Avis manga Doki-Doki : Doomsday War
« Doomsday War » serait-elle la nouvelle série phare de l’éditeur Doki-Doki ? Disponible depuis le 2 juillet 2025, le manga de Natsuko Uruma, en cours au Japon avec 5 tomes, pourrait bien être le « Valkyrie Apocalypse » de son éditeur. En effet, nous allons être plongés en plein tournoi pour la survie de l’humanité, et seize nations vont s’affronter pour tenter de sauver ce qui reste de la planète. Nous avons eu la chance de découvrir ce premier tome, et il est temps de vous en parler !
Synopsis : An 2206 de notre ère. La Terre est en proie aux pires catastrophes climatiques : la température du globe et le niveau des eaux ont drastiquement monté, le monde suffoque et une grande partie des animaux est éteinte. Selon Gaïa, l’intelligence artificielle aux prédictions incontestées, il ne reste plus que cent ans avant que la surpopulation n’entraîne la fin de l’humanité… Les 16 nations survivantes concluent alors un accord désespéré. Chacune d’entre elles sera représentée par un champion dans un grand tournoi. Et malheur aux pays vaincus… Ils disparaîtront de la surface terrestre, prolongeant ainsi un peu plus l’espérance de survie de la race humaine ! C’est le début d’un affrontement mondial démesuré, où tous les coups surnaturels sont permis, pour l’honneur et la survie de sa patrie !
« L’environnement de la Terre est au bord de la destruction totale et irréversible. Notre planète se meurt, et elle n’a même plus la force de gémir. »
L’univers de « Doomsday War » est loin d’être idyllique. La Terre est en bout de course, les catastrophes naturelles s’enchaînent, des centaines d’espèces ont disparu, les gens ne peuvent plus respirer qu’avec des masques, et il ne reste plus que 100 ans avant que l’humanité ne s’éteigne. Cette donnée provient de l’IA Gaïa, qui laissait pourtant à la planète, quelques années auparavant, plus de 500 ans d’espérance de vie. Cette dégringolade fait forcément écho à notre monde actuel, aux nombreuses catastrophes climatiques de ces dernières années, et à notre planète qui se meurt à petit feu. La solution (plus que) radicale mise en place par les dirigeants de ce monde est donc d’organiser un tournoi. Concrètement, seize nations vont s’affronter via seize représentants. En cas d’abandon ou de mort, tous les habitants de la nation perdante seront éliminés. Le pire étant que cette purge à venir est gérée par une IA, ce qui prouve que les dirigeants du monde n’ont plus aucun contrôle et que ce « pacte de régulation de la planète » est clairement leur dernière cartouche. L’être humain est dépassé, à cause de ses actions, et va payer pour l’ensemble de son œuvre.
L’univers présenté par Natsuko Uruma est assez anxiogène et nous met face aux dérives de notre monde actuel. Le mangaka en fait peut-être parfois un peu trop, mais l’ensemble reste efficace et il met déjà en place de bonnes idées pour développer son lore. Les combattants sélectionnés, par exemple, ont des pouvoirs liés au concept des « cellules de Thésée », ce qui promet de dynamiser les affrontements et de les rendre plus graphiques. Pour le moment, c’est encore peu exploité, mais on se doute que cela le sera davantage dans les tomes à venir. On nous explique toutefois qu’ils sont des armes humaines très précieuses, qu’ils n’ont pas besoin de masque pour respirer et qu’ils ne sont pas sous la menace de Gaïa. L’équilibre mondial des forces est maintenu grâce à ces héros. On commence d’ailleurs à les découvrir, à commencer par le combattant japonais et celui en provenance du Royaume-Uni. Quelques enjeux commencent à se mettre en place, et quelques mystères également, rendant ce premier tome efficace. Visuellement, c’est très réussi, notamment durant le premier combat, même si quelques personnages manquent encore un peu de charisme. Néanmoins, les bases posées dans ce premier volume semblent solides, et si Natsuko Uruma parvient à faire monter son récit en puissance, l’éditeur pourrait tenir une série de haute volée. À voir dans la suite !
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