Rétrocompatibilité : on rejoue à Max Payne 3 sur Xbox Series X

Se faire des petites soirées retrogaming est toujours un plaisir. Relancer quelques dizaines de minutes, voire quelques heures, des titres cultes de la Mega Drive, de la Super Nintendo ou encore de la Sega Saturn donne bien souvent une bouffée d’air fait et nous rappelle de bons souvenirs. En revanche, rejouer à un jeu plus récent est plus délicat, non pas que les jeux soient moins bons, mais tout simplement parce qu’on manque de temps et qu’ils demandent davantage d’investissement. Aujourd’hui, avec la quantité de titres qui déboulent sur new-gen, il est impossible de tout faire et de jouer à tout, et il faut faire des choix. Et rejouer à des jeux Xbox 360 et PS3 veut dire que l’on aura des heures « en moins » à accorder aux nouveautés. Pourtant, l’envie de relancer certains jeux cultes de cette génération de consoles est là, et nous avons craqué et profité de la rétrocompatibilité de la Xbox Series X pour rejouer à Max Payne 3. Nous avons redécouvert le jeu, après l’avoir terminé à sa sortie en 2012, et la claque fut encore plus grande qu’à l’époque !


Rétrocompatibilité : on rejoue à Max Payne 3 sur Xbox Series XLorsque nous avons installé Max Payne 3 dans sa version Xbox 360 sur notre Xbox Series X, c’était au départ pour rejouer aux premiers chapitres du jeu et retrouver le feeling et l’ambiance du titre de Rockstar. Au final, il nous a été impossible de poser la manette et nous sommes allés au bout des 14 chapitres en une dizaine d’heures environ (sachant qu’il y a quelques collectibles ou armes à dénicher). Nous avions parfois eu du mal à nous immerger dans l’ambiance de Max Payne 3 à sa sortie, notamment à cause du changement de « look » de Max,  mais ce ne fut absolument pas le cas cette fois-ci, peut-être parce que nous savions à quoi nous attendre. C’est bien simple, Max Payne 3 est un jeu incroyable sur bien des points, tout aussi bon que les 2 premiers, et son rythme effréné, ses personnages, ses musiques et sa mise en scène en font un jeu d’exception. On rappelle que le titre est un jeu d’action à la troisième personne qui fait la part belle aux fusillades, aux plongeons et aux ralentis. Le bullet time va encore faire des merveilles.


Max Payne 3 screen


« Quitte à mourir, autant que ça soit au soleil »

Le jeu se déroule neuf ans après Max Payne 2, et notre « héros » a quitté New-York pour travailler dans la protection rapprochée à São Paulo. Tout ça va rapidement partir en sucette vous vous en doutez, avec des meurtres, des enlèvements, et un Max bien vénère et toujours aussi affecté par les événements de son passé. On rappelle qu’il a perdu sa femme et son enfant, ce qui le hante chaque jour, avec des blessures qui ne se refermeront jamais. Les origines sombres de Max sont toujours là, même si le jeu diffère clairement dans son ambiance, laissant de côté (mis à part lors de quelques flashbacks) le polar noir pour quelque chose de plus lumineux sous un soleil écrasant. La violence est toujours aussi prononcée, et les dialogues n’y vont pas par quatre chemins : Max Payne 3 n’est pas à mettre entre toutes les mains. Certes, l’ensemble est assez répétitif et on enchaîne les fusillades, mais le jeu parvient à proposer quelques séquences un peu différentes (fuite en bus, course-poursuite en bateau, immeuble qui s’effondre, incendie) et un rythme qui ne faiblit jamais. Les niveaux sont variés, et Max va clairement voir du pays.


Max Payne 3 screen


Au delà de son action frénétique, de ses ralentis qui tabassent ou encore des animations de notre héros (notamment lorsqu’il change d’arme ou la recharge, en mettant l’autre arme qu’il tient sous son bras), Max Payne 3 brille par sa mise en scène. On est d’emblée dans le jeu, avec une introduction qui se place même avant la découverte du menu. On passe d’une caméra à l’épaule à des plans larges en passant par du plan séquence, le tout avec un certain talent. Certaines transitions entre cinématiques et gameplay sont bien fichues, mais on sent que le titre est un peu bridé par les machines de l’époque. En plus des animations incroyable de Max, il faut souligner la qualité du moteur physique. Dégommez un adversaire en haut d’un escalier et regardez le tomber et rouler jusqu’en bas, c’est vraiment excellent et plus impressionnant que dans nos jeux actuels. Les décors sont en partie destructibles, et il y a des dizaines de détails en permanence (rideau qui bouge au passage d’un ennemi, vitres qui se brisent, explosions, meubles ou murs qui se détruisent à l’impact des balles), sans oublier les expressions faciales de Max.


Max Payne 3 screen


Les ralentis sont quant à eux toujours aussi jouissifs, surtout lorsqu’on tue le dernier ennemi et qu’il est possible de continuer à l’arroser. Max Payne 3 est donc très beau mais l’aliasing est bien présent, c’est parfois un poil flou et le framerate a quelques flottements. Rien de bien grave car l’ensemble reste de haute volée, mais on ne cracherait pas sur un remake, voire même un simple remaster. Max Payne 3 affiné et en 60 images par seconde sur consoles, avec des chargement réduits grâce au SSD, ce serait le pied. Tout n’est pas parfait donc, et nous allons faire le même reproche qu’à la sortie du jeu : il y a beaucoup trop d’effets visuels durant les cinématiques, et ça fait franchement mal aux yeux. Certes, on veut nous faire comprendre que Max est sous cacheton et la plupart du temps bourré, mais ces effets de mise en scène (image qui se dédouble, effets lumineux agressifs) font mal au crâne à la longue, et la résolution d’époque n’aide pas. Dommage de ce côté là.



On relance parfois un jeu pour y jouer une heure ou deux, et on finit au final par aller au bout. C’est le cas avec ce Max Payne 3, que nous avons largement préféré lors de ce second run, plus de 10 ans après le premier. Peut-être que la grande quantité de jeux d’action récents sans saveur nous ont fait prendre conscience des qualités incroyable du jeu de Rockstar Games, qui tranche avec l’ambiance des deux premiers opus mais parvient à nous embarquer malgré tout. Si Max reste un peu lourd dans son contrôle, les gunfights sont bourrés d’énergie, violents et particulièrement jouissifs. Le rythme ne retombe jamais et les niveaux sont variés, donnant envie de continuer les chapitres. Le personnage de Max est une nouvelle fois bien traité, et nous avons désormais extrêmement hâte de découvrir le remake des deux premiers opus que Remedy est en train de nous préparer !


Lageekroom

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