TEST : The Legend of Heroes: Trails through Daybreak (PS5)

La série The Legend of Heroes vient de faire son retour sur Nintendo Switch PS4 et PS5, et c’est sur la toute dernière console de Sony que nous avons eu la chance de découvrir ce nouvel épisode intitulé Trails through Daybreak. Un opus qui marque le début d’un tout nouvel arc narratif, et qui pourrait bien être une porte d’entrée intéressante pour les nouveaux venus n’ayant pas forcément le courage de se lancer dans la saga depuis ses débuts (parce qu’il y a du boulot !). Après plus de 40 heures pour terminer la trame principale, il est temps de voir si le voyage vaut le coup d’œil, grâce à un exemplaire envoyé par l’éditeur. C’est parti !


« Spriggan est l’un de ces multiples métiers qui ont émergé dans la république de Calvard. Jouer les détectives, négocier ou chasser des primes, Van Arkride accepte tous les contrats qui ne peuvent pas passer par les canaux officiels ». Van Arkride, c’est le protagoniste principal de notre histoire, qui débute par sa rencontre avec Agnès. Cette dernière lui demande de l’aider pour une mission bien spéciale, liée à sa famille. Mais comme dans chaque jeu de la saga, l’ensemble va opter rapidement élargir ses horizons, et nous embarquer dans des complots politiques et un lore particulièrement développé, qui se dévoile à nous d’entrée de jeu. Après les conclusions des arcs Crossbell et Erebonia, on embarque donc pour un récit tout nouveau tout beau, néanmoins riche en références et en personnages déjà croisés. Avoir joué aux précédents jeux est forcément un plus mais rassurez-vous, ce nouvel épisode est une excellente porte d’entrée dans la série.



Nouvelle région, nouveau lore, nouveaux personnages qui s’invitent à la fête à chaque chapitre : The Legend of Heroes: Trails through Daybreak apporte un vent de renouveau mais on reste néanmoins en terrain connu, en termes de narration notamment. On retrouve les classiques séquences de dialogue, un peu d’exploration, des donjons, des boss, des quêtes secondaires et les principales qui font avancer l’histoire, sachant que le jeu vous prévient lorsqu’il faut terminer ce que vous avez entrepris avant d’aller dans une nouvelle zone. C’est toujours accrocheur en termes de dialogues, avec des personnages intéressants, bien écrits et pas mal de rebondissements. Deux choses sont nécessaires pour profiter pleinement de l’aventure. Tout d’abord, il faut avoir au moins 40 heures devant soi, le jeu étant assez long. L’investissement reste grand, surtout à une époque où les jeux sont nombreux et où les tentations sont fortes. Deuxième impératif, et non des moindres : il faut parler anglais. En effet, le jeu propose des voix anglaises ou japonaises et des sous-titres en anglais uniquement. Autant dire que sans un minimum de bases, vous allez galérer. Une traduction aurait vraiment été une bonne chose, surtout lorsqu’on démarre un nouvel arc narratif comme ici présent. Dommage.



Le jeu est très immersif, notamment dans les zones d’exploration avec des PNJ nombreux et souvent intéressants, avec lesquels on peut créer des liens via de mini-histoires. L’histoire peut d’ailleurs être influencée par vos choix durant différents événements ou quêtes secondaires, et l’alignement de Van évoluera en fonction des lois du pays (Law, Chaos ou Gray). Sans avoir une incidence énorme sur le scénario, ces variations sont bien fichues et renforcent l’immersion. Mais globalement, et vous l’avez compris, le jeu conserve une structure bien connue des fans de la saga, et on apprécie toujours autant découvrir de nouveaux lieux et rencontrer de nouveaux personnages (la map est plutôt bien faite avec des points de couleur pour chaque type d’objectif). Notez d’ailleurs que le jeu propose, via son menu principal, un court résumé de chaque jeu précédent, une timeline de la saga, ainsi qu’un glossaire complet revenant sur le monde de Trails, les différents lieux ou encore les factions et organisations. C’est rapide à lire, et cela permet de se plonger un minimum dans cet univers si riche.



Bien évidemment, un jeu de la saga Trails se doit de proposer son lot de combats. Et si l’exploration ou encore la narration restent sur des bases bien connues, les combats proposent une certaine originalité, optant pour un système qu’on pourrait qualifier d’hybride. Concrètement, les affrontements de The Legend of Heroes: Trails through Daybreak proposent du temps réel et du tour par tour ! On peut switcher entre les 2 à tout moment (sauf contre les boss où le tour par tour est imposé), et plusieurs stratégies peuvent être mises en place. En temps réel, il est possible d’utiliser des attaques classiques, d’effectuer des roulades, ou de déclencher un coup puissant quand la jauge est remplie. On est moins puissant mais plus mobile, et c’est le moment idéal pour affaiblir ou étourdir ses ennemis. En appuyant sur la touche « carré », on passe en tour par tour (dans une zone définie mais avec une certaine liberté de mouvement tout de même) dans un système plus classique mais également plus riche, avec les coups simples, les Arts (attaques magiques), les Crafts (attaques spéciales) et les S-Crafts, le tout affichant une interface très agréable. Lorsqu’un ennemi est étourdi et qu’on passe en mode tour par tour, nos héros bénéficient de boost et notre ennemi de malus. On peut enchaîner les 2 styles à la volée !



Cette possibilité de switcher est vraiment excellente, et permet par exemple de se défaire plus rapidement d’ennemis moins puissants en temps réel pour passer au tour par tour lors des moments plus tendus. Attention toutefois, un mauvais coup reçu en temps réel nous fait à notre tour passer en tour par tour avec un malus. Toutes ces possibilités sont appréciables et redonnent un coup de fouet aux combats, et on affine son style heure après heure, avec la possibilité d’opter pour un mode accéléré voire de modifier la difficulté de manière séparée (par exemple, facile en tour par tour et difficile en temps réel, ou l’inverse). On gère toujours ses Quartz via un menu spécifique (eau, vent, feu, espace…) qui donnent des capacités spéciales et des boost lors des combats et permettent d’utiliser des skills. Un menu dédié à la magie est également proposé, avec des emplacements pour les personnaliser. Pas mal de personnalisations sont au programme (avec quelques attaques en duo), mais le jeu est globalement accessible, ce qui ne demande pas de passer énormément de temps dans les menus. Les combats sont quoi qu’il en soit dynamiques, parfois stylés, et quelques chouettes effets viennent embellir tout ça. Même si nous allons voir que la partie technique souffle le chaud et le froid.



Si le manque de traduction française est un défaut, il y en a un autre inhérent à la saga, et à son budget : sa partie technique. Alors ne soyons pas trop durs, le jeu a de nombreux atouts, de sa direction artistique à certains de ses décors très variés et colorés. Mais là où ça se gâte, c’est du côté des textures, dignes de la PS3, voire de la PS2, et des animations, qui ont elles aussi une ou deux générations de retard. C’est souvent vide, notamment dans les donjons, il y a un peu d’aliasing, et les personnages sont vraiment raides (c’est mieux durant les combats). Du côté des points positifs, on citera la qualité des doublages et de certaines musiques (même si la bande-son n’est pas transcendante et bien en dessous de celle de certains autres épisodes), et le chara design, globalement satisfaisant. S’il est sorti initialement en 2021 au Japon et que les graphismes n’ont jamais été le point fort de la série, on ne peut que lever un sourcil face à certains modèles 3D.



The Legend of Heroes: Trails through Daybreak a la lourde tâche de nous embarquer dans un nouvel arc narratif à la rencontre de nouveaux personnages, et on peut dire que la mission est remplie. S’il n’est pas le meilleur épisode de la saga, The Legend of Heroes: Trails through Daybreak offre une aventure dépaysante et une belle porte d’entrée pour les nouveaux venus, ainsi qu’un système de combat hybride très accrocheur. Certes, le jeu est daté visuellement et n’est pas traduit, ce qui ne jouera clairement pas en sa faveur, mais les fans de la saga ou les curieux maîtrisant un minimum la langue de Shakespeare devraient y trouver leur bonheur, d’autant que la suite sera disponible dès l’année prochaine. On vous en reparle à sa sortie !


Les +

  •  une bonne porte d’entrée dans la série
  • un scénario et des personnages intéressants
  • excellente durée de vie
  • le doublage japonais
  • les combats hybrides qui fonctionnent super bien et permettent de mettre en place des stratégies
  • pas mal de possibilités de personnalisation, via les Quartz et les Shards
  • des quêtes secondaires intéressantes

Les –

  • un rythme un peu inégal
  • visuellement daté (textures, animations)
  • pas de traduction française
  • aucun mini-jeux annexe

Lageekroom

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