Avis Manga Komikku : Scary Town – Tome 1

Si 6000 et Les Oubliés vous parlent, alors le nom de Nokuto Koike ne doit pas vous être inconnu. Ce mangaka développe des œuvres qui jouent avec l’angoisse. Aujourd’hui, nous nous intéressons au premier tome de Scary Town, un tome qui a d’ailleurs été prépublié en 2014 au Japon dans Champion Tap! La série comporte trois tomes. Baptisée Kuromachi au Japon, elle s’est dévoilée chez nous sous le nom de Scary Town aux éditions Komikku dès 2017. Préparez-vous, le résultat est plutôt décalé…


Sans réelle introduction, le premier tome de Scary Town nous plonge directement dans l’action. On découvre Kouichi, un jeune étudiant qui vit dans la ville de Kuromachi. Resté assez longtemps isolé chez lui, il se rend compte que son père bosse beaucoup sans gagner suffisamment. Bref, pensant que ce dernier se fait exploiter, il sort le nez de chez lui pour retrouver son père à son travail. C’est là que les choses commencent puisqu’on découvre que son père bosse dans un supermarché qui assure de donner des vivres à des zombies lors des périodes de promotion. Si tout semble normal pour le père et sa collègue, il n’en est rien pour notre jeune héros…



Enfin, héros, c’est-à-dire vite et toussant puisqu’il est plutôt lâche et fainéant. Bref, pendant les douze chapitres qui composent le manga, on va découvrir un enchaînement de situations, soit liées au travail (qui change régulièrement) de son père, soit à son lycée (lorsqu’il y retourne), soit quand il cherche un travail ou explore « une piste » (nous ne voulons pas spoiler), assez décousues, comme en témoigne le rapide passage chez le grand-père. Ce n’est qu’à la fin de ce premier tome que quelques éléments commencent à s’assembler, laissant présager quelques ficelles à exploiter pour la suite. Pour le reste, certains auront bien dû mal à adhérer au scénario, si on peut appeler ça comme ça, qui se contente d’utiliser inlassablement la même ficelle du décalage entre la perception des monstres, zombies et autres créatures maléfiques qu’ont les habitants de la ville et celle qu’à Kouichi.



Certains arriveront à accrocher et à avoir envie de découvrir la nouvelle situation qui suivra mais d’autres pourraient bien lâcher entre temps. Si en plus vous êtes un habitué du travail de Kouichi, vous serez étonné de retrouver son style, tout en remarquant qu’il va à contresens de ses autres productions en tournant au ridicule les éléments horrifiques que l’on voit généralement dans les productions du genre. Le dessin reste en tout cas très agréable, souvent épuré, plutôt inspiré et avec un joli travail sur les expressions. Parfois, il est beaucoup plus léger, façon esquisse, tandis que certaines vignettes montrent un véritable effort sur l’intégration de bien des détails.



Quand c’est très décalé, on risque de passer à côté…

Je dois bien le reconnaître, si j’apprécie beaucoup les mangas qui jouent sur l’angoisse et l’horreur, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier le début de ce premier tome de Scary Town. Pas d’introduction, pas de scénario à proprement parler, juste un enchaînement de situations décalées qui usent et abusent du même ressort comique. En dehors du dessin, je partais avec un avis assez négatif. Heureusement, les expressions des personnages font passer quelques messages imperceptibles sinon et grosso modo la deuxième partie commence à donner un peu de profondeur à deux personnages principaux, notre héros ne bougeant pas tant que ça finalement. Il y a des éléments à exploiter mais je suis clairement resté sur ma faim à la fin de ce premier tome. Dommage, parce que l’idée de base est bonne, ça offre un point de vue assez frais sur le genre grâce à l’aspect décalé et c’est en plus bien dessiné.



Article rédigé par Vincent – Lageekroom

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