TEST : Truck Driver: The American Dream (PS5)

Ça vous dit de prendre la route ? C’est en tout cas ce que nous propose l’éditeur SOEDESCO avec l’arrivée de sa licence Truck Driver sur nos consoles de nouvelle génération avec Truck Driver: The American Dream, un nouvel épisode disponible depuis quelques jours ! On nous promettait des améliorations graphiques, du ray-tracing, des paysages magnifiques ou encore une histoire captivante sur le métier de chauffeur de camion : de quoi nous donner envie de nous lancer sur les routes, et il est temps de voir si nous avons été convaincus. C’est parti pour notre test !


TEST : Truck Driver: The American Dream PS5Contrairement à de nombreux jeux du genre, Truck Driver: The American Dream propose une aventure scénarisée. Les mots sont peut-être un peu forts tant l’ensemble est rempli de clichés, mais l’intention est louable et est prétexte à tout un tas de missions, qui consistent principalement à rouler d’un point A à un point B. Le joueur incarne Nathan, qui décide de suivre les traces de son père des années après sa mort (un événement que l’on découvre dans le prologue). Devenir un chauffeur de camion accompli est l’objectif de Nathan, qui va prendre la route accompagné puis seul comme un grand pour aller de l’avant et suivre les traces de son paternel. Mais un tel objectif demande des sacrifices, notamment concernant son couple, et nous allons découvrir l’histoire de Nathan au travers de nombreux dialogues. C’est plutôt bien fichu, et on se laisse prendre au jeu, avec pas mal de thèmes abordés liés à la famille.


TEST : Truck Driver: The American Dream PS5
Il faudra régulièrement s’arrêter pour se reposer

Mais Truck Driver: The American Dream reste avant tout un jeu de conduite, une « simulation » qui vous propose de conduire plusieurs camions dans des paysages qui s’étalent à perte de vue. Plusieurs véhicules sont à débloquer, et tous sont personnalisables, que l’on parle des visuels ou des performances (pneus, moteur, stabilité). Chaque mission vous rapporte de l’argent, qu’il faudra investir pour gagner en confort de route. Le début du jeu vous apprend les bases, avec quelques remorques à accrocher et à trimballer, la découverte de différents lieux pour réparer son véhicule ou se reposer, et bien entendu les didacticiels qui vous apprennent à conduire. On démarre le moteur, on enlève le frein à main, et c’est parti pour dévorer des kilomètres et des kilomètres de routes. La map est grande et plutôt variée, que l’on parle des environnements ou des lieux traversés, le tout avec une météo dynamique et un cycle jour-nuit. Mais le fameux rêve américain est-il réellement au bout du chemin ?


TEST : Truck Driver: The American Dream PS5


Dommage que les nombreux dialogues cassent un peu le sentiment de solitude que l’on recherche en se lançant dans ce genre de jeu, mais ce n’est pas bien grave, car l’immersion est au rendez-vous. Rapidement, en découvrant les différentes zones, on débloque des objectifs à accomplir, et on sait qu’il faudra du temps pour rejoindre notre destination. Le jeu est d’ailleurs assez long et comporte 31 chapitres, rien que ça. Malheureusement, cette durée de vie a été quelque peu rallongée par des plantages de la console. Il y a certes des sauvegardes automatiques, mais nous nous sommes à plusieurs reprises retrouvés éjectés sur le menu de la console avec l’obligation de nous retaper de longues minutes de route.

Le jeu manque encore de finition, que l’on parle de certaines collisions hasardeuses ou de bugs variés, comme des voitures qui se retrouvent à l’envers sur votre route, ou encore l’IA bien débile qui vous percute alors que vous êtes parfaitement sur votre voie (on se demande d’ailleurs si les clignotants sont réellement utiles). Attention, car le moindre accident coûte de l’argent en réparation, entraînant même un remorquage. Il faudra aussi surveiller sa jauge d’essence pour ne pas tomber en panne. Le jeu n’est pas une véritable simulation à nos yeux car il reste assez permissif et accessible, mais pas mal de petits détails sont franchement sympathiques, comme les amendes si on grille un feu rouge.


TEST : Truck Driver: The American Dream PS5
Ce pauvre animal écrasé vous empêche de passer

Le jeu est également accessible en termes de gameplay. Si les remorques proposent des sensations différentes suivant leur volume et leur contenu, le tout reste assez « simple » en termes de conduite, et on ne ressent pas toujours très bien le poids du camion. Sans doute dans un soucis d’accessibilité une nouvelle fois, le titre pencherait presque vers l’arcade (on exagère un poil mais c’est l’idée), rappelant nos heures passées sur 18 Wheeler sur Dreamcast. Les intempéries apportent toutefois un peu de piment à tout ça, mais les amateurs de simulation pure et dure n’en auront clairement pas pour leur argent. On le sentait venir avec son côté scénarisé : Truck Driver: The American Dream reste une expérience tout public. Il faudra malgré tout rester vigilant sur la route, notamment par temps de pluie, et ne pas foncer dans tout ce qui bouge. Parfois, un accident ou un animal renversé vous obligera même à changer d’itinéraire.

Le jeu vous embarque donc dans de nombreuses missions ou des conversations téléphoniques avec votre employeur ou votre mère, et on le répète, la carte est vraiment très vaste. On pourra découvrir des garages, des stations-services, des emplacements de repos et différents points de livraison et de chargement, pour transporter du bois, du ciment, des véhicules et tout un tas de cargaisons différentes. On notera également la présence de points de compétence, qui se débloquent en accumulant de l’expérience. Dans l’onglet « permis » du menu, on pourra obtenir des améliorations en lien avec notre repos, la consommation d’essence, les dégâts d’impact ou encore le coût des amendes. Le gain d’XP pourra aussi être boosté, et on pourra bénéficier de réductions sur les réparations ou encore d’améliorations moins chères.



Visuellement, Truck Driver: The American Dream souffle le chaud et le froid. Plusieurs modes graphiques sont au programme, et nous avons opté pour le mode performance, bien plus stable. En 30 images par seconde avec ray-tracing, c’est moins confortable et on note pas mal d’artefacts visuels un peu gênants, notamment de nuit avec les phares qui éclairent la route. Nous avons trouvé le jeu moins brouillon en mode performance, et si l’ensemble est globalement convenable avec des modélisations des camions réussies (c’est moins le cas pour les autres véhicules) et des décors variés, l’effet de flou quasi permanent gâche un peu la fête. Heureusement, de bien jolis effets de lumière viennent rehausser tout ça.

De base, le jeu vous place en vue intérieure, avec un visuel sur votre cabine (et un sound design vraiment bon), mais d’autres vues sont proposées pour profiter des paysages bien sûr, mais surtout pour gérer vos marches arrières ou les manœuvres les plus délicates. En cabine, on peut mettre la radio et choisir entre différentes stations, mais toutes ces musiques d’ascenseur nous ont rapidement saoulés (même si la station Big FM est plutôt sympa). Nous avons préféré rouler dans le calme.



Truck Driver: The American Dream est un jeu au capital sympathie indéniable, qui propose une bonne durée de vie et des personnages plein de clichés mais néanmoins attachants. Il y a toujours une mission à accomplir, et la carte est vraiment grande et assez variée. Néanmoins, il faut bien garder en tête que le jeu n’est pas vraiment une simulation, et que son accessibilité frustrera les amateurs du genre. La conduite est simplifiée, la physique manque de profondeur, et pas mal de bugs et soucis de finition gâchent un peu l’expérience. En connaissance de cause, on y passe malgré tout un bon moment, et on se prend au jeu et à l’histoire. Dommage que le titre soit vendu à un tarif trop élevé à nos yeux : nous vous conseillons d’attendre quelques mises à jour et une baisse de prix avant de vous lancer.


Les +

  • un jeu accessible qui s’adresse à tous les publics
  • la map, vaste et variée
  • bonne durée de vie
  • on se prend au jeu, et on se laisse porter par la route
  • le côté scénarisé apporte un plus à l’expérience
  • visuellement correct
  • la personnalisation des camions
  • quelques mécaniques de gameplay qui tendent vers un certain réalisme…

Les –

  • … mais on ne peut pas réellement parler de simulation
  • les clichés du scénario
  • la mise en scène minimaliste
  • manque de finition (bugs, plantages de la console, physique qui fait de siennes)
  • des missions forcément répétitives (aller d’un point A à un point B)
  • l’IA qui fait parfois n’importe quoi
  • le prix de vente, trop élevé (60 euros)

Lageekroom

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