Avis BD Glénat : Thellus – Le Cycle d’Eva Samas

Le premier tome de « Thellus – Le Cycle d’Eva Samas », que nous avons entre les mains, n’est que la face cachée de l’iceberg. En effet, le récit qui nous attend, proposé par les éditions Glénat, va se développer sur deux cycles de deux albums, ainsi qu’un cinquième pour venir conclure le tout. Une véritable saga de science-fiction nous attend, mettant en scène les personnages principaux Eva et Kad-Moon, qui s’est lancée le 2 mai dernier avec 2 épisodes : « Thellus – Le Cycle d’Eva Samas », dont nous allons vous parler aujourd’hui, et « Thellus – Le Cycle de Kad Moon », dont nous vous parlerons d’ici quelques jours. C’est parti pour notre avis !

Synopsis : Élevée dans les entrailles de la mine d’or de Kitum, Eva est piégée dans un monde où la vieillesse n’existe pas car toute personne est exécutée dès son cinquantième anniversaire. Les Maîtres, tyrans de cet univers, envoient des chasseurs armés d’essenceurs, qui fusionnent le sang humain avec de l’or pur pour créer de l’Energite, un mystérieux liquide essentiel à leurs sombres desseins… La vie d’Eva prend un tournant dramatique lorsque Priol, son frère rebelle, affronte un chasseur venu extraire le sang d’un vieux mineur. Cet affrontement force Eva à prendre la fuite avec son ami Molosso. Alors qu’ils errent dans le désert, leur périple les conduit directement dans les griffes du peuple du serpent, qui les emprisonne dans un fragment de l’Arche, le vaisseau spatial échoué des Maîtres. Cette merveille technologique ancienne, devenue prison, repose enfouie dans les profondeurs, près d’une ville souterraine, après s’être écrasée sur la planète mille ans auparavant. C’est là qu’Eva fait la rencontre d’un personnage de légende dont les révélations vont changer à jamais son destin.

En mettant les pieds dans « Thellus – Le Cycle d’Eva Samas », on sait qu’on entre dans un univers riche, qui va se développer à travers plusieurs tomes. Il faut présenter les personnages, poser les bases et les premiers enjeux, tout en conservant les mystères qui trouveront leur réponse plus tard. Cela implique de l’investissement et pas mal de concentration, pour commencer à comprendre les premiers traits d’un récit qui, on se doute, va monter en puissance. Clairement, on s’y perd un peu, et il faudra qu’on se remette dans ce premier tome avant d’en découvrir la suite. Il y a néanmoins de bonnes idées, qui s’intègrent dans un lore déjà accrocheur. La scénariste Simona Mogavino en garde sous le coude, mais commence à aborder des thèmes forts liés à la liberté, au bien et au mal, dans un univers dessiné par Carlos Gómez. Les personnages commencent à se dévoiler, et notamment Eva, dont le destin va être chamboulé.

Si le scénario est pour le moment un peu obscur, on se laisse totalement embarquer par les visuels de ce premier tome. La police d’écriture est un peu petite, mais on l’oublie vite face à l’immensité de certains lieux et au design du bestiaire et des personnages. On plonge sans mal dans les différentes illustrations, et le monde présenté est déjà riche et bourré de détails. Les détails sont nombreux, sur les armures, les visages ou encore les environnements, certains étant particulièrement sombres et glauques. Le choix des couleurs, signé Lorenzo Pieri, est très réussi également, avec des couleurs parfois chaudes et écrasantes et d’autres bien plus anxiogènes. La partie visuelle est donc de haut niveau, et seul le scénario nous laisse, pour le moment, un peu sur la réserve. Nous avons hâte de découvrir les autres ouvrages de la série, aimant particulièrement le genre et étant déjà bien absorbés par l’univers.

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