TEST : Reynatis, quand la magie s’invite dans le quartier de Shibuya (Nintendo Switch)

Le studio FuRyu (Monark, Crystar) est de retour en cette rentrée 2024 avec Reynatis, un titre qui nous faisait bien envie puisqu’il se déroule dans le mythique quartier de Shibuya, un lieu que nous avons eu la chance de découvrir il y a quelques années. Nous avons eu la chance de recevoir ce nouvel action-RPG dans sa version Nintendo Switch grâce à son éditeur (qu’on remercie chaleureusement), et il est temps de voir si nous nous sommes laissés embarquer dans son univers magique ! C’est parti !


Reynatis est un action-RPG qui se déroule le quartier de Shibuya, divisé en plusieurs zones. La fantaisie côtoie la réalité, et la magie est prohibée. Celles et ceux qui la pratiquent se cachent, traqués par la M.E.A., une organisation chargée de contrôler les sorciers et qui a en ligne de mire la Guilde, une organisation criminelle qui prône la liberté d’utiliser la magie où bon lui semble. Dans Reynatis, on incarne Marin Kirizumi et Sari Nishijima, deux personnages que tout oppose et qu’on découvre à tour de rôle ! Sari est membre de la M.E.A. et lutte contre les magiciens et contre une drogue qui sévit en ville, tandis que Marin souhaite rejoindre l’Another, un monde parallèle peuplé de sorciers.


Reynatis


Le récit est plutôt accrocheur et se dévoile petit à petit, et il faut avouer que le fait que le jeu soit réalisé par Takumi et que Yoko Shimomura s’occupe de la musique ne pouvait que nous réjouir. Clairement, nous avons passé de bons moments dans Reynatis, grâce à son gameplay plaisant et ses environnements immersifs, bien qu’un peu vides, et parce qu’il propose des thèmes de société plutôt intéressants et bien traités en lien avec notre duo de héros. Même si ces personnages ont des convictions fortes, ils vont se rendre compte que tout n’est pas blanc ou noir et même parfois se remettre en question. L’histoire se suit avec plaisir, même si on note quelques longueurs (le jeu en ligne droite vous occupera une quinzaine d’heures environ) et certains rebondissements un peu téléphonés. Chose importante également : le jeu ne propose que des sous-titres en anglais, ce qui laissera forcément une partie des joueurs sur la touche.


Reynatis


Si son scénario est au final de bonne facture, Reynatis convainc surtout grâce à son gameplay, facile à prendre en main et qu’on nous explique d’emblée via un petit tuto. On attaque, on esquive et on contre dans un rythme souvent effréné, histoire de glaner un maximum d’XP après chaque combat pour débloquer des améliorations. La balance attaque/défense est très importante, et notre jauge de magie n’est pas illimitée. Vos personnages disposent de 2 états : Libération et Suppression. Le premier état est celui qui consiste à attaquer, mais une jauge limite nos actions et nous force à repasser au second état ! Dans ce dernier, on peut se balader en ville tranquillement mais on ne peut pas attaquer et seulement contrer ou esquiver. Avec le bon timing, un contre parfait permet de remplir sa jauge de magie pour passer en mode Libération et attaquer à nouveau, avec même la possibilité de la surcharger pour ralentir le temps. Il faut donc jongler entre les 2, et éviter de grignoter toute sa jauge de magie en utilisant les attaques spéciales, ce qui nous passe en mode Suppression automatiquement. Il s’agira également de trouver des Wizart, qui débloquent des skills offensifs ou des améliorations, qu’on équipe directement sur nos personnages via le menu « status ».


Reynatis


Quand on incarne Marin et qu’on est en mode attaque, les gens nous remarquent et parlent de nous sur les réseaux, ce qui augmente notre stress, jusqu’à voir débarquer la M.E.A. et en prendre plein la tronche. On peut d’ailleurs acheter, via des machines à boisson, de quoi réduire le stress ou ce qu’il faut pour soigner son équipe ou revenir à la vie après un KO. Le fait d’être « forcé » de passer d’un état à un autre pour recharger sa jauge d’attaque est un poil frustrant au début du jeu mais on prend rapidement ses marques, et le fait d’incarner plusieurs personnages par la suite permet de passer de l’un à l’autre, de dynamiser l’ensemble et d’éviter de charger constamment sa jauge. Le jeu reste globalement assez répétitif et propose pas mal de quêtes secondaires qu’il ne faudra pas négliger afin d’augmenter son expérience, car la difficulté augmente quelque peu sur la fin (avec même quelques pics en cours d’aventure face à certains boss). On ressent donc une certaine répétitivité dans les combats, mais également dans l’exploration, avec des zones faites de longs couloirs, notamment en forêt.


Reynatis


On sent souvent le manque de budget du titre, mais il faut avouer que se balader dans Shibuya fait son petit effet, et on se prend au jeu. Le jeu propose également pas mal de bonnes idées, dans sa narration ou dans son lore, dont de nombreux détails sont accessibles via un glossaire ou encore un guide des nombreux ennemis. Visuellement, le jeu s’en sort plutôt bien sur Nintendo Switch, même si, qu’on parle des décors ou des personnages, on est davantage dans les années 2010 et la génération Xbox 360 / PS3, avec des textures parfois basiques et de l’aliasing. Heureusement, l’ensemble est fluide et propose quelques chouettes effets visuels, et un chara design réussi dans sa globalité (sans parler des tenues des différents personnages). Les musiques, signées Yoko Shimomura, sont excellentes, mais on n’en attendait pas moins, et le doublage japonais est très bon également ! Du côté des bonnes nouvelles également, on notera l’arrivée, et ce dès le 1er octobre, de contenu gratuit pour le jeu, et ce jusqu’au 1er avril 2025. De nouvelles missions sont au programme, et on nous annonce même quelques surprises avec des épisodes secrets. Au final, et malgré son budget modeste, le jeu s’en sort très bien, grâce à sa direction artistique et les environnements proposés. On notera enfin que les temps de chargement sont très courts entre les différentes zones.



Reynatis est un jeu au potentiel indéniable et rempli de bonnes idées. L’histoire, malgré quelques longueurs, se suit avec plaisir, grâce aux thèmes abordés et aux personnages intéressants. Malgré une certaine répétitivité, les combats sont simples à prendre en main et le système proposé fonctionne bien avec les 2 états du personnage. Côté ambiance, c’est très chouette également, des musiques aux dialogues en passant, bien évidemment, par la direction artistique. On ressent néanmoins souvent le manque de budget du titre, notamment en forêt avec des couloirs qui se répètent, et à cause de certaines limitations techniques. Les développeurs tentent quoi qu’il en soit des choses, et montent en puissance jeu après jeu. 


Les +

  • se balader dans Shibuya, c’est vraiment sympa
  • des combats faciles à prendre en main et aux mécaniques intéressantes
  • déjà du contenu gratuit
  • très belles musiques
  • voix japonaises réussies
  • le chara design

Les –

  • des couloirs, notamment en forêt, qui rallongent la durée de vie
  • des limitations techniques
  • combats assez répétitifs au final
  • pas de traduction française

Lageekroom

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