Avis Manga Glénat : Choujin X – Tomes 1 et 2

Initialement publiée sur les plateformes Young Jump et Manga Plus, « Choujin X » est la nouvelle série de Sui Ishida, à qui l’on doit l’excellent « Tokyo Ghoul » ! Autant dire que le manga édité par Glénat était particulièrement attendu par les fans de l’auteur, et il s’agit clairement d’une des grosses sorties de cette fin d’année. Nous avons eu la chance de recevoir le manga, disponible depuis le 26 octobre 2022 (le tome 2 ne va pas tarder à débarquer, le 16 novembre pour être précis), et il est temps de vous donner notre avis. C’est parti !

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 16 novembre 2022 –


Avis Manga Glénat : Choujin X, la nouvelle série de Sui Ishida tome 1Synopsis : En 1998, suite à la multiplication de surhumains appelés « choujin », le monde a été divisé en provinces autonomes. Cinquante ans après, un crash aérien va changer à tout jamais le destin de la jeune Ely, cultivatrice de « tomeïto », et impacter le paisible quotidien des lycéens Tokio Kurohara et Azuma Higashi, qui jouent aux justiciers face aux petits malfrats de quartier…


Avis Manga Glénat : Choujin X, la nouvelle série de Sui Ishida tome 1


Pour être tout à fait honnêtes avec vous, nous avons mis quelques pages avant d’entrer pleinement dans l’histoire de « Choujin X ». La faute à une narration un peu confuse, qui nous fait passer d’un avion à une salle de classe et une ruelle avec des malfrats en seulement quelques cases. On a un peu du mal à bien comprendre ce qui se passe, mais les premières infos vont heureusement arriver. Il est d’ailleurs possible de découvrir, à la fin du tome, quelques pages détaillant le contexte, les personnages, et ce que sont les choujin et s’ils sont nombreux parmi nous. Pour faire simple, un choujin serait un humain qui se découvre des pouvoirs, ces derniers ayant apparemment une origine en lien avec le passé. Comment devient-on un choujin ? Difficile d’être précis pour le moment, mais cela peut apparaître suite à un événement particulier, ou dans le cas d’un des personnages principaux de ce premier tome, être inoculé via une seringue mystérieuse. Mais que faire de son pouvoir une fois qu’il est découvert ? Le bien, le mal ? Un peu des 2 ? Notre héros Tokio Kurohara est perdu, lui qui a grandi auprès de son ami Azuma, vivant presque dans son ombre (et se demandant pourquoi ses efforts ne sont pas récompensés, remettant presque en cause leur amitié). Tokio va donc malgré lui se transformer, mais va devoir garder ça secret. Problème, il ne maîtrise pas encore ce changement, et se retrouve avec un visage d’oiseau qu’il aura bien du mal à dissimuler, notamment à sa famille. Tokio va découvrir l’inconnu, mais va rapidement se retrouver traqué…

On se sent un perdu durant ce premier tome, à l’image de notre héros, qui va faire la connaissance d’un autre choujin que l’on a découvert durant les premières pages. Une jeune fille attachante et pleine de vie, dont les pouvoirs s’avèrent explosifs ! Malgré une narration confuse, le rythme est bon, avec des séquences plus légères entre des phases d’action qui ont une méchante classe. On retrouve la patte de l’auteur, même si certaines cases sont inégales et parfois un peu vides, notamment en termes d’arrière-plans. Le design des personnages est franchement excellent, parfois même horrifique, et certaines cases ont une ambiance plutôt sombre. L’action est dynamique, percutante, avec un soupçon de violence. Ce premier tome démarre au final plutôt bien et pose des bases intéressantes. On ne pourra s’empêcher de trouver des similitudes avec la série précédente de l’auteur, de ses personnages aux thèmes qu’il aborde, mais est-ce réellement un défaut ? On en attend forcément beaucoup de la part de Sui Ishida, qui parviendra sans aucun doute à nous surprendre dès le prochain tome. Maintenant que les premières bases sont posées, l’ensemble va pouvoir monter d’un cran !


Avis Manga Glénat : Choujin X, la nouvelle série de Sui Ishida


Avis Manga Glénat : Choujin X, la nouvelle série de Sui Ishida tome 2Choujin X – Tome 2 : Le lycéen Tokio Kurohara vient de devenir un choujin. Dans un zoo fermé, il s’engage avec Ely Otta, une jeune cultivatrice de “tomeïto” dans un violent combat contre Nari, la choujin d’un serpent blanc. Mais leur rivale s’est transformée en un immense reptile et les deux héros semblent sans défense face à cet ennemi colossal. ils n’ont aucune idée de la façon dont ils doivent s’y prendre. Sans ressource, Tokio est saisi de panique. Ely, épuisée, le somme de fuir…

Maintenant que les bases ont été posées, « Choujin X », le nouveau manga de Sui Ishida va pouvoir monter en puissance et développer son univers. Ce tome 2 démarre sur la fin du combat entre Tokio et Ely face à Nari, une choujin transformée en serpent géant. Le combat est clairement inégal, et nos héros n’ont pas l’expérience nécessaire pour l’emporter. Ils vont devoir compter sur une aide extérieure pour s’en sortir, et rejoindre Yamatomori, un institut privé dont le but est de former des choujin zen. Leur instructeur, Hoshi Sundark, va leur annoncer le programme. Tokio et Ely vont suivre un cours de 40 jours sur les choujin puis passer un examen à l’issu duquel ils obtiendront un certificat d’enregistrement. Etre un choujin implique en effet différentes responsabilités, mais également des contraintes. Il existe 2 rangs : le rang A donne le droit d’utiliser son pouvoir pour effectuer des recherches sur les facultés des choujin et permet de contribuer au progrès social. Le rang B ne permet quant à lui de n’utiliser ses pouvoirs que dans des cas extrêmes, pour sauver autrui ou en cas de manifestation involontaire du pouvoir. L’enregistrement de base permet donc de protéger les autres, et de ne pas être poursuivi si le pouvoir est déployé malgré soi.

On commence donc à découvrir quelles sont les différentes règlementations, mais le récit n’en oublie pas de développer les personnages (et notamment leurs envies et leurs rêves) et d’en introduire de nouveaux. On découvre en effet Tezuya Shiozaki, un ancien joueur de baseball radié des terrains pour avoir utilisé ses pouvoirs. Son passé nous est présenté, tout comme sa condition familiale actuelle, et son implication dans des braquages. Utiliser ses pouvoirs pour voler est forcément tentant, et Tezuya a franchi la limite. Ce personnage est intéressant, et nous allons assister à une scène de baston très stylée visuellement. Comme pour le premier tome, le coup de crayon est parfois brouillon, mais dès que l’action prend le dessus, on découvre des illustrations détaillées et immersives, avec un travail très réussi sur les visages. Ca bouge plutôt bien dans la deuxième partie de ce tome 2, avec un dynamisme qui fait plaisir. Au final, nous trouvons les débuts de l’œuvre de Sui Ishida accrocheurs, mais nous restons mitigés sur certains points. L’ensemble est parfois trop classique et manque d’originalité, et les enjeux peinent pour le moment à se mettre en place. Nous avons également un peu de mal à nous attacher au personnage principal. Les dernières pages permettent néanmoins de préparer les futurs événements, qui on l’espère sauront faire preuve d’un peu plus d’ambition en développant encore davantage des thèmes pour le moment effleurés.


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