Avis manga Glénat : Rave – Édition originale, de Hiro Mashima (Tomes 1 à 4)
Cette semaine est placée sous le signe d’un retour. Celui de « Rave », première série emblématique de Hiro Mashima, publiée au Japon de 1999 à 2005 avec pas moins de 35 tomes ! Avant « Fairy Tail », Hiro Mashima nous embarquait déjà dans une aventure pleine d’humour et de baston, qui reprenait les codes du shonen tels qu’on les connaît très bien aujourd’hui. Ce 3 avril, les éditions Glénat nous proposent donc de découvrir, ou redécouvrir, « Rave », avec une édition sous la forme de volumes doubles en grand format qui sera déclinée en 18 tomes. Nous avons eu la chance de recevoir le premier tome, et il est temps de vous le présenter.
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 5 juin 2024 –
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 3, disponible le 21 août 2024 –
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 4, disponible le 16 octobre 2024 –
Synopsis : Par le passé eut lieu une grande guerre entre les Rave, les pierres sacrées, et les Dark Bring, les pierres maléfiques. La bataille finale se conclut par une effroyable explosion appelée Overdrive ! Les Rave se dispersèrent à travers le monde et les Dark Bring ne firent plus parler d’eux… Cinquante ans plus tard, les Dark Bring sont ramenés sur le devant de la scène par Demon Card, une organisation de criminels ! Le monde est sur le point de basculer dans les ténèbres. Haru, un jeune garçon qui habite sur l’île Garage, est choisi par Rave pour devenir le sauveur tant attendu ! Désormais, il est le seul à pouvoir utiliser le pouvoir de Rave et il va nous en faire une démonstration !!
« Rave » a rencontré un certain succès lors de sa publication, mais beaucoup sont passés à côté. Néanmoins, il y a pas mal de retours de lectrices et de lecteurs sur internet, et il faut avouer qu’ils sont mitigés. C’est un peu l’état d’esprit dans lequel nous sommes à la fin de la lecture de ce premier tome. « Rave » est un manga au capital sympathie indéniable, mais il a clairement vieilli et l’originalité n’est malheureusement pas son point fort. Des gentils, des méchants, une guerre sur le point d’éclater à nouveau, un jeune garçon qui va hériter d’un pouvoir et devenir l’espoir de la planète : il y a comme un air de déjà-vu. L’ensemble reste efficace, grâce à quelques personnages sympathiques, de l’humour, un bon rythme et des combats pleins d’énergie. Néanmoins, on sent qu’il s’agit là de la première série du mangaka, et malgré cette générosité, le résultat est un peu bancal voire même étrange en termes de narration. On ne s’ennuie pas, au contraire, mais ce premier tome ne fait pas non plus d’étincelles, et a eu un peu de mal à nous embarquer.
Toutes les règles du shonen sont là, respectées à la lettre. Quelques situations tirent leur épingle du jeu, et il y a même des mystères mis en place pour nous tenir en haleine, comme Elie et son amnésie. L’humour fonctionne plutôt bien, à commencer par Plue, cette petite créature attachante dont l’auteur lui-même ne sait pas dire de quelle espèce elle est tirée. Mais comme nous le disions précédemment, le tout manque de consistance et aura du mal à se démarquer auprès des nouveaux lecteurs, surtout après les nombreuses séries de qualité de ces dernières années. On ne peut pas vous conseiller « Rave » pour son scénario, ni même pour ses visuels qui ont pris un petit coup de vieux, mais plutôt si vous êtes curieux de découvrir la série qui a lancé Hiro Mashima. Et puis il y a cette édition originale proposée par Glénat, très confortable grâce à son grand format et à sa qualité globale (dommage qu’il n’y ait pas quelques pages en couleur). « Rave » est donc à recommander aux curieux et aux collectionneurs de ces grandes éditions, que nous apprécions beaucoup. Et la série monte apparemment en puissance après une dizaine de tomes. On vous en reparle très vite !
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Rave – Édition originale – Tome 2 : Toujours à la recherche des quatre Rave manquants, Haru repart à l’aventure en compagnie de son chien Plue et de sa nouvelle amie Elie, la jeune fille amnésique ! Ils sont ravis de découvrir l’existence du Rave Point, “le point de chute du météore” !! Mais en arrivant dans le petit village de Ska, Haru commence à s’inquiéter : en entendant parler de “l’homme aux éclairs”, l’attitude d’Elie change du tout au tout ! Elle se met à trembler et part seule à sa rencontre !! Qui peut bien être cet homme aux éclairs, qui manipule la foudre et semble connaître le passé d’Elie ?!
« Un Rave… il existe encore quelqu’un capable de s’en servir ? »
Clairement, notre avis sur le deuxième tome de l’édition originale de « Rave », disponible le 5 juin 2024, est bien différent de celui concernant le premier volume. Ce tome 2, qui contient les chapitres 14 à 30, est largement supérieur, que l’on parle de la narration ou des visuels. Nous découvrons pour la première fois la série de Hiro Mashima, qui, selon de nombreux avis, monte en puissance après quelques tomes. À nos yeux, c’est déjà le cas, et ce tome 2 s’est avéré ultra divertissant, drôle et riche en action. La narration, toujours un poil décousue, monte malgré tout d’un cran, avec des objectifs plus clairs pour nos héros et une quête qui réserve son lot de rebondissements. Combat contre Lance, moments d’émotion, révélations sur nos personnages, découverte de Ska (un village plongé sous la pluie depuis 5 ans), affrontement face à Monsieur Go ou encore visite de la grotte appelée Akumu Hole font partie des nombreux événements qui se succèdent pour Haru, Plue et Elie (et le personnages qu’ils rencontrent). Le mystère autour de l’amnésie d’Elie est toujours abordé, et on en apprend un peu plus sur la jeune fille, qui occupe une place importante dans l’histoire.
Clairement, ce tome 2 est dense et complet, et le plaisir de la découverte est bien là. C’est intéressant de constater la façon dont Hiro Mashima fait monter sa série en puissance, de l’action à la mise en scène en passant par l’humour, un peu lourdaud mais néanmoins bien mieux maîtrisé. L’auteur se dévoile d’ailleurs à la fin de l’ouvrage, se confiant sur ses lacunes en dessin. Il dit s’entraîner sans relâche, ajuster le design de ses personnages et tenter des angles de vue originaux, et cela sent ressent page après page. C’est toujours un peu maladroit par moments, mais les progrès sont flagrants au fur et à mesure de notre découverte, avec des illustrations vraiment classes qui viennent s’intégrer entre les chapitres et un dynamisme qui fait plaisir. Si les codes du shonen sont une nouvelle fois utilisés de façon un peu scolaire (il y a de nombreux clichés), on ne boude pas notre plaisir ! Pour terminer, on ne peut qu’apprécier (tout comme c’était le cas pour le premier tome) la qualité de cette version originale. Le grand format fait plaisir aux yeux, la couverture est très jolie et pleine de bonne humeur, et on trouve également des fiches descriptives des différents personnages dans les dernières pages. Du coup, on attend la suite avec impatience.
Rave – Édition originale – Tome 3 : Deerhound, l’un des Quatre Guerriers du Ciel Azuré, a remis à Haru le Rave de la connaissance. À l’issue d’un combat acharné, il parvient à repousser Shuda, son ennemi mortel, ce qui incite le quartier général de Demon Card à passer à l’action ! Le premier adversaire n’est autre que Sieg Hart, le gardien du temps !! Cependant, sa véritable cible n’est pas Haru mais Elie !! Que peuvent bien renfermer les souvenirs perdus d’Elie ?!
« Le Rave n’est pas qu’une arme destinée à détruire les Dark Bring. Souviens-toi de ça »
L’évolution, aussi bien visuelle que narrative, est clairement impressionnante entre les débuts de « Rave » et le tome 3 de l’édition originale que nous avons entre les mains. On prend encore plus de plaisir à découvrir les différents combats et nos héros, surtout que de nouveaux protagonistes font leur apparition dans ce nouveau volume ! Il est difficile de tout résumer tant ce tome est dense et riche en infos (à l’image du précédent), mais sachez qu’une révélation concernant le père de Haru tombe assez rapidement : serait-il toujours en vie ? Haru met quoi qu’il en soit la main sur un deuxième Rave et s’enfuit de Rapsodia avec ses amis pour prendre un peu de bon temps. Ils le méritent, après un combat acharné face à 2 sbires de Shuda aux pouvoirs pour le moins originaux. Haru n’est pas en reste et commence à dévoiler son potentiel.
Sieghart, Reina ou encore Jegan s’invitent donc à la fête, et chacun a son rôle à jouer et un background à nous faire découvrir. On nous parle également du « projet Aetherion », du « cobaye N°3173 », tout ça en rapport avec Elie ! La jeune fille amnésique occupe une place importante du récit, et son histoire, encore mystérieuse, commence à être passionnante. Hiro Mashima met en avant son héroïne et son passé et opte pour un ton plus sérieux et plus sombre (voire même trop sombre d’après ses dires, mais il confesse néanmoins que ce revirement a rencontré un certain succès), ce qui fonctionne parfaitement. Un sérieux contrebalancé par une petite histoire hors-série sur Plue, drôle voire même déjantée, qui apporte une belle légèreté pour terminer le tome. Personnages nombreux et intéressants, récit qui monte en puissance et mélange les genres avec talent, visuels qui montent d’un cran, découpage encore plus dynamique : ce tome 3 de l’édition originale de « Rave » nous a régalés, à un ou deux détails près (un revirement un peu rapide de la part d’un personnage), et si nous étions un peu perplexes à la fin du premier volume, nous voilà complètement emballés.
Rave – Édition originale – Tome 4 : Haru et ses amis sont en route pour le continent chaotique de Luka, où se trouve le Rave du combat. Ils arrivent dans une région infestée de démons où se dresse Rabarrier, la ville de l’enceinte sacrée. Là-bas, Haru n’en croit pas ses oreilles : le chef des démons s’appelle “Gale”, comme son père porté disparu depuis des années ! Son père a-t-il vraiment basculé du côté du mal ?! Pour découvrir la vérité, Haru s’élance seul à l’assaut de la forteresse des démons !!
À la force de mes bras, un jour, j’obtiendrai un monde où on pourra tous vivre dans la joie et la paix. Je le jure ! »
Après des débuts difficiles, on peut désormais le dire : « Rave » est un véritable régal ! Le manga de Hiro Mashima, publié au Japon de 1999 à 2005 (avec pas moins de 35 tomes), continue sa parution aux éditions Glénat avec une « Édition originale » au format généreux ! Ce tome 4 contient les chapitres 48 à 64, des descriptifs des personnages et une postface du mangaka, qui nous parle d’un thème important très présent lors de la lecture : la paternité. On en a pour son argent, qu’on parle de la qualité globale de cette édition ou de son contenu ! On ne s’ennuie jamais dans ce nouveau volume, qui enchaîne ses différentes séquences sans aucun répit. De la baston, il y en a à la pelle, de l’humour aussi avec le gang des Grossfess au chef bien débile, qui nous a bien fait rire ! Des moments de légèreté qui marchent bien, et qui s’avèrent même parfois touchants, comme lorsque Musica passe un peu de temps avec Melodia, une ex petite amie. Mais les enjeux principaux du manga ne sont absolument pas oubliés, et il est bien difficile de rentrer dans les détails sans vous spoiler l’histoire !
Dans le tome précédent, le père de Haru revenait sur le devant de la scène, avec une question : serait-il toujours en vie ? Et bien sachez que les choses vont rapidement évoluer, et qu’il semblerait qu’il soit à la tête d’une armée de démons… Une armée qui s’en prend à Rabarrier, un lieu que nos héros découvrent et qui cache pas mal de secrets. De nombreux personnages sont intégrés au récit, et certains vont prêter main forte à Haru et ses amis pour combattre les 5 dieux protecteurs du palais royal (aux looks vraiment excellents). Ces derniers sont chargés d’empêcher Haru d’atteindre leur chef, dont vous allez découvrir l’identité. Ce tome 4 fourmille de bonnes idées de mise en scène ! Les combats sont dynamiques, chaque ennemi a ses propres attaques spéciales (et certaines sortent vraiment du lot), et l’auteur s’en donne à cœur joie. On nous parle de sacrifice, de relations familiales, d’amour et d’amitié (c’est parfois un poil niais certes, mais ça marche globalement très bien), et le grand méchant de l’histoire a un plan bien huilé synonyme d’apocalypse pour nos héros. Le grand format de l’ouvrage fait une nouvelle fois bien plaisir, et on se régale face à certaines grandes illustrations ! Clairement, ce nouveau tome est à la hauteur du précédent, et confirme, mais on n’en doutait déjà plus, la montée en puissance de la série.
Lageekroom