AVIS Urban Comics : Birds of Prey – Black Canary
C’est le 5 février qu’est sorti au cinéma le dernier film issu de l’univers DC, à savoir Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn. En attendant le retour de Wonder Woman cette année, Harley et sa bande viennent savater les écran, et l’éditeur Urban Comics propose à ses lecteurs des ouvrages de circonstance, basés sur Harley Quinn donc, mais également sur Huntress (la Chasseuse) et Black Canary. C’est ce dernier ouvrage qui nous intéresse aujourd’hui, l’éditeur nous en ayant envoyé un exemplaire. Cette relecture de ce personnage méconnu du grand public est-elle réussie ? C’est ce que nous allons voir !
Synopsis : Dinah Lance n’aurait jamais imaginé troquer un jour son costume de Black Canary contre celui de chanteuse dans un groupe de rock, et pourtant… Malgré ce changement de carrière, les ennuis semblent lui coller à la peau et, pour protéger son entourage, Dinah devra rapidement reprendre du service, initier ses amis à l’autodéfense et affronter les fantômes de son passé, parmi lesquels… son ex-mari.
Brenden Fletcher (au scénario) et Annie Wu (aux dessins) sont les auteurs de ce gros morceau de quasi 300 pages à la couverture qui en jette ! Black Canary est un personnage assez méconnu du grand public, et les ouvrages qui lui ont été consacrés n’ont pas toujours rencontré un franc succès. Dans Birds of Prey : Black Canary, les auteurs réinventent complètement le personnage et font d’elle une chanteuse, idée plutôt cohérente dans le sens ou notre héroïne utilise la puissance de sa voix comme une arme, chose que l’on a pu voir récemment dans l’excellent jeu vidéo Injustice 2. Dans notre histoire, Dinah est donc membre d’un groupe de rock et a laissé son passé derrière elle, mais ses vieux réflexes sont bien souvent de retour et la plupart de ses concerts se terminent dans la baston et la violence. Mais les événements vont bientôt prendre une tournure inattendu, et d’étranges créatures vont se dresser face à Dinah. Celle-ci devra avant tout protéger la jeune Ditto, la mutique enfant prodige du groupe, très mystérieuse mais dont le rôle semble capital dans notre histoire. Difficile de se ranger quand le passé frappe à votre porte, et l’action fait donc rapidement son retour. L’histoire reste somme toute assez classique, mais certains rebondissements sont à prévoir, tout comme le retour d’anciens personnages. Le tout reste en tout cas suffisamment accrocheur pour donner envie d’enchaîner les pages, malgré une galerie de personnages secondaires qui souffle le chaud et le froid. Si certains sont intéressants à suivre, d’autres seront clairement anecdotiques.
Là ou le comics surprend, c’est sur son aspect technique. Les dessins d’Annie Wu sont assez déstabilisants durant les premières pages, loin du style habituel de ce genre d’ouvrage. Les dessins sont très colorés, voire souvent fluo, et affichent un aspect parfois cartoon loin d’être déplaisant. Après quelques minutes, on s’y fait et le tout s’avère extrêmement dynamique et surtout très lisible, car assez épuré. Il est assez clair que le style pourra diviser, mais c’est de notre côté une belle réussite, à toutefois nuancer. En effet, certains chapitres affichent une qualité nettement inférieure, sans doute réalisés par d’autres auteurs. Le rendu n’est pas mauvais, mais le downgrade est vraiment visible, que ce soit au niveau des visages ou des animations. C’est dommage, mais le tout est heureusement rattrapé par de grandes illustrations qui claquent méchamment, l’ouvrage proposant également en fin de lecture un carnet de croquis et de superbes couvertures alternatives. On notera enfin que les nouveaux arrivants pourront découvrir le personnage grâce à une introduction qui résume sa création, son évolution et ses différentes apparitions. Top !
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Birds of Prey : Black Canary, à découvrir aux éditions Urban Comics, est un ouvrage qui divisera les lecteurs. Si l’histoire s’avère clichée et classique (le passé rattrape notre héroïne) mais finalement assez cohérente et en lien avec la voix de Dinah, c’est le dessin qui pourra surprendre. Nous avons beaucoup aimé la fraîcheur de l’ensemble et le dynamisme, ainsi que le découpage rendant la lecture parfaitement lisible et les couleurs utilisées. En revanche, on sent bien que certains chapitres sont clairement en deçà visuellement, notamment au niveaux des visages et des animations. C’est dommage, mais l’ensemble reste intéressant pour tout lecteur souhaitant découvrir le personnage. L’ouvrage propose qui plus est une excellente finition et une très chouette couverture. Nous vous conseillons néanmoins d’y jeter un œil avant de franchir le pas, pour savoir à quoi vous attendre !
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