TEST : Snowrunner, que vaut l’upgrade PS5 et Xbox Series X ?
Il y a un poil plus de 2 ans, durant le premier confinement, nous avons eu la chance de découvrir l’excellent Snowrunner sur notre Xbox One X. A cette époque, les nouvelles consoles n’étaient pas encore sorties, et on n’imaginait pas une seule seconde la pénurie qui nous attendait. Deux ans plus tard, le jeu de Saber Interactive refait parler de lui, sur new-gen cette fois-ci. La Xbox Series X et la PS5 ont la chance d’accueillir une mise à jour pour le jeu, et c’est sur la console de Sony que nous nous sommes lancés à nouveau dans l’aventure. Cet upgrade vaut-il le coup d’œil ? C’est ce que nous allons voir !
Snowrunner est un excellent jeu ! Et si vous en doutez encore, nous vous laissons découvrir, ci-dessous, notre test complet réalisé à sa sortie en 2020. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la mise à jour new-gen du jeu, qui est, il faut le préciser, totalement gratuite ! L’éditeur nous a envoyé une version PS4 du jeu en dématérialisé, que nous avons pu mettre à jour via l’interface de notre PS5. Le jeu pèse un peu moins de 20 gigas, et la sauvegarde de l’ancienne version peut être récupérée. Et c’est une bonne nouvelle, tant le contenu du jeu est imposant. Les missions sont en effet très nombreuses et la durée de vie énorme du titre vous en donne clairement pour votre argent. Ne pas avoir à tout recommencer si on possède la version antérieure du jeu est donc appréciable.
Soyons honnêtes, ce portage PS5 de Snowrunner est très semblable à la version PS4. En termes de prise en main, on prend les mêmes et on recommence. Le jeu est toujours aussi difficile mais tellement satisfaisant, et la physique fait des merveilles. Mieux encore, la DualSense propose quelques bruitages en lien avec son haut-parleur (lors du passage des rapports, lorsque le véhicule est endommagé…) et des vibrations immersives. On aurait aimé en avoir un peu plus, notamment au niveau des gâchettes, mais c’est déjà satisfaisant. Visuellement, on retrouve les bases de la version PS4, en plus propre et surtout plus fluide. Déjà très beau, le jeu tourne désormais 4k, mais surtout en 60 images par seconde. Une fluidité qui fait du bien, surtout pour un jeu au gameplay si pointilleux, et qui demande une sacrée précision. Bénéficier, gratuitement on le rappelle, de ce confort visuel, ça fait carrément plaisir !
TEST COMPLET RÉALISÉ À LA SORTIE DU JEU
Précisons d’emblée ce qu’est Snowrunner. Le jeu de Saber Interactive pourrait bien surprendre le joueur de passage, qui s’attend à faire mumuse avec des gros camions dans des flaques d’eau. Ce dernier risque de vite déchanter, tant le jeu est difficile. Pour faire simple, Snowrunner est une simulation et se pare d’une physique assez hallucinante et réaliste, qui ne laisse aucune place à l’approximation. Pour vos premiers pas dans le jeu, un didacticiel sera de la partie, histoire de commencer à maîtriser les premières surfaces glissantes ou boueuses, et d’apprendre à manier le treuil, qui pourra dans un premier temps vous permettre de traverser une rivière en l’accrochant à un poteau ou un arbre juste en face. C’est bien simple, le treuil sera votre meilleur ami durant le jeu et pourra vous sortir des situations délicates, dans la limite du raisonnable bien entendu. On vous laisse imaginer que dégager un poids lourd d’une énorme étendue de boue en accrochant le treuil à un buisson sera impossible. On commencera par piloter un véhicule léger, type 4×4 ou pick-up, pour découvrir la map. Attention, il est une nouvelle fois bon de préciser que le jeu est difficile et très exigeant, et que la progression est au départ très lente. Le but premier sera de découvrir l’environnement (et les différentes routes) en atteignant des tours de guet qui dévoileront la carte, pour débloquer des améliorations et les équiper sur vos premiers véhicules. N’espérez pas vous lancer de suite dans des missions de fou, ce sera tout simplement impossible. Certains endroits de la carte sont en effet inaccessible avec votre équipement, et il faudra faire preuve de patience et sacrément galérer. A chaque découverte d’une nouvelle route cabossée, boueuse ou inondée, l’angoisse prend le dessus et on se demande bien comment se sortir de la panade. Pensez bien à activer l’AWD qui est primordial pour naviguer en terrain difficile (attention à la consommation d’essence) ou la vitesse basse pour éviter de vous embourber. Nous vous laissons découvrir toutes les subtilités de ce gameplay plus que riche.
Et puis, après quelques heures et améliorations, on se retrouve avec un véhicule équipe de pneus permettant de rouler dans la boue ou encore d’un moteur plus puissant. Attention une nouvelle fois à votre consommation d’essence ! Il nous est arrivé de tomber en panne de carburant à un tout petit mètre de notre objectif, après 30 minutes à capahuter dans des chemins étroits et raides. Dur… Heureusement, des stations sont disponibles pour faire le plein. Dans le même ordre d’idée, votre véhicule peut subir des dégâts, alors soyez prudents ! En cas de coup dur, il sera possible de rapatrier son engin au garage, mais il faudra tout recommencer. En ce qui concerne les nouveaux véhicules à débloquer (et les nombreuses améliorations qui vont avec), ceux-ci se trouveront sur la carte ou à la concession, moyennent quelques billets. Une nouvelle fois, il faudra être patient, car l’argent ne coule pas à flot (il faudra même songer à revendre certains véhicules), et l’expérience monte elle aussi tout doucement. Mais ce n’est pas tout, et avoir le bon véhicule ne suffit pas, et la préparation de vos expéditions sera très importante. Il est en effet frustrant de rouler des dizaines de minutes pour se retrouver face à une remorque impossible à atteler à son camion… Le jeu est volontairement avare en indications, et ce sera au joueur de penser à tout. Le tout est donc très difficile, et l’environnement ne vous aidera clairement pas. Arbres couchés en travers de la route, inondations, coulées de boue, ponts ou pylônes effondrés, rochers, pentes ultra glissantes : mère nature vous en veut ! Parfois, un trajet sur une courte distance peut s’avérer plus punitif qu’il n’en a l’air. Il ne fait aucun doute que de nombreux joueurs abandonneront rapidement, et c’est bien dommage, tant la satisfaction est grande en cas de réussite. Comme le nom du jeu l’indique, la neige, le verglas et la glace s’invitent à la fête, pour encore plus de sensations. Si la météo dynamique n’aura que peu d’influence sur le gameplay (on notera que le jeu propose également un cycle jour/nuit), l’Alaska réservera une difficulté encore plus grande (le jeu vous met d’ailleurs en garde dès que vous y posez le pneu) et vous allez avoir les mains sacrément moites. La diversité est donc de mise, et il faut préciser que la durée de vie du jeu est tout bonnement colossale.
Pour détailler un peu plus le contenu, la seule région du Michigan compte 82 missions à compléter, tandis que l’Alaska en compte 74 et 59 pour Taïmyr (en Russie). Ajoutez à cela des défis, 65 améliorations à découvrir, des points de vue à atteindre, des véhicules à débloquer ainsi que toutes les améliorations pour vos véhicules à acheter et équiper (également esthétiques), et vous en aurez pour plus de 120h, si tout se passe bien. C’est énorme, et vous passerez parfois plus d’une heure sur une seule mission, si vous ne vous embourbez pas bien entendu. Le tout est jouable en solo mais également en coopération jusqu’à 4 joueur. Il sera donc possible de partir expédition à plusieurs, et le treuil de vos amis vous sera d’un grand secours. Graphiquement, le rendu de ce Snowrunner est surprenant. Pour faire simple, le jeu est vraiment très beau (et on le rappelle en 4K/60fps pour cette version PS5) ! Les modélisations des véhicules sont très réussies et détaillées, et les décors ne sont pas en reste. Gravir une montagne à 7h du matin lorsque le soleil se lève réserve de superbes effets de lumières, et les textures sont souvent bien détaillées. Certains lieux très inondés sont sublimes, et les textures au sol s’avèrent elles-aussi très précises. La boue qui s’écarte ou gicle lors que vous accélérez est très réaliste, et les paysages enneigés de l’Alaska sont parfaitement immersifs, tous comme les très denses forêts russes. Le travail réalisé est exemplaire, même si certains défauts subsistent. On notera par exemple que le jeu manque énormément de vie. Il n’y a aucun PNJ ni animal à l’horizon, ce qui est bien dommage. Il y a également quelques bugs de collision un peu gênants, sans parler de la caméra qui a tendance à se prendre pour Michael Bay et à prendre ses libertés, provoquant parfois des accidents un peu stupides (et surtout punitifs). Malgré l’excellente immersion qu’elle procure, la vue cockpit est très peu détaillée, ce que les joueurs PC ne tarderont pas à corriger via quelques mods. Enfin, nous devons avouer avoir eu un peu de mal avec l’interface pas toujours claire et certaines manipulations fastidieuses, notamment pour transférer un véhicule d’un environnement à un autre. Le tout est une nouvelle fois assez compliqué à bien prendre en main. On terminera avec un mot sur la bande son, assez discrète, qui laisse sa place aux sons des moteurs, très réussis.
Snowrunner est à nos yeux une grande réussite, très exigeant et ultra chronophage. On ne voit pas les heures passer, mais il faut s’accrocher ! En effet, la progression est lente et la physique ne vous fera pas de cadeau. Les différentes zones à découvrir (plus de 30 km2 en tout) sont toutes plus accidentées les unes que les autres, et les découvrir à 100% sera un véritable challenge. La durée de vie du jeu est énorme, et on passera plus de cent heures à dénicher et acheter des améliorations et des véhicules en terminant les dizaines de contrats et défis. Très beau et offrant un réalisme à toute épreuve, Snowrunner est un petit coup de cœur malgré ses quelques défauts (vue cockpit décevante, zéro vie, quelques bugs de collision, manque une trame principale). L’envie d’y retourner est très forte, et le challenge clairement au rendez-vous. Accrochez-vous, et vous ne serez pas déçus !
Les +
- la physique, géniale
- des maps immenses et variées
- graphismes à la hauteur
- modélisations des véhicules au poil
- une quarantaine de véhicules améliorables
- le treuil, souvent salvateur
- durée de vie énorme
- coop jusqu’à 4
- un sacré challenge…
- en 4K/60fps après l’upgrade gratuit
- bonne utilisation de la DualSense
Les –
- … qui poussera de nombreux joueurs à l’abandon
- manque une trame principale
- vue cockpit
- la caméra qui s’amuse parfois toute seule
- manque de vie
Lageekroom