TEST : Void tRrLM();++ //Void Terrarium++, que vaut la version PS5 ?
L’atypique Void Terrarium (on vous la fait courte), déjà disponible sur Nintendo Switch et PlayStation 4, est revenu nous faire un petit coucou sur PS5 à la fin du mois de mai. L’occasion pour nous de redécouvrir ce jeu si particulier, parfois frustrant, mais à la direction artistique si accrocheuse. Cette version PlayStation 5 arrive avec quelques (légères) améliorations graphiques et du contenu inédit, et il est temps de voir ce qu’elle a dans le ventre. On précisera néanmoins que le jeu reste globalement le même que sur PS4 et Switch. Nous reviendrons donc dans un premier temps sur les ajouts de cette nouvelle version, avant de vous proposer notre test complet de la version PS4 du jeu. C’est parti !
Difficile de ne pas craquer face à la jaquette de cette version PS5. Mais comme nous vous le disions dans notre test du jeu sur PS4, « ne vous fiez pas à ses graphismes enfantins ». Derrière son aspect tout mignon et sa direction artistique qui fait instantanément son effet, Void Terrarium est un jeu difficile, et parfois frustrant. Car prendre soin de Toriko, survivante du déclin de l’humanité, ne sera pas une mince affaire. Le petit robot Robbie, que vous allez incarner, devra partir à la recherche de ressources pour nourrir la fillette, la soigner, et réparer et customiser le terrarium dans lequel elle se trouve. Tous les détails en lien avec cette recherche de ressources sont disponibles dans notre test complet ci-dessous, mais il faut savoir que le côté aléatoire des « donjons » vous donnera du fil à retordre. Malgré cette difficulté parfois inégale, nous étions venus à bout de l’aventure, en une vingtaine d’heures environ. Un jeu prenant, mais attention, intégralement en anglais ! Et il est dommage que ce passage sur PS5 n’ait pas été l’occasion de proposer des sous-titres français… Graphiquement, l’ensemble n’a pas vraiment changé, si ce n’est un petit boost de frame rate et des visuels globalement plus fins et plus propres. Les graphismes des donjons restent très basiques, tandis que les séquences en 2D dans le terrarium sont toujours aussi sublimes. Et le contenu additionnel dans tout ça ? Sachez tout d’abord que les versions PS4 et Switch peuvent bénéficier de ce nouveau contenu, via une mise à jour et une petite dizaine d’euros au passage. Vous l’avez donc compris, la version PS5 du jeu regroupe donc tout simplement le jeu de base et ce nouveau pack de contenu. Ce DLC « Toriko’s Care Package » contient de nouvelles coiffures et couleurs de cheveux pour Toriko, des emotes inédites, des tenues et de nouvelles interactions. Mais tout n’est pas tout rose, et de nouvelles maladies s’invitent à la fête, rendant les soins encore plus importants et complexes. Un contenu un peu léger donc, qui sert principalement de prétexte à passer sur PS5 (histoire d’avoir la version la plus complète), mais qui ne fera pas spécialement repasser à la caisse les joueurs ayant déjà terminé le jeu sur Switch et PS4.
Void Terrarium est toujours aussi mignon et accrocheur, et propose un challenge plutôt relevé. Si vous avez déjà terminé le jeu à sa sortie sur Switch ou PS4, cette version PS5 n’a que peu d’intérêt, mis à part un chouïa de contenu supplémentaire et des visuels plus propres. En revanche, les possesseurs de PS5 pourront se laisser tenter et mettre de côté les AAA habituels pour tenter l’expérience ! Dommage que le tout soit une nouvelle fois en anglais. On notera pour finir que le jeu pèse moins de 400Mo et qu’il saura se faire discret sur le disque dur de votre PS5.
NOTRE TEST COMPLET DE LA VERSION PS4
La surface de la Terre n’est plus habitable, la faute à des spores toxiques dans l’air, et les humains ont du s’installer plus en profondeur et creuser sous terre pour s’y réfugier. Mais à l’image des films de science-fiction des années 80/90, l’IA qu’ils avaient construit pour les aider dans leur survie a décidé de se retourner contre eux, lassée de leur égoïsme. L’humanité s’est donc éteinte, et notre jeu démarre alors qu’une mignonne petite souris réveille accidentellement un robot, se faisant cramer au passage (le ton est donné). Ce robot, c’est vous, et vous allez rapidement découvrir une survivante… Oui, une survivante, une petite fille plus précisément, plutôt mal en point. Mais ce n’est pas tout, et l’IA responsable du déclin de l’humanité, se sentant bien seule depuis tout ce temps, sera également de la partie pour vous aider à sauver la fillette. L’objectif de Robbie (votre petit robot) sera donc de prendre soin de Toriko, la jeune fille dont le nom a été choisi par l’IA. Pour se faire, il faudra se rendre dans divers donjons pour dénicher des ressources. Certaines serviront à nourrir ou encore soigner la fillette, tandis que d’autres seront utilisées pour customiser la terrarium dans lequel elle se trouve. Le but sera donc de prendre soin d’elle afin d’éviter qu’elle ne tombe malade ou meurt, et de faire en sorte que son terrarium reste propre, suffisamment aménagé et à l’abris des spores.
Nous parlions dans l’intro de tamagochi, ces petits personnages virtuels qu’il fallait élevé quand on était gosse. On retrouve ici ce principe, et un petit écran vous indiquera en permanence l’état de santé de Toriko, si elle a faim ou si elle est malade, ou encore si son habitat a besoin d’être nettoyé. Toutes ces fonctions sont bien fichues et parviennent souvent à mettre la pression au joueur, qui devra parfois abandonner sa mission en cours pour rentrer s’occuper de sa protégée. Pour trouver les ressources, on entre dans la seconde phase du jeu : l’exploration de donjons. Ceux-ci sont composés de plusieurs étages, sont générés aléatoirement et abritent de nombreuses ressources, comme de la nourriture ou des objets spéciaux pour améliorer le terrarium. L’IA vous enverra donc en expédition pour trouver les objets importants, ce qui représentera le fil rouge de l’histoire. En mode exploration de donjon, votre robot devra se fritter avec pas mal d’ennemis pour espérer atteindre le bout du tunnel. Les combats remportés permettront à Robbie de gagner des niveaux. A chaque niveau débloqué, 2 améliorations seront proposées au joueur (on ne peut en choisir qu’une à chaque fois) et augmenteront la défense, l’attaque, ou donneront divers bonus. D’étage en étage, on gagne donc en puissance, malgré le côté aléatoire de la chose. En effet, les améliorations proposées ne sont jamais les mêmes et sont plus ou moins intéressantes. On sent parfois dès les premières minutes dans un donjon que cela risque d’être compliqué. En cas de victoire, on retourne donc au hub avec notre matos (attention, l’inventaire est limité et il faut faire des choix) puis on repart pour remettre ça. Sauf qu’à chaque nouveau donjon, Robbie repart au niveau 1 ! Heureusement, chaque nouvel item crafté pour la première donne un bonus permanent à Toriko ou Robbie. Quoiqu’il en soit, le challenge est assez relevé : les ennemis sont parfois coriaces et de nombreux pièges vous mettront des bâtons dans les roues !
Si la vie fond comme neige au soleil lors des combats, il faudra également surveiller son énergie. Chaque déplacement la grignote un peu plus et il faudra mettre la main sur des batteries pour espérer continuer l’exploration, sans oublier les possibilités offensives comme les grenades ou des attaques spéciales (qui consomment encore plus d’énergie). Les façons d’échouer sont du coup assez nombreuses, et on passera parfois des heures entières à explorer et à mourir. En cas de mort, les items ramassés sont recyclés et transformés en 4 types de ressources. Tout n’est donc pas perdu. Il faudra également veiller à ramener de la nourriture, celle déjà stockée pouvant pourrir. Tous ces paramètres font de Void Terrarium un jeu vraiment complet, difficile, mais surtout très addictif. Les récompenses et améliorations pour Toriko que l’on trouve au fur et à mesure des donjons visités poussent à continuer encore et encore, malgré la difficulté et une certaine frustration liée au côté aléatoire des bonus de montée de niveau. Un côté stratégique est même de mise, et le jeu monte en puissance d’heure en heure. Il faudra gérer son inventaire, choisir quels objets garder et quoi jeter, et surtout quoi crafter. Il est fort probable que de nombreux joueurs abandonnent face à cette difficulté, d’autant plus que le jeu est intégralement en anglais. Mais il serait dommage de passer à côté de l’expérience, d’autant plus que les personnages sont très attachants ! Visuellement, nous avons beaucoup apprécié le rendu parfois enfantin mais à la fois sombre et poétique. La direction artistique (surtout dans la partie en 2D) est sublime, et voir le terrarium s’enrichir a quelque chose de satisfaisant. Le rendu est plus simpliste et classique dans les donjons, mais le tout reste propre et fluide. Les musiques sont très bonnes malgré leur répétitivité, mais leur côté électro n’est pas pour nous déplaire.
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Void tRrLM(); //Void Terrarium est un jeu atypique qui demande de l’investissement. Le jeu monte en puissance d’heure en heure et le mélange dungeon crawler/tamagotchi fonctionne bien et apporte de la variété. On s’accroche pour dénicher tous les éléments nécessaires à la survie de la fillette, en arpentant les donjons étage après étage pour dégommer nos ennemis puis looter et crafter un maximum d’objets. La direction artistique réussie du jeu donne encore plus envie de s’accrocher, mais les dialogues en anglais et le côté aléatoire des améliorations que l’on débloque en montant en niveau dans les donjons pourront refroidir. La frustration est parfois de mise, et cette difficulté tranche avec le côté enfantin de l’ensemble. Malgré ses défauts, Void Terrarium propose un mélange original et s’avère très vite attachant. Nous avons beaucoup aimé, même si nous gardons en tête qu’il s’agit complètement d’un jeu de niche.
Les +
- un mélange des genres qui fonctionne bien
- la direction artistique
- la bande-son (malgré une certaine répétitivité)
- gros challenge
- les personnages, attachants
- dialogues bien écrits
- l’envie de toujours progresser dans le jeu
Les –
- une difficulté qui se transforme souvent en frustration
- parfois trop punitif
- les graphismes des donjons, plus basiques
- intégralement en anglais
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