TEST : The Legend of Heroes : Trails To Azure, la boucle est bouclée (Switch)
Si de nombreux joueurs ont découvert la licence « The Legend of Heroes » à travers les épisodes « Trails of Cold Steel », elle est nettement plus riche qu’elle n’en a l’air. Le dernier jeu en date, The Legend of Heroes : Trails from Zero, a été testé sur le blog en octobre dernier et démarrait l’arc Crossbell, qui va prendre fin avec notre opus du jour. The Legend of Heroes : Trails To Azure, que nous avons eu la chance de recevoir sur Nintendo Switch, représente donc la partie finale de Crossbell, et nous allons retrouver Lloyd Bannings et ses compagnons dans une suite qui démarre quelques mois après l’opus précédent. C’est parti pour notre avis !
Précisons d’emblée une chose importante pour les nouveaux venus : s’il était tout à fait possible de découvrir la licence The Legend of Heroes avec Trails from Zero, il est bien plus difficile de la démarrer avec notre jeu du jour. Ce dernier fait en effet suite aux événements du précédent épisode, met en scène des personnages déjà connus et en intègre de nouveaux que l’on retrouvera dans la quadrilogie Trails of Cold Steel. De quoi perdre les joueurs il faut l’avouer, et il ne faudra pas hésiter à lire quelques résumés sur internet pour vous remettre dans le bain, sachant que le jeu en propose un également. Les connaisseurs seront quant à eux aux anges, en découvrant le passé de certains personnages clés, et en vivant les nombreux rebondissements que réserve le scénario.
Si une paix temporaire semble s’être installée à Crossbell grâce à la Section de Soutien Spécial, cela va rapidement changer. Comme le détaille le synopsis du jeu, « la paix est rapidement rompue avec la montée en puissance de multiples organisations aux mauvaises intentions. Ces tensions croissantes sont accentuées par la pression de plus en plus forte de l’Empire Erébonien et de la République de Calvard, Crossbell se trouvant entre les deux. Pour maintenir la sécurité de leur ville et la cohésion de leur équipe, Lloyd et ses alliés doivent se préparer aux menaces qui les attendent. Ils sont loin de se douter que Crossbell va bientôt devenir le théâtre d’un conflit décisif qui déterminera son avenir… » Du suspense, des rebondissements et des personnages attachants sont au programme, et on ne peut que saluer la qualité d’écriture de l’ensemble. On notera toutefois que le jeu est sous-titré en anglais, et que les dialogues sont particulièrement nombreux. Il faudra être bien concentré pour tout comprendre ! Dommage en tout cas que l’éditeur n’ait pas traduit l’opus précédent (et celui-ci dans la foulée), ce qui aurait pu démocratiser la licence chez nous.
La structure du jeu est la même que celle de l’opus précédent, et on retrouve une fois encore de nombreuses quêtes principales et tout un tas d’activités annexes, des enquêtes plus ou moins importantes sans oublier les soucis des citoyens. Les connaisseurs seront en terrain connu, surtout que l’on découvre de nombreux environnements déjà traversés. On aurait aimé un poil plus de nouveauté dans les décors, mais on saluera la présence de la voiture, qui représente le voyage rapide du jeu. On pourra donc passer d’une zone à une autre sans devoir cavaler dans de longs couloirs, et on pourra même personnaliser son engin (couleurs et améliorations). Du côté des nouveautés, on trouve également la jauge Burst, qui booste la puissance ou la vitesse de nos héros une fois remplie, changeant parfois radicalement l’issue d’un combat. De quoi dynamiser un peu plus des combats qui reprennent eux aussi les bases du précédent titre. Les affrontements sont au tour par tour (avec des mécaniques de tactical-RPG et des déplacements sur un damier pour se rapprocher des adversaires), durant lesquels les personnages enchaînent attaques classiques ou spéciales et magie, le tout accompagné de bonus et de malus.
L’aspect stratégique est toujours aussi intéressant, avec la présence des Quartz à équiper (à l’image des matérias dans Final Fantasy VII), et l’ajout des Master Quartz, qui évoluent également indépendamment de chaque personnage et leur confère des gains de stats (augmentant par exemple le physique ou la magie). Bref, on ne change pas une équipe qui gagne, et bien que les ajouts soient mineurs, les combats sont toujours aussi bons. Toutes les bases de l’opus précédent sont donc de la partie, et il en est de même avec les visuels et l’ambiance sonore. C’est une nouvelle fois très plaisant, et les couleurs rendent vraiment bien sur l’écran OLED de la Nintendo Switch. Néanmoins, on sent le poids des années, notamment en termes de textures, souvent basiques et peu détaillées. Heureusement, le charme opère, et les sprites des personnages sont toujours aussi chouettes. Cette version Switch, dont le remaster a été effectué encore une fois par les équipes de Durante, fait le taf à nos yeux, et l’ensemble reste très propre malgré un chouïa d’aliasing et une fluidité parfois chancelante, notamment quand les conditions climatiques changent.
The Legend of Heroes : Trails To Azure conclut l’arc Crossbell de belle manière avec un épisode qui fera plaisir aux fans, répondant à certaines questions importantes et mettant en scène des personnages que certains connaissent déjà très bien. C’est très bien écrit, costaud en termes de durée de vie, de quêtes et objectifs annexes, toujours aussi accrocheur au niveau des combats et du lore, et même si les nouveautés restent presque anecdotiques, la sauce prend une nouvelle fois. Si vous aimez le genre et que vous parlez anglais, vous ne devez absolument pas passer à côté !
Les +
- un scénario et des personnages bien écrits
- la direction artistique
- le système de combat, toujours aussi complet
- une narration fluide ponctuée de rebondissements
- la possibilité de transférer ses données de sauvegarde de Trails from Zero
- la bande-son
- le lore, très riche
- les voix japonaises
- les nombreux mini-jeux
- durée de vie solide (plus de 40h en ligne droite)
- visuellement propre et coloré…
Les –
- … même si quelques couacs techniques sont au rendez-vous (ralentissements)
- des textures à l’ancienne
- pas mal de décors et d’ennemis recyclés
- toujours sous-titré en anglais
- quelques longueurs
- des angles de caméra pas toujours bien choisis
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