TEST : The Walking Dead: Destinies, c’était marrant au début… (PS5)
The Walking Dead: Destinies a été annoncé à la surprise générale, avec quelques arguments à faire valoir. Si on vous dit que vous pouvez revivre les 4 premières saisons de la série en incarnant ses personnages clés, avec en prime la possibilité de faire des choix changeant radicalement l’histoire, cela doit forcément titiller votre curiosité. Et même si la jaquette n’est pas forcément engageante, avec des visages pas très réussis, nous avions hâte de découvrir le jeu et de fracasser quelques zombies. The Walking Dead: Destinies est un jeu qui nous a fait passer pas différentes émotions, de « oh c’est pas si mal » à « au prochain plantage j’abandonne ». Nous avons terminé le jeu en environ 8 heures dans sa version PS5 (un grand merci à l’éditeur Just for Games), et il est temps de vous donner notre avis.
The Walking Dead: Destinies est un jeu d’action à la troisième personne, dans lequel on incarne Rick, Shane, Michonne, Carol, Daryl ou encore Glenn. On retrouve les événements clés de la série divisés en chapitres, et il faut avouer que ça fonctionne plutôt bien, surtout lorsqu’un choix débarque, vous proposant de changer radicalement la tournure du récit. Ce personnage, sauvé dans la série, sera cette fois-ci sacrifié ! Du coup, les « cinématiques » (faites d’images fixes la plupart du temps) changent, mais cela n’empêche pas l’histoire de souffrir de quelques incohérences. Par exemple, dans notre partie, Carl est mort assez tôt dans le jeu, mais les personnages continuaient de parler de lui dans les cinématiques suivantes comme s’il était toujours en vie. L’idée était bonne sur le papier, mais s’avère au final assez anecdotique, et on a presque tendance à faire les mêmes choix que dans le show d’AMC. Les chapitres s’enchaînent, certains s’avèrent sympathiques, mais plus on avance dans le jeu et plus on lutte contre les bugs ou autres plantages.
On ne s’attendait pas à ce que The Walking Dead: Destinies soit un foudre de guerre niveau graphismes (et certains décors font le taf), mais on ne s’attendait pas non plus au rendu de certains visages, Rick en tête. C’est bien simple, à sa première apparition dans l’hôpital, on pouffe de rire tant son visage est raté. Certains ne s’en tirent pas trop mal (Daryl, Michonne), tandis que d’autres font vraiment de la peine… C’est dommage car certaines cutscenes ont une certaine gueule, mais les faciès ridicules de nos héros viennent tout gâcher. Du côté des décors, c’est assez varié (rues de la ville, prison, campagne) mais il ne faut pas y regarder de trop près, avec des textures bien vilaines. Il y a bien quelques effets de lumière sympa, mais le jeu nous rappelle fortement certains nanars de la Xbox 360, le côté plaisir coupable en moins à cause des différents problèmes de finition. Nos héros disposent de plusieurs armes (fusil, revolver, armes de corps-à-corps, sniper, katana) et de finishs au couteau ou d’attaques permettant de récupérer un peu de vie. C’est assez complet, mais clairement imprécis.
Le jeu peut vite devenir difficile, à cause des problèmes de collision et des bugs, mais surtout quand on se fait choper par plusieurs zombies. Si un seul vous fait un calin, passe encore, mais lorsque plusieurs vous choppent, c’est la grosse misère, un peu comme dans The Walking Dead: Survival Instinct et son QTE infini. Pire, lorsque votre personnage n’a quasi plus de vie, il passe en mode panique avec différents malus. Il sera par exemple impossible de tirer ou d’attaquer pendant un laps de temps, la roulade étant la seule option envisageable. Et si un zombie vous chope (ou que vous prenez une balle) en étant en mode panique, c’est le game over. On meurt souvent, et l’énervement pointe le bout de son nez après quelques chapitres. Certains passages sont vraiment difficiles (et encore, on jouait en mode normal), surtout quand il faut fuit les zombies. Certes, on peut tenter de se la jouer infiltration, mais c’est vraiment la misère et on se fait très vite gauler. Du coup, on cavale jusqu’à la fin du niveau en évitant un maximum l’affrontement… Des niveaux qu’on traverse bien souvent plusieurs fois, et tant qu’on parle de recyclage, on ne peut s’empêcher de rire face aux zombies clonés jusqu’à la moelle.
Oui, The Walking Dead: Destinies aurait pu être un jeu sympathique, mais il montre très vite ses limites. On aurait pu apprécier quelques niveaux si le gameplay avait été au minimum réussi, mais on galère de fou, ne serait-ce que pour frapper un ennemi. Et on ne parle même pas des boss, qui passent leur temps à vous foncer dessus… Et que dire de cette séquence de sniper quasi injouable, ou encore de la localisation des dégâts, totalement ratée. Parfois, il faudra pas moins de 4 balles (dans la tête) pour tuer un militaire, et les ennemis ont même tendance à tirer à travers les murs. Votre personnage ne peut emporter qu’un seul objet avec lui. Il faut choisir entre une grenade ou un soin par exemple… Quant à l’IA, elle est totalement inexistante. Bref, le fun est aux abonnés absent, et on passe plus de temps à gueuler contre le jeu, quand on ne se tape pas une bonne barre de rire en voyant les différentes animations et la dégaine de nos pauvres personnages. Après 4 à 5h de jeu, on rigole moins et on se prend la tête à deux mains face à tant de soucis techniques. Ah oui, il y a également des dizaines et des dizaines de points d’expérience à trouver pour débloquer des améliorations, malheureusement très peu utiles. Quel est l’intérêt d’améliorer un personnage qu’on incarne à peine 10 minutes ?
On pourrait vous lister tous les bugs, mais ce serait tirer sur l’ambulance. Allez, on vous en partage quelques-uns ! Quand on se rend dans le menu pause, le son fiche parfois le camp une fois de retour dans le jeu. Certaines cinématiques ont disparu également, laissant la place à un écran noir avec néanmoins les dialogues en fond (les voix anglaises manquent clairement de conviction). La visée est calamiteuse, la caméra a la tremblote, les zombies traversent les murs, on perd parfois de la vie sans comprendre pourquoi, le jeu vous renvoie à l’interface de la console, les derniers niveaux enchaînent les objectifs pénibles, certains choix n’ont pas d’impact sur l’histoire, l’IA alliée est débile, certains scripts ne se déclenchent pas (les portes qui doivent s’ouvrir dans la prison par exemple), on se fait attraper par un zombie alors qu’il est à 2 mètres de nous, ça rame…. Bref, on se marre un peu (beaucoup) au début (mention spéciale au combat de boss contre Shane, à mourir de rire), puis on commence à faire sérieusement la tronche quand il faut se retaper 20 minutes de jeu parce que le titre a planté. Ce qui aurait pu être un plaisir coupable sympathique, un nanar comme on aime, se transforme donc en véritable torture. On est allés au bout, mais on n’en pouvait plus…
The Walking Dead: Destinies vous fera marrer à coup sûr pendant quelques heures, et aurait presque mérité qu’on y jette un œil à un prix moins élevé. L’idée de changer l’histoire était bonne mais est mal exécutée, et les affrontements tournent rapidement au vinaigre. Le jeu en devient pénible, et on lutte davantage contre le gameplay et les bugs que contre les zombies. La durée de vie est assez correcte au final, mais passées les 3 ou 4 heures de jeu, on soupire fort, même si incarner tous ces personnages reste sympathique (malgré la tronche de certaines et de certains). The Walking Dead: Destinies reste au final un ratage, drôle quelques instants mais vite pénible. C’est dommage, car il avait quelques idées intéressantes et aurait pu prétendre au plaisir coupable de l’année.
Les +
- l’idée des choix, intéressante
- quelques décors qui font le job
- le thème emblématique de la série
- on retrouve certains moment clés du show
- plusieurs personnages à incarner
- durée de vie correcte
Les –
- gameplay lourd et imprécis
- des zombies qui se ressemblent tous
- la visée, calamiteuse (malgré l’assistance)
- des bugs en pagaille
- plantages divers, avec retours interface en prime
- les visages, vraiment moches
- c’est marrant au début, mais ça devient vite super pénible à jouer
- les combats de boss
- le mode panique, ultra relou
- des choix souvent inutiles
- faut s’accrocher pour aller au bout
Lageekroom
Bonjour je suis bloqué dans le gymnase avec Shane j’ai recommencer plusieurs fois comment faire un bug sûrement