Avis Manga Kana : Oneira – Tome 1
Disponible depuis le 17 juin 2022, « Oneira » vient enrichir le label Dark Kana de l’éditeur Kana, et s’est dévoilé à nous via un press kit de toute beauté ! Signé CAB et Federica Di Meo, « Oneira » nous embarque dans un monde de Dark Fantasy aux côtés d’Arane Heos, surnommée la « croque-mitaine », qui a pour mission de se battre contre des cauchemars. Nous avons été totalement envoutés par ce premier tome, et on vous explique pourquoi !
Synopsis : Sortis des tréfonds de nos esprits, les cauchemars ont pris vie. Animés par leur seul désir d’éliminer leurs hôtes, ces monstres, aux multiples formes, sont devenus un fléau à éradiquer. Devant cette menace grandissante, la caste des Épeires s’est vu ériger en bras armé de l’Église afin de se dresser contre les créatures des songes. Arane Heos, la tristement célèbre « Croque-mitaine », est l’une de ces Épeires. Tout en affrontant les cauchemars, elle devra faire face au tumulte grandissant au sein de l’Église et de sa caste, lequel menace désormais le secret qui entoure son enfant.
Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que les têtes tombent dans ce premier tome ! Série Dark Kana oblige, « Oneira » réserve des passages sanglants et une certaine noirceur. On y découvre Arane Heos, qui, dans la scène d’introduction, vient d’en découdre avec un cauchemar. Le combat contre la créature a été violent, mais le sang ne va pas s’arrêter de couler pour autant et notre héroïne va se débarrasser de ses commanditaires, qui lui tendent une embuscade. Ca tranche et ça gicle abondamment dès les premières pages de l’ouvrage, et Arane ne fait preuve d’aucune pitié. Elle ne voyage pas seule, et est accompagnée de Bastione, qui va la suivre pour aller rendre visite à une personne, pour le moment inconnue, qu’elle n’a pas vu depuis un certain temps déjà. Ce premier tome démarre de manière rythmée, et on découvre, via un flashback, la rencontre entre Arane et Bastione, et le moment où il devient son page. Une rencontre qui s’est faite également dans le sang, Arane étant en plein combat avec une muse plutôt terrifiante. Le récit alterne donc entre présent et passé avec précision et sans jamais perdre le lecteur, même s’il manque encore à nos yeux un réel fil rouge au scénario. Malgré tout, les personnages arrivent immédiatement à accrocher, et le charisme d’Arane transperce les pages !
L’idée de combattre et de matérialiser les cauchemars est quoi qu’il en soit excellente, et l’ensemble est bien expliqué et détaillé. La suspension consentie de l’incrédulité fonctionne totalement, car l’univers présenté est cohérent et propose ses propres règles, que l’on parvient immédiatement à assimiler. Du coup, l’immersion n’en est que plus grande, et ces métaphores liées à nos démons intérieurs parviennent à nous toucher. Arane est un personnage déjà intéressant, elle est belle et puissante, et sait être sans pitié avec ses ennemis et plus humaine auprès de ses proches. Nous avons hâte d’en découvrir davantage sur elle ! Visuellement, ce premier tome est tout simplement splendide, et la noirceur de l’ambiance est palpable. Les illustrations sont très classes, détaillées, avec un style horrifique qui fonctionne bien. C’est beau, très beau même, et les combats sont parfaitement lisibles. On sent que les auteurs se sont totalement investis dans le projet, tentant d’immerger au maximum lors de la lecture. Preuve en est, ce premier tome propose de scanner, sur sa couverture, un QR code, pour découvrir une playlist de 5 musiques composées pour suivre les événements de l’histoire. C’est franchement bien fichu, original, et on espère que d’autres s’inspireront de cette excellente initiative. Carton plein donc pour ce premier tome de « Oneira », sublime visuellement, sombre et violent, mais également touchant. Les personnages sont réussis, ça bouge bien, et même s’il manque encore un réel enjeu pour nos héros, l’ensemble est déjà très accrocheur. Nous avons hâte de découvrir la suite !
Lageekroom