TEST : TT Isle Of Man : Ride on the Edge 3 (PS5)
La dernière fois que nous avons parlé de TT Isle Of Man, c’était en mai 2020 avec le portage du deuxième opus sur Nintendo Switch. Le contenu était conséquent, mais l’expérience forcément limitée par la technique et les joycons de la Switch. Aujourd’hui, le confort est tout autre, puisque c’est sur PlayStation 5 que nous avons eu la chance de découvrir TT Isle Of Man : Ride on the Edge 3, dernier opus de la licence éditée par Nacon et développé par l’équipe RaceWard, le label racing de Nacon Studio Milan. Nouveau contenu, options d’accessibilité et nouvelles routes sont au programme de notre jeu du jour, dont nous allons vous parler sans plus attendre. C’est parti !
L’éditeur nous avait prévenu : TT Isle Of Man : Ride on the Edge 3 est un jeu exigeant. Nous le savions déjà, mais malgré notre expérience avec les jeux du genre et les précédents épisodes, les chutes ont été nombreuses les premières heures. Reproduit à l’échelle 1:1, le tracé officiel du Tourist Trophy sera donc votre terrain de jeu, et les développeurs ont cette fois-ci ajouté de nouvelles routes histoire d’explorer l’île de Man plus en profondeur. De quoi visiter, découvrir certains lieux phares, et surtout se faire la main avec sa bécane avant de se lancer dans les différentes épreuves. Nous avons passé de nombreuses heures à rouler, à visiter, et même si l’ensemble n’est pas aussi vaste qu’un Forza Horizon (histoire de trouver un point de comparaison), le plaisir est là et l’immersion est au rendez-vous.
L’immersion est clairement l’énorme point fort du jeu ! L’île de Man et ses 200 kilomètres de routes sont l’occasion de participer à tout un tas d’épreuves, officielles ou non. Défis confrontation, défis découverte, contre-la-montre, courses classiques ou encore événements personnalisés, il y a de quoi faire, et on découvre les différents points d’intérêt sur la map. En terminant ces défis, objectifs ou encore lieux à découvrir (avec quelques petites leçons d’histoire bien intéressantes), on avance dans la saison pour débloquer les épreuves officielles. Vous l’avez compris, le jeu est fortement axé simulation, et même si quelques aides à la conduite sont disponibles (système de freinage paramétrable, assistances dans les virages, flèches au sol), l’ensemble reste très exigeant. Il va falloir s’armer de patience et de courage pour terminer certaines courses, et même en mettant l’IA au minimum, c’est le moindre trottoir qui pourra vous être fatal. Une mauvaise trajectoire, un débordement dans l’herbe ou une collision avec un autre pilote vous mettront forcément dans une position délicate. Et comme les courses sont souvent assez longues, avec plusieurs dizaines de kilomètres, vous allez transpirer jusqu’au dernier mètre, sachant qu’aucune possibilité de rewind n’est disponible.
TT Isle Of Man : Ride on the Edge 3 procure quoi qu’il en soit d’excellentes sensations ! Usure des pneus, gestion des freins avant et arrière ou encore de l’essence sont également au programme d’un titre qui va vous décoiffer, avec des lignes droites à plus de 300km/heure qui collent le frisson, surtout lorsqu’on voit arriver le prochain virage. Une concentration de tous les instants est fortement recommandée ! On compte 32 circuits, plus de 20 pilotes officiels et quasi 40 motos Superbike et Supersport, chaque modèle offrant un comportement différent, fidèles aux caractéristiques des vraies motos. En gagnant des points d’expérience, on pourra également débloquer différentes améliorations (taille du réservoir d’essence, pneus, freins, amortisseurs, transmission, moteur plus puissant, suspensions, châssis, carénage), ce qui donne envie de progresser pour monter en puissance. La marge de progression est très grande, et votre badge de joueur, symbolisant votre expérience, sera affiché dans les classement et pendant les parties en ligne. Il ne faudra pas se laisser abattre après les premiers échecs, et vos premières victoires viendront avec le temps. Le jeu propose également des compétitions en ligne et des événements hebdomadaires et mensuels (les lobbys peuvent être ouverts ou privés), une compatibilité cross-gen ainsi que l’upgrade gratuit, si vous passez d’une console d’ancienne génération à la nouvelle ! Les ajouts des développeurs font en tout cas bien plaisir (possibilité de partir en même temps que ses concurrents et non à la suite, routes inédites, possibilité de rouler sous la pluie), et évitent de trop vite tourner en rond avec les courses classiques.
Le jeu est, nous l’avons déjà dit, extrêmement immersif. Grâce au son des moteurs notamment, aux crissements des pneus quand on prend un virage trop serré, au gameplay exigeant, mais également grâce aux différentes vues proposées. En vue casque ou guidon, sous la pluie, avec le son un peu étouffé, c’est vraiment dingue, et on s’y croit à fond. La sensation de vitesse est excellente, et on en aurait presque le tournis. Même si on chute souvent si on n’est pas habitué à ce genre de vue, c’est réellement kiffant, et nous avons vraiment pris notre pied. La DualSense de la PlayStation 5 apporte également un gros plus, avec des vibrations super bien gérées, des gâchettes qui résistent au freinage et des sons qui sortent du micro. Cela impacte d’autant plus les chutes, surtout lorsqu’on entend le son de la carrosserie qui frotte sur le bitume. Il est également possible de changer l’heure de la journée (matin, midi, crépuscule) et la météo (dégagée, nuageuse, temps pluvieux), ce qui donne des visuels variés et vraiment très chouettes. Graphiquement, et même si le jeu n’est pas niveau des ténors du genre (c’est parfois un poil vide), c’est globalement de bonne facture. Les motos sont parfaitement modélisées, les chutes sont réalistes, et les décors sont détaillés malgré un peu d’aliasing. On notera également que les 60 images par seconde sont parfois prises en défaut, avec quelques ralentissements dans les environnements les plus riches. Rien de bien méchant, mais un petit patch pour améliorer tout ça ne serait pas de refus. On retrouve en tout cas le moteur de Kylotonn, avec ses avantages et ses petits défauts.
TT Isle Of Man : Ride on the Edge 3 est vraiment un excellent cru. Les développeurs ont mis les bouchées doubles pour proposer un pilotage réaliste et exigeant, et le pari est parfaitement rempli. Attention, même si certaines options d’accessibilité sont disponibles, le jeu est très difficile : vous voilà prévenus ! Les chutes font partie d’un apprentissage qui pourra prendre du temps, mais qui sera extrêmement gratifiant après vos premières victoires. Le contenu du jeu est bon, avec des routes inédites, des défis, des courses et des lieux à découvrir, et on prend autant de plaisir à se balader sur l’île qu’à se lancer dans les diverses épreuves. On pourra améliorer sa moto en gagnant des niveaux, et enchaîner les saisons et les objectifs. Visuellement, l’ensemble est de bonne facture, même si quelques chutes de frame rate sont au rendez-vous. Les décors restes détaillés, il y a de beaux effets de pluie et de lumière (la vue guidon est excellente), et l’aliasing et certaines textures en deçà se voient à peine une fois lancé à 300 à l’heure !
Les +
- un gameplay exigeant qui laisse une grosse marge de progression
- l’immersion au top !
- le sound design
- la modélisation des motos
- les routes inédites qui permettent d’explorer l’île
- épreuves globalement variées
- quelques aides à la conduite
- les chutes, réalistes
- de beaux effets visuels, notamment sous la pluie
Les –
- quelques chutes de frame rate
- une exigence qui va en refroidir plus d’un
- malgré les nouvelles routes, on fait vite le tour de l’île
- quelques collisions moins réussies
Lageekroom
bonjour,
Merci pour votre test, je joue sur Ps5 depuis mardi et je trouve que le jeux est exceptionnel.
Motard, pilote de rallye, metteur au point, et gamer, je me pose une seule question…. Qui peut prendre du plaisir à jouer avec un jeu si difficile?? Je parle pas des lag d’affichages qui arrivent tjr au moment où il faut pas…. Recommencer 50fois la même épreuve, avec des temps de chargement digne du siècle dernier, et tous plein de petits bugs…. Bref… les boules quoi