TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)

Si nous adorons Sonic et que Sonic 2, Sonic Adventure et Sonic Adventure 2 font partie de nos jeux préférés, il faut avouer que la mascotte de SEGA a connu des hauts et des bas. On a encore en mémoire le Sonic the Hedgehog de 2006, qui en a traumatisé plus d’un avec ses bugs à foison et ses temps de chargement. Plus récemment, nous avons plutôt apprécié Sonic Generations ou encore Sonic Forces, mais notre jeu du jour va changer de formule. C’est en effet un monde ouvert, ou plutôt des zones ouvertes, qui attendent les joueurs dans Sonic Frontiers, que nous avons eu la chance de recevoir sur PlayStation 5. C’est parti pour notre avis !


TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)

Il faut avouer que les premiers trailers de Sonic Frontiers n’étaient pas encourageants. Les environnements vides étaient clairement pointés du doigt, et on se demandait comment les développeurs de la Sonic Team allaient donner envie d’explorer ces zones au level design plutôt curieux. Nous étions nous-mêmes perplexes, mais avions hâte de découvrir le jeu et de voir ce qu’allait donner le gameplay manette en main. Et puis il y a eu les premiers retours des joueurs, plutôt bons, mettant en avant les sensations et le plaisir de la découverte. Nous avons le même ressenti, et même si le jeu est imparfait, brouillon et techniquement limité, nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir l’univers de ce nouvel épisode !


TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)


Ce que l’on constate immédiatement en lançant le jeu, c’est que la prise en main est très bonne. Cela faisait longtemps que contrôler Sonic n’avait pas été un plaisir, et on repense notamment à Sonic Colours Ultimate et ses contrôles très imprécis et bien trop lourds. Ici, Sonic fonce à toute allure, saute, glisse sur des rampes, utilise son boost, des pouvoirs spéciaux pour faire sortir des anneaux du sol ou détruire des ennemis, et combat avec un sacré punch. Le plaisir est immédiat, et c’est franchement jouissif, malgré les habituels couacs de caméra et quelques bugs de collision. Mais Sonic Frontiers laisse parfois perplexe, c’est un fait. Arrivé dans la première zone, on ne sait pas forcément quoi faire, malgré les nombreux didacticiels. Ce n’est pas pour rien que SEGA vient tout juste de proposer une vidéo « destinée à expliquer aux joueurs comment naviguer dans la première aventure de l’éclair bleu en zone ouverte, comment réunir les Chaos Emeralds et déjouer les plans du terrible Dr. Eggman ». Car on se rend rapidement compte qu’explorer, c’est bien, mais résoudre des défis et des objectifs, c’est mieux, et surtout indispensable si on souhaite progresser dans l’histoire.


TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)


Bon, le scénario n’est pas fou, et les dialogues sont très enfantin. Les cinématiques sont jolis, le tout est en français, mais l’histoire reste très classique et peine à nous embarquer. La narration manque de fluidité, principalement parce que les cinématiques se débloquent une fois que l’on a réuni les collectibles nécessaires (jetons, clés, émeraudes) et parlé au personnage du niveau. On se ballade donc sur la map à la recherche de ces objets, en bouclant les différents défis afin de débloquer de nouvelles portions de la carte, des chemins de voyage instantané ainsi que diverses récompenses. Il y a un petit côté RPG, et Sonic devra rapporter des graines d’attaque rouges ou des graines de défense bleues au Koco ermite pour booster son attaque ou encore sa vie. Des compétences sont à débloquer, permettant d’améliorer ses déplacements, sa vitesse ou encore les actions lors des combats. C’est plutôt bien fait, et on pourra même partir à la recherche des Kocos perdus pour davantage de bonus de vitesse et engranger plus d’anneaux. Fouiner un peu partout est donc récompensé, et on prend plaisir à parcourir les cinq îles du jeu (Ares, Chaos, Ouranos, Kronos et Rhea), malgré le côté un peu déstabilisant des premières heures. Une certaine répétitivité peut s’installer à la longue (une fois une île terminée, rebelote sur la suivante, sachant que la quatrième propose des objectifs différents plutôt axés grimpette), mais les différents environnements permettent de voir du pays. A chaque nouvelle île son bestiaire, et il faudra varier les techniques pour battre vos ennemis.


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Le level design reste particulier, avec ces rampes, accélérateurs et tremplins posés dans le vide, qui donnent une étrange sensation d’univers inachevé. Et pourtant, quand on se lance et qu’on enchaîne les glissades et les sauts, on prend du plaisir, et on retrouve ce Sonic que l’on aime tant. Les combats sont eux aussi plutôt réussis, dynamiques, et les points d’expérience permettront de booster tout ça. On combat des boss souvent imposants, à la Shadow of the Colossus, durant des affrontements ou vous allez perdre vos anneaux plus d’une fois. C’est parfois impressionnant, un peu handicapé par la caméra et quelques bugs, mais on sent une certaine générosité. L’ensemble reste imparfait, parfois pénible, et forcément répétitif à la longue. Mais une nouvelle fois, et on s’en étonne même, le plaisir fait son apparition. Et puis il y a ces niveaux à l’ancienne qui font clairement du bien. En gros, les zones ouvertes de Sonic Frontiers seraient presque des HUB géants, dans lesquels on accède aux niveaux bien speed tirés des anciens jeux. Concrètement, on devra récupérer des rouages permettant d’accéder à ces niveaux via les portails vers le cyberespace disséminés sur la map. On retrouve le gameplay des anciens jeux, avec une excellente sensation de vitesse mais également les soucis qui vont avec. Il faut presque connaître par coeur ces niveaux pour en profiter pleinement et ne pas tomber dans le vide, avec le lot habituel de médailles et de raccourcis à découvrir.


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Ces séquences sont malgré tout un chouette bol d’air frais entre 2 sessions d’exploration dans l’open-world. On retrouve les environnements des anciens jeux, et la direction artistique réaliste et un peu froide des zones ouvertes laisse sa place à des niveaux bien plus colorés. Foncer à toute vitesse dans Green Hill en passant d’une rampe à une autre est toujours aussi accrocheur, même si ces niveaux sont très courts. L’intérêt est de les refaire pour attraper tous les anneaux, médailles, et accrocher la note maximale. Visuellement, le jeu souffle le chaud et le froid. Comme nous le disions, le monde ouvert est assez vide. Il y a un cycle jour/nuit et quelques zones plutôt chatoyantes, mais toutes ces rampes posées ça et là laissent un arrière-goût d’inachevé. Les textures sont franchement moyennes, mais il faut préciser que le jeu propose un mode en 60 images par seconde clairement indispensable. Les niveaux à l’ancienne sont plus jolis, diversifiés et colorés, mais on est malgré tout loin de ce que l’on est en droit d’attendre sur new-gen. Par exemple, nous trouvons que certains niveaux de Sonic Unleashed, pourtant sorti sur PS3 et Xbox 360, sont plus jolis. Et puis il y a le clipping, ultra violent, qui fait apparaître au dernier moment les éléments du décor… Techniquement, c’est donc assez moyen. Niveau sonore, les musiques sont tantôt mélancoliques, tantôt entraînantes (avec du bon gros métal pour certains boss), et un certain panache se dégage. La VF manque par contre de conviction, avec des acteurs qui semblent peu concernés.


TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)


On l’a dit et on le redit, Sonic Frontiers laisse quelque peu perplexe. Le jeu a de nombreux défauts, à commencer par des mécaniques d’open-world mal maîtrisées et répétitives, une technique à la traîne et quelques soucis de caméra. L’histoire ne restera pas non plus dans les anales, et la VF manque clairement de conviction. Et pourtant, nous avons pris du plaisir à découvrir les différentes zones, à foncer à toute allure dans les niveaux à l’ancienne et à grimper sur des boss géants pour leur mettre la misère. La licence ne reste pas sur ses acquis avec ce nouvel opus et tente des choses, maladroitement certes mais avec une certaine générosité. Le constat final est un peu paradoxal. Les nombreux défauts pourraient repousser, mais on y revient malgré tout, et nous avons trouvé en ce Sonic Frontiers un vent de fraîcheur. Le retour du hérisson est donc en partie réussi, et ce nouvel épisode pose des bases intéressantes qu’une suite pourra sans aucun doute développer et améliorer. C’est en tout cas ce que l’on souhaite.


Les +

  • le plaisir de retrouver Sonic
  • excellente sensation de vitesse
  • bonne prise en main
  • les combats, franchement dynamiques
  • les améliorations à débloquer
  • les niveaux « à l’ancienne » qui font bien plaisir
  • bonne durée de vie (quasi 15 heures en ligne droite)
  • en 60fps, ça dépote !
  • le plaisir de découvrir les différentes zones

Les –

  • même si les mécaniques se répètent très rapidement
  • un monde ouvert assez vide au final
  • des soucis techniques (clipping, collisions)
  • la caméra qui fait parfois des siennes
  • la narration, assez poussive
  • VF peu convaincante
  • le ton enfantin des cinématiques qui tranche trop avec l’ambiance plus mature du monde ouvert

TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)


Lageekroom

Une pensée sur “TEST : Sonic Frontiers, une nouvelle formule convaincante ? (PS5)

  • 21 novembre 2022 à 6 h 00 min
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    Je viens de découvrir ton blog. Comme j’adore les jeux vidéo, je visiterai celui-ci aussi souvent que possible. Par ailleurs, Sonic Frontiers est un superbe jeu avec un excellent gameplay.

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