Avis Urban Comics : Le mythe de l’ossuaire, un univers horrifique regroupant plusieurs ouvrages
Comme vous avez pu le découvrir dans notre titre, il sera question, dans notre article du jour, de plusieurs ouvrages. « Le mythe de l’ossuaire » est en effet une sorte d’univers horrifique qui regroupera plusieurs récits, imaginés par Jeff Lemire (au scénario) et Andrea Sorrentino (au dessin), et dont les 2 premiers seront disponibles dès le 21 avril prochain chez l’éditeur Urban Comics. Des histoires aussi horrifiques que mystérieuses, aux visuels réalistes souvent glaçants, que nous avons eu la chance de recevoir avec un peu d’avance. C’est parti pour notre avis.
Le passage – Synopsis : Lorsqu’un géologue se rend dans un phare isolé en pleine mer pour enquêter sur un phénomène étrange, il découvre un puits d’apparence sans fond, apparu à même la falaise. À lui de découvrir ce qui s’y cache, et pourquoi cet abîme à une telle emprise sur lui…
Des Milliers de Plumes Noires – Synopsis : Trish et Jackie sont deux meilleures amies qui partagent la même passion pour le jeux de rôle et la fantasy. Mais lorsque la frontière entre la réalité et leur monde imaginaire est brouillée par une entité maléfique, peuvent-elles rester les héroïnes de leur propre histoire ?
Dans notre article, nous allons donc revenir sur les 2 premiers ouvrages de cette nouvelle collection, à savoir « Le passage » et « Des Milliers de Plumes Noires ». Disons-le tout de suite : ces 2 premiers ouvrages méritent d’être découverts sans rien en connaître, histoire de ne gâcher aucune surprise. Nous avons toutefois mis les 2 synopsis, mais en version condensée. Nous aimons beaucoup ce genre de collection qui propose des histoires prenant place dans un univers commun, indépendantes les unes des autres et qui trouvent leur conclusion. Tout d’abord parce que cela créé une certaine cohérence qui renforce l’immersion, et parce que ces différentes histoires formeront peut-être à l’avenir une trame générale plus vaste. Les possibilités sont nombreuses pour Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, qui ne manquent pas d’idées et semblent prendre beaucoup de plaisir à nous embarquer dans des histoires très accrocheuses.
Bien que « La passage » reste plus « léger » en termes de scénario, il n’en reste pas moins la porte d’entrée des auteurs vers leur univers. Un trou béant s’est ouvert subitement sur une petite île, dans lequel John Reed va plonger, à l’image du lecteur qui se laisse embarquer dans un tourbillon horrifique. De la métaphore, il y en a dans ce premier ouvrage, qui confronte notre héros à ses traumatismes passés. On en ressort un peu étourdi, avec pas mal de questions en tête, mais aussi une furieuse envie de continuer à nous plonger dans cette ambiance sombre dans laquelle seule la couleur rouge parvient à exister. Avec ses illustrations choc et très travaillées, « La Passage » est une petite claque visuelle, à défaut d’être incontournable en termes de scénario. Mais qu’importe, car le plaisir est là, et nous voilà les 2 pieds dans le monde imaginé par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino. Un monde qui va être davantage développé dans « Des Milliers de Plumes Noires », qui propose un récit plus dense et des personnages plus intéressants. Trish et Jackie sont 2 héroïnes attachantes, et l’ouvrage aborde les thèmes de l’amitié et de l’adolescence (sans oublier le deuil) avec une certaine justesse. Mais surtout, « Des Milliers de Plumes Noires » nous parle d’imaginaire, d’un univers fictionnel fait de combats et de magie imaginé par les 2 jeunes filles. Un monde cauchemardesque, qui semble être plus proche de notre réalité qu’il n’y parait.
On le répète, il est difficile de vous en dire plus sans gâcher la surprise, car ce deuxième ouvrage propose quelques rebondissements intéressants. Visuellement, c’est tout aussi qualitatif que « Le passage », avec des visuels à couper le souffle, immersifs, à la mise en scène très cinématographique. On retrouve la patte de David Lynch, l’ambiance sombre d’un film de Fincher ou encore des touches horrifiques tirées du cinéma d’horreur des années 80/90. Le noir est profond, la couleur rouge explose au visage, et seuls quelques éclats lumineux viennent nous tirer de cette ambiance étouffante. On ressort de ces lectures avec beaucoup d’interrogations (ne vous attendez pas à des réponses concrètes), et la sensation d’avoir mis les pieds dans un univers qui nous dépasse, qui nous fait peur mais surtout qui nous intrigue. Nous avons hâte de découvrir les prochains ouvrages !
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