Avis Manga Glénat : Fool Night – Tomes 7 et 8

« Fool Night » est une série que nous apprécions tout particulièrement, car elle aborde des thèmes importants et qui résonnent avec notre société actuelle, mais également parce que l’ambiance proposée est vraiment immersive. Le manga de Kasumi Yasuda en est déjà à son septième tome, et ce dernier va remonter le temps pour nous livrer pas mal de révélations. C’est parti pour notre avis sur ce tome 7, disponible depuis le 19 juin 2024 aux éditions Glénat. 

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 8, disponible le 2 octobre 2024 –


Avis Manga Glénat : Fool Night – Tome 7Synopsis : Dans un monde sans lumière, la société aux abois place ses espoirs dans une technologie appelée “transfloraison”, qui permet de transformer les êtres humains en plantes. Toshiro et Yomiko enquêtent dans l’ombre pour retrouver le professeur Kudai, créateur d’Ivy, la sanctiflore meurtrière. Dans quel but Ivy a-t-il vu le jour ? La véritable raison de sa conception se révèle être aussi triste que cruelle…


Avis Manga Glénat : Fool Night – Tome 7


Dans ses tomes 5 et 6, le manga « Fool Night » a largement développé sa dimension sociétale et politique, la transfloraison étant bien entendu au centre des débats et autres manifestations. Les choses se sont accélérées, et on a commencé à en apprendre davantage sur Ivy, la sanctiflore meurtrière, mais surtout sur ses origines et le but de sa création. On rappelle que les concepteurs d’Ivy sont Ken Hikasa, secrétaire général du Parti des Jours Féconds (qui milite contre la transfloraison) et le scientifique Otaro Kudai, le but étant de faire porter le chapeau à l’institut. Toshiro et Yomiko sont toujours à la recherche du scientifique et le poursuivent à bord d’un train, à la recherche de preuves d’une collaboration entre ce dernier et l’opposition. Mais tout ne se passe pas comme prévu et Ivy (dont le vrai nom est Mukuru Izumi) fait irruption, avec la ferme intention de tuer Yomiko et de se venger de la transfloraison de sa petite sœur. Toshiro va tout faire pour protéger son amie, et va découvrir, en saisissant une branche d’Ivy, son triste passé.

Un gros flashback démarre, dans lequel on découvre Mukuru Izumi et sa petite sœur lorsqu’elle tombe malade. Le contexte est grave, et on retrouve l’ambiance sombre qui caractérise le manga et qui nous manquait un peu dans le tome précédent. C’est souvent touchant, et même si on ne peut pas excuser les actes d’Ivy, on parvient à comprendre ses motivations. Mais alors que nos héros se rapprochent de Kudai, un individu fait son apparition et Toshiro se retrouve dans un lieu mystérieux. Ce tome 7 se concentre donc sur ses personnages, et ce n’est pas pour nous déplaire. S’il y a bien quelques moments plus dynamiques, le rythme reste assez calme (tout comme le scénario, malgré les quelques rebondissements) et on a parfaitement le temps de s’immerger et d’être touché par les événements. Nous avons beaucoup aimé ce tome 7, davantage que le précédent vous l’aurez compris, qui s’avère toujours aussi chouette visuellement, avec des personnages expressifs et quelques superbes illustrations. Si l’histoire n’avance que peu dans ce nouveau volume, on apprécie tout particulièrement le travail sur les personnages et le passé d’Ivy. La fin est vraiment intrigante, et il nous tarde d’en savoir plus.


A lire également : 


Fool Night – Tome 8 : Dans un monde sans lumière, la société aux abois place ses espoirs dans une technologie appelée “transfloraison”, qui permet de transformer les êtres humains en plantes. Toshiro, qui est dans une situation précaire, choisit de devenir une sanctiflore et cherche donc à vivre pleinement ses derniers mois de vie. Mais il tombe sur une créature étrange : la sanctiflore Ivy, capable de se mouvoir malgré sa métamorphose, et également tueuse en série. Alors que Toshiro et Ivy sont en plein combat, ils se retrouvent soudain dans un champ de fleurs où ils peuvent percevoir la mémoire et les émotions de tous les êtres qui peuplent la Terre. Quels sentiments germeront entre ces deux êtres, dans ce lieu si singulier ?

« Je n’ai pas envie de devenir une sanctiflore. Je voudrais rester éternellement avec vous tous »

La création de la sanctiflore Ivy est au centre de toutes les attentions, et c’est une nouvelle fois le cas dès le début de ce tome 8. Le tome 7 nous avait permis d’en apprendre davantage sur Ivy, sur ses origines mais également ses motivations et sa quête de vengeance. Nos héros ont quoi qu’il en soit mis la main sur pas mal d’informations comme des archives qui retracent l’évolution d’Ivy depuis son semis, qui permettront notamment de démontrer que le professeur Kudai a coopéré avec les opposants à la transfloraison. L’institut va pouvoir être innocenté, et les manifestations vont marquer un coup d’arrêt. Mais ce tome 8 propose également, dans ses premières pages, quelques révélations intéressantes sur Kudai, dont on apprend qu’il a été lui aussi transfloré. Il a réussi à vivre pendant 3 ans depuis sa transfloraison mais atteint désormais sa limite. C’est pourquoi il compte faire un deal avec Yomiko : il lui demande d’être son espionne, afin de découvrir qui a « fabriqué » Toshiro. Ce dernier est quant à lui dans une sorte de dimension métaphysique en compagnie de Mukuru Izumi (Ivy), dans une séquence particulièrement touchante. Toshiro accepte de travailler pour Kudai, et commence à avoir quelques éléments de réponse, notamment en lien avec « La Centrale ».

Ce tome 8 démarre donc fort, avec quelques révélations et une immersion toujours aussi efficace, grâce aux visuels de toute beauté. Mais on note également un petit coup d’arrêt, qui permet à nos héros de faire la fête et de souffler un peu, mais qui nous coupe nous aussi dans notre élan. Toshiro, en compagnie de Kanaeno, se lancent certes dans une nouvelle mission plutôt intéressante, mais on reste un peu sur notre faim après des débuts accrocheurs. Le soufflet retombe donc un peu dans la deuxième partie de ce tome, qui reste au final de bonne facture mais dont on attendait un peu plus. Quelques mystères nous maintiennent néanmoins en haleine, avec une séquence intrigante mettant en scène plusieurs sanctiflores. L’ambiance propre à « Fool Night » est quoi qu’il en soit bien présente, avec pas mal de noirceur mais également quelques moments plus positifs, mais on avoue avoir hâte que le fil conducteur reprenne le dessus. Ivy, toujours dans la nature, est un personnage vraiment passionnant et aux multiples facettes, et il nous tarde de le retrouver.


Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!