Avis Omaké Manga : Girls’ Last Tour – Tome 5
Le périple de Chito et Yuri va bientôt toucher à sa fin. Le tome 5 du manga de Tsukumizu est en effet l’avant-dernier à paraître chez Omaké Books, et nous n’avons clairement pas envie que ça s’arrête, l’attachement envers nos 2 petites héroïnes étant bel et bien là. Ces dernières survivent dans un monde post-apocalyptique privé de quasi toute humanité et doivent rester solidaires pour trouver de quoi boire et manger. Au gré de quelques rencontres, Chito et Yûri avancent et découvrent le monde à la recherche de réponses sur le passé, tout en se posant des questions existentielles qui nous font, nous aussi, réfléchir. C’est parti pour notre avis sur ce tome 5, disponible depuis le 4 février dernier.
Synopsis : La civilisation s’est éteinte il y a déjà de nombreuses années. Le monde n’est plus que villes dévastées et machines inutiles. Chito et Yuri sont désormais seules et errent sans véritable but dans les décombres. Les deux jeunes filles ont grandi dans ce monde, sans savoir comment elles ont pu survivre par elles-mêmes. Aujourd’hui, elles déambulent sans vraiment comprendre tout ce qu’elles voient, à la recherche d’un toit et de nourriture. Leur périple dans ce monde sans vie est, pour elles, l’occasion de se poser de nombreuses questions sur l’existence et la vie que menaient leurs ancêtres, mais aussi sur le futur… Ce tome 5 est à découvrir sur le site de l’éditeur à cette adresse.
Déjà récompensée à plusieurs reprises, Girls’ Last Tour est une œuvre qui parvient, à chaque tome, à nous toucher. Grâce à ses héroïnes notamment, ces 2 fillettes attachantes qui ont grandi dans un monde privé de quasi tous ses habitants et qui tentent de survivre en trouvant de quoi manger et boire. Le propos est mature, mais découvrir ce monde dévasté à travers les yeux de 2 fillettes a ce côté naïf et pur qui fait du bien. Car à chaque élément « nouveau » pour elles, Chito et Yuri cogitent et se posent des questions existentielles ? Pourquoi l’être humain s’est-il obstiné à fabriquer des armes ? Qu’est-ce qui l’a mené à sa perte ? Et on retrouve également dans ce tome des interrogations plus « légères », notamment en lien avec l’art. Chito et Yuri se retrouvent dans un Musée, dont la plupart des œuvres sont bien conservées. Elles découvrent des statues et des tableaux, dont un représentant des personnages peu habillés, et finissent par se demander si les humains se promenaient tout nus à cette époque. « C’est vraiment bien fait, quand on regarde de très près, c’est juste des tâches de couleur » dit Chito. Puis Yuri ajoute : « ça aurait été plus réaliste avec un appareil qui fait des photos ». On retrouve donc page après page cette spontanéité qui fait la force du manga et des fillettes, mais qui peut également être une faiblesse. Leur curiosité reste sans limite, et à mesure qu’elles avancent vers leur objectif (que l’on découvre un peu plus précisément dans ce tome), de nouveaux environnements toujours plus écrasants se dévoilent devant elles. Yuri et Chito paraissent minuscules au milieu de cette architecture post-apocalyptique, dans laquelle même les intelligences artificielles souffrent de la solitude et veulent en finir. Un côté grave se dégage de certaines pages, qui nous font prendre conscience que le monde est précieux. D’autres sujets forts sont abordés, comme la vie après la mort ou le fait de devoir constamment « détruire des choses pour avancer ».
Visuellement, on retrouve donc ces décors incroyables et écrasants, et nos 2 petites héroïnes qui les traversent. Le côté froid et métallique des structures tranche avec l’aspect kawaï de Yuri et Chito, plus attachantes que jamais et qui découvrent même le fait de fumer. Nous allons emprunter un terme beaucoup utilisé dans le domaine du jeu vidéo, qui est le level design. Celui de « Girls’ Last Tour » fait preuve d’une originalité permanente, joue sur la verticalité et propose même des décors qui n’ont pas vraiment de sens, sans doute pour nous rendre encore plus perdus dans ce monde sans vie. Mais la chaleur humaine prend le dessus, et on s’accroche avec les fillettes, surtout lorsque l’une d’elle se blesse à la cheville. On souffre avec elle, mais on tient bon, et l’espoir reste toujours permis.
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« Girls’ Last Tour » est un manga dans lequel il ne se passe pas un million de choses, mais il parvient à nous accrocher encore plus à chaque tome. On apprécie le design du monde qui entoure Yuri et Chito, et bien entendu les 2 fillettes, toujours prêtes à le découvrir et à se poser des questions qui font réfléchir. Le prochain tome sera le dernier, et leur voyage touchera à sa fin. C’est beau, et triste à la fois.
Lageekroom