Avis : Les Vacances de Nor et Toubab (Aventuriers d’Ailleurs)

Il y a quelques semaines de ça, nous avons eu la chance de découvrir, et de vous faire découvrir, le nouveau label des éditions Bamboo : « Aventuriers d’Ailleurs », avec 2 bandes-dessinées qui nous plongeaient dans les contes de Grimm (notre article est à découvrir à cette adresse). Aujourd’hui, on change de thème avec « Les Vacances de Nor » et « Toubab », des ouvrages en provenance de Roumanie et d’Espagne que nous avons eu la chance de recevoir. C’est parti pour notre avis !


Synopsis de « Toubab », ouvrage signé Núria Tamarit : Un voyage initiatique sensuel et envoutant… Une adolescente accompagne sa mère dans un voyage humanitaire au Sénégal. Au contact de cette culture différente, de cet autre mode de vie, la jeune femme va s’interroger sur le monde, sur elle-même, sur l’essentiel. Feel-good bd, Toubab est inspiré de la propre expérience de l’auteure.



Commençons par « Toubab« , récit tout public qui nous emmène au Sénégal en compagnie de Mar, une adolescente qui accompagne sa mère pour une mission humanitaire. Forcément, elle va se prendre le choc des cultures en plein visage, et découvrir les codes et coutumes des habitants du pays en se passant de ses repères. Pas de réseau, pas d’internet ni de Netflix pour cette jeune femme aux cheveux roux qui fascine les gens du village. On est immédiatement immergé aux côtés des habitants du village wolof, qui ne cessent de surprendre. L’autrice Núria Tamarit sait de quoi elle parle, elle qui a voyagé au Sénégal à l’âge de 23 ans. Marquée par cette expérience, ayant vécu de beaux moments mais également de plus difficiles, Núria Tamarit partage avec nous, d’une certaine manière, son expérience à travers son récit et ses dessins. Et si la réalité est parfois difficile, on découvre dans « Toubab » de beaux moments de vie, avec des villageois attachants, qui vaquent à leurs occupations, qui travaillent dur, dansent et s’amusent (sans honte, comme le précise Mar). Une certaine sérénité se dégage de la population, et notre jeune héroïne commence à s’y sentir de mieux en mieux. Pas besoin d’internet dans ces moments là.

Pourtant, ce n’était pas gagné, car le confort n’est clairement pas le même, et elle doit faire avec ses problèmes de fille. De nombreux thèmes sont abordés, sur l’adolescence bien évidemment, mais surtout sur l’acceptation de la différence, le respect des coutumes et des modes de vie, l’amitié, tout en pointant du doigt certaines dérives de notre société (concernant les réseaux sociaux bien sûr, mais également l’industrie pharmaceutique). L’autrice ne tombe jamais dans les clichés et nous présente cette culture avec bienveillance. Ses dessins sont également pour beaucoup dans l’immersion, avec des couleurs chaudes et des traits ronds agréables. Les décors sont très réussis, avec des illustrations en pleine page qui nous montrent à quel point certains paysages sont immenses et écrasants. Touchant, « Toubab » l’est assurément, mais c’est surtout l’esprit feel good qui s’en dégage qui nous a convaincus, donnant envie de voyager et de s’enrichir en découvrant de nouvelles cultures. Notez que l’ouvrage propose une carnet d’une douzaine de pages sur l’autrice, avec des interviews et croquis très intéressants.


A lire également :


Synopsis de « Les Vacances de Nor », d’Iléana et Maria Surducan : Pour l’éloigner des jeux vidéo, les parents de Nor l’envoient à la campagne chez ses grands-parents. Dans ce petit village reculé, empreint de magie, de contes et de légendes, Nor a le sentiment d’avoir été trahi par ceux qu’il aime. Chargé par son grand-père de veiller sur un troupeau de nuages indisciplinés, il rencontre une gardienne de chardons et un enfant à demi-invisible. Ensemble, ils vont devoir sauver la forêt d’un monstre qui dévore les créatures magiques.



Direction la Roumanie avec ce deuxième ouvrage, réalisé par 2 sœurs nées en 1985 et 1987, « figures de proue de la nouvelle vague d’auteurs roumains influencés tant par le manga que par les comics ». « Les Vacances de Nor » est un ouvrage qui s’adresse aux plus jeunes, mais qui ne manquera pas de faire retomber les plus grands en enfance. Si Nor n’est pas très chaud pour aller passer des vacances chez ses grands-parents, lui qui préfère passer son temps devant ses jeux vidéo (on est tous passés par là), il va au final vivre une grande aventure sur fond de fantasy et de folklore slave. Il va se faire de nouveaux amis pour le moins atypiques, et se lancer dans des quêtes dignes de ses RPG préférés. Le récit est d’ailleurs souvent présenté comme un jeu vidéo, avec des personnages aux attaques spéciales, forces et faiblesses. Si le scénario reste assez simple au final, c’est la découverte de l’univers d’Iléana et Maria Surducan qui fait mouche.

Les personnages sont rapidement attachants et l’univers clairement envoûtant, le tout englobé de bonnes idées (Nor est missionné par son grand-père de veiller sur un troupeau de nuages indisciplinés) qui rendent l’ensemble cohérent. Le tout est joliment mis en scène et très chouette en termes de visuels. C’est souvent mignon, très coloré (avec de très belles teintes), et les personnages ont des visages expressifs. Encore une fois, l’histoire s’adresse aux plus jeunes mais saura également toucher les grands enfants que nous sommes, nous faisant verser une petite larme quand Nor doit retrouver sa vie de tous les jours après ces vacances pour le moins intenses. Un bien bel ouvrage, côté qualitatif également, que l’on parle de sa couverture ou du papier. La collection « Aventuriers d’Ailleurs » poursuit donc son chemin, et nous ne pouvons que vous conseiller de la découvrir.


Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!