TEST : The Caligula Effect 2, que vaut la version PS5 ?

Depuis quelques temps déjà, l’éditeur NIS America porte certains de ses titres déjà sortis sur la dernière console de Sony. La PS5 a par exemple accueilli Void tRrLM();++ //Void Terrarium++ en 2021, puis plus récemment Ys VIII : Lacrimosa of Dana, Ys IX: Monstrum Nox ou encore le premier épisode de The Caligula Effect. En ce mois d’octobre, c’est The Caligula Effect 2 qui débarque sur PS5 pour la modique somme de 49€99, et nous avons eu la chance d’en recevoir un exemplaire de la part de l’éditeur. Ce portage est-il réussi ? C’est ce que nous allons voir !


TEST : The Caligula Effect 2, que vaut la version PS5 ?

Sorti fin 2021 sur PS4 et Nintendo Switch, The Caligula Effect 2 fait dont son retour sur PlayStation 5 avec un portage comme l’éditeur a l’habitude d’en proposer. Nous avions trouvé cette suite très efficace, corrigeant certains défauts du premier. Meilleur rythme, level design plus inspiré et thèmes mieux développés caractérisent ce deuxième épisode qui s’offre une seconde vie sur la dernière console de Sony. Avant de vous proposer à nouveau notre test complet de la version PS4, le jeu étant le même dans le fond, il est temps de voir ce que vaut réellement ce portage !


TEST : The Caligula Effect 2, que vaut la version PS5 ?


Commençons par une mauvaise nouvelle : si The Caligula Effect 2 dans sa version PS4 est bel et bien rétrocompatible sur PS5, aucune mise à niveau n’est disponible. Pour bénéficier des quelques améliorations techniques de cette version PS5, il faudra donc passer à nouveau à la caisse. Deuxième élément qui pourra chagriner, et c’était déjà le cas avec le portage du premier épisode : les sous-titres sont toujours en anglais et l’éditeur n’a pas profité de l’arrivée de son jeu sur new-gen pour le traduire en français. Certes, il s’agit d’un titre de niche, mais des sous-titres français auraient permis au jeu de toucher un plus large public. Ceci étant dit, qu’apporte réellement cette version PS5 ?

Le contenu est strictement le même, et seules quelques améliorations visuelles sont au programme, à savoir une plus grande finesse au niveau des personnages et des décors (même si un certain aliasing persiste encore), et des couleurs un peu plus éclatantes. Rien de fou il faut l’avouer, mais l’ensemble est une nouvelle fois parfaitement fluide. Si le jeu peut sembler daté sur certains points (au niveau de ses textures ou de ses animations par exemple), il reste très immersif et sa direction artistique est d’excellente facture (sans oublier le chara-design). Et c’est tout… Clairement, ce portage s’adresse à celles et ceux qui découvrent l’aventure pour la première fois, et ils y passeront un bon moment. Les possesseurs de The Caligula Effect 2 dans sa version PS4 n’auront quant à eux aucun intérêt à franchir le cap. Concernant le jeu en lui-même, ses qualités et ses défauts, ça se passe ci-dessous, juste après le trailer d’annonce de cette version PS5 !



Une poupée virtuelle du nom de « Regret » décide de créer le monde de « Redo », pour sauver les habitants accablés par leurs anciens regrets en les emprisonnant à leur insu dans cette simulation. Cependant, ce « paradis » est chamboulé par l’apparition d’une idole virtuelle nommée χ qui réussit à s’immiscer dans le monde créé par Regret afin de restaurer les souvenirs oubliés du monde réel aux étudiants piégés. Afin de s’échapper de Redo, ces derniers forment le « Go-Home Club », un groupe de résistants qui va lutter contre Regret et ses tueurs à gages : les « Obbligato Musicians ». En voilà un pitch intéressant (qui fait forcément penser à Matrix), qui reprend donc ce que l’on avait découvert dans l’opus précédent, ce Caligula Effect 2 en étant la suite !

On se retrouve donc quelques années après le premier jeu, de retour dans un nouveau monde virtuel baptisé Redo. Votre but sera d’échapper à la poupée virtuelle Regret et ses Obbligato Musicians, et de fuir ce monde qui vous emprisonne. Une nouvelle fois, vous ne serez pas seul dans cette quête et il s’agira de recruter de nouveaux alliés dans les différentes zones à découvrir. L’ensemble est relativement cloisonné, mais on prend plaisir à parcourir les environnements du jeu et à parler avec les PNJ. De nombreuses quêtes sont à accomplir en plus de la trame principale, mais elles sont très répétitives. L’exploration reste accrocheuse, mais c’est principalement le système de combat qui donne sa réelle identité au jeu.

On retrouve le système nommé Imaginary Chain, qui consiste à « prévoir » ses attaques. Concrètement, les combats ont la particularité de présenter à l’avance au joueur les coups qu’il va porter et ceux de ses adversaires, avec la possibilité de légèrement déplacer l’action choisie sur la timeline du personnage. Cette vision du futur permet de planifier ses attaques, ses enchaînements, et d’anticiper certains contres, et on retrouve 3 actions différentes à effectuer : attaques (avec même des combos aériens), buffs, et soutiens. Mais attention, toute cette organisation peut voler en éclat, et un contre ennemi peut casser l’enchaînement et flinguer votre tour complet. Bien que les affrontements soient plutôt faciles et qu’il soit tentant de tomber dans le bourrinage, les différentes tactiques à mettre en place permettent de varier les plaisirs et de proposer des combats vraiment classes.


The Caligula Effect 2


Déjà conquis par ce système dans le jeu précédent, nous avons de nouveau apprécié l’expérience. Qui plus est, la direction artistique de ce Caligula Effect 2 est vraiment chouette. Le chara-design fonctionne bien, et le monde de Redo est né de la collaboration entre Tadashi Satomi, le scénariste des jeux Persona et Takuya Yamanaka, son directeur. Cela se sent, aussi bien visuellement qu’en termes d’ambiance, et les thèmes abordés sont eux aussi intéressants, souvent en lien avec notre société actuelle (l’intégration et la hiérarchie sociale, les traumatismes d’enfance, le harcèlement ou encore le deuil). Prendre la pilule bleue ou la pilule rouge ? Voilà une question que l’on peut se poser dans le cas présent. L’ensemble est parfois un peu bavard, le tout étant sous-titré en anglais uniquement, mais on s’habitue à ces problèmes de rythme avec une réelle envie de progresser dans le scénario. Coté durée de vie, il faudra compter environ 25h pour terminer le jeu une première fois. Le jeu reste globalement plus accrocheur que le précédent, grâce à un meilleur level design et un enrobage vraiment chouette, notamment au niveau des menus.

Les graphismes du jeu restent datés, malgré de belles couleurs et quelques jolis effets. Malheureusement, l’aliasing est de la partie, le tout fait souvent vide, et les animations semblent provenir de notre bonne vieille PS2, avec des personnages raides qui courent sur place. Certes, on est à des années lumières d’un AAA, mais le budget est forcément limité pour ce genre de production. Une nouvelle fois, c’est la direction artistique qui rattrape le tout. On terminera avec un mot sur la bande-son, excellente. Si les voix japonaises ont parfois tendance à monter dans les aigus, les musiques sont vraiment entraînantes. Si vous aimez la pop culture japonaise, vous allez être servis, avec des pistes sonores qui passent de l’instrumental au chant lorsque l’on passe de l’exploration à un combat. La classe.


The Caligula Effect 2


The Caligula Effect 2 est une bonne suite, qui reprend la formule du premier jeu en l’améliorant. Le système de combat est toujours aussi accrocheur et complet, et la direction artistique fait mouche, avec des donjons au level design moins linéaire. La bande-son est réussie, tout comme le chara-design, et les thèmes abordés rappellent bien souvent la saga Persona. Au final, 2 défauts pourront être rédhibitoires pour une partie des joueurs : les sous-titres sont en anglais (et c’est toujours le cas sur PS5), et les graphismes restent globalement datés malgré une plus grande finesse dans le portage. Mais si vous passez outre, vous aurez affaire à un J-RPG un brin répétitif, mais toujours aussi efficace.


Les +

  • belle direction artistique
  • un level design qui a gagné en inspiration
  • le chara-design
  • les voix japonaises
  • les thèmes abordés avec justesse
  • certains PNJ ont des histoires intéressantes
  • le système de combat
  • bonne durée de vie, avec plusieurs fins
  • la bande-son
  • l’interface, très classe (avec la présence du Causality Link et du Wire)
  • de beaux effets visuels durant les combats

Les –

  • graphismes datés
  • animations ultra raides
  • les quêtes secondaires, répétitives
  • plein de PNJ clonés
  • des allers-retours à foison
  • sous-titres en anglais uniquement
  • des longueurs

Lageekroom

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