Avis BD Glénat : Les Grandes Batailles Navales : Opium War

Après Falkland et Santiago de Cuba, la collection « Les Grandes Batailles Navales » de l’éditeur Glénat revient en cette fin d’année avec un nouveau volume ! Direction la Chine cette fois-ci avec « Opium War », qui revient, comme son nom l’indique, sur le conflit entre la Chine et le Royaume-Uni concernant le commerce d’opium. L’ouvrage, signé Jean-Yves Delitte au scénario et Q-Ha au dessin, est disponible depuis le 22 novembre, et nous avons eu la chance de le recevoir afin de vous en parler. C’est parti pour notre avis !


Synopsis : Les premiers contacts avec l’Empire Céleste remontent à l’Antiquité. Pour autant, l’imposante nation va demeurer longtemps hermétique. La Chine autosuffisante ne voyant pas d’intérêt dans les relations avec l’étranger. Mais tout cela ne dure qu’un temps. Les puissantes compagnies maritimes européennes et plus particulièrement anglaises savent faire entendre leur voix à l’Empire du Milieu. Avec le XVIIIe siècle, on commence avec le commerce du thé avant d’imposer celui de l’opium, bien plus lucratif. Pis, la corruption devient la règle et l’opiacé importé massivement cause des ravages dans la population chinoise.

L’empereur n’a comme autre choix que d’en interdire l’importation. Une décision qui va naturellement déplaire. Et dans des temps où l’on n’hésite pas à menacer l’autre avec ses armes pour imposer sa politique, la première puissance mondiale ne va pas longtemps tergiverser. Une première confrontation se tiendra entre 1839 et 1842. Le Royaume-Uni en sortira grand vainqueur en imposant à la Chine affaiblie d’innombrables concessions. Et l’appétit occidental n’a alors plus de limites. D’autres nations se joignent au festin impudique à l’image de la France et des États-Unis d’Amérique. Mais à force de profiter, on alimente les rancœurs et une nouvelle guerre devient inéluctable. L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.



« Tu sais au moins pourquoi on se bat ?! Parce que moi, je ne sais pas ! »

La particularité de la collection « Les Grandes Batailles Navales » (et c’est également le cas avec « Les Grandes Batailles de Chars » du même éditeur) est de nous faire découvrir des morceaux de l’histoire moins connus du grand public. Avec « Opium War« , on embarque pour la Chine dans un conflit qui va s’avérer sanglant et faire des victimes dans les 2 camps. La Chine et le Royaume-Uni n’en sont pas à leur première confrontation, puisqu’une guerre a déjà eu lieu entre 1839 et 1842, au terme de laquelle la première puissance mondiale est sortie vainqueur. Une défaite qui va coûter cher à la Chine, clairement affaiblie par les nombreuses concessions mises en place par le Royaume-Uni mais également d’autres nations. L’importation d’opium a été interdite par l’Empereur, ce qui ne fait pas les affaires du Royaume-Uni, qui ne va pas tarder à vouloir reprendre le contrôle de la situation. Une situation délicate pour la Chine, qui va devoir gérer entre une révolte des Taiping et l’hostilité des occidentaux. Une nouvelle guerre est inéluctable, et nous allons pouvoir la suivre depuis les 2 camps dans un récit clairement accrocheur.

« Le marchand d’armes n’a pas de scrupule. Seul l’argent compte »

Les marchands d’armes sont pointés du doigt, eux qui n’hésitent pas à fournir aux chinois des canons européens. Les rassemblements de jonques inquiètent les soldats anglais, qui vont passer à l’offensive, déclenchant un bain de sang. Les lois implacables du commerce font couler le sang, et des 2 côtés, les soldats ont parfois du mal à saisir les tenants et aboutissants de cette bataille. Les 2 points de vue sont intéressants, et le récit aborde des thèmes importants (et bien souvent d’actualité, rien ne change avec les années…) comme le trafic d’armes ou le racisme. « Les Grandes Batailles Navales : Opium War » fait partie de nos préférés de la collection, grâce à sa narration mais également son coup de crayon. Les dessins de Q-Ha sont très beaux, que l’on parle des décors, des personnages et leurs tenues, ou des plans larges des scènes de guerre, impressionnants. De notre côté, nous avons totalement découvert ce pan de l’histoire et l’ouvrage propose, comme à chaque fois, un dossier historique complet de Jean-Yves Delitte, qui revient sur les enjeux de cette bataille, le contexte politique ou encore les opérations terrestres et maritimes, et bien entendu les navires, qui font partie intégrante du récit. C’est une nouvelle fois passionnant !


Lageekroom

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