TEST : Alan Wake Remastered, une nouvelle page réussie pour l’écrivain ?
C’est la semaine du remaster ! Après notre test de Crysis Remastered Trilogy, on change totalement de registre pour retrouver notre bon vieux Alan Wake, 11 ans après sa sortie sur Xbox 360. Pas de remake donc pour l’écrivain, mais un simple remaster, disponible sur Xbox One, Xbox Series, mais également (et pour la première fois) sur les consoles PlayStation (PS4 et PS5). Nous nous sommes lancés dans l’aventure, avons terminé le jeu de base et ses 2 DLC (présents sur le disque), et il est temps de vous en parler.
Alan Wake est un jeu qui a marqué de nombreux joueurs à sa sortie, malgré des ventes insuffisantes à nos yeux, mais également à ceux de Microsoft qui n’a jamais enclenché de suite au jeu de Remedy. Désormais, c’est le studio finlandais qui gère, car ils ont récupéré la licence. De bonne augure pour une suite ? Peut-être, mais il faudra être patient et voir si notre remaster du jour est bien accueilli par le public. On rappelle que Alan Wake Remastered regroupe le jeu de base ainsi que ses 2 DLC, “Le Signal” et « L’écrivain ».
Alan Wake est un jeu qui divise, et principalement à cause de son gameplay. Car s’il n’y a rien à redire sur l’ambiance géniale du jeu, sur ses personnages bien écrits ou encore sur son sound design immersif, le gameplay du titre de Remedy s’avère très répétitif. A la recherche de sa femme, notre héros va affronter une force obscure qui prend possession des habitants de la ville de Bright Falls, voire même des objets. Alan comptait prendre un peu de recul et retrouver l’inspiration en compagnie de sa femme, mais il va se retrouver, lampe torche à la main, à éclairer tous ces saligauds pour leur coller une bonne bastos dans la tête. Du coup, le joueur devra progresser dans différents environnements (forêt, mine, centrale électrique, centre ville) et flinguer tout ce qui bouge. On éclaire l’ennemi pour faire disparaître l’ombre qui lui sert de bouclier, on tape quelques esquives (avec des ralentis ultra classes) et on le dégomme. Et c’est à peu près tout, malgré quelques originalités comme des oiseaux que n’aurait pas renié Hitchcock ou, plus originale, une moissonneuse-batteuse. Certains « boss » sortent de l’ordinaire, mais le gameplay reste le même. Malgré cette répétitivité, nous avons redécouvert avec grand plaisir cet excellent jeu, que nous avons même davantage apprécié qu’à sa sortie.
Alan Wake, c’est un peu le nouveau Silent Hill que l’on espère tant. Des décors plongés dans l’obscurité et dans la brume, un personnage torturé (est-il fou ou tout ceci est-il réel ?), une femme à sauver, des musiques et des sons qui font froid dans le dos : tout y est ! Nous n’avons pas vu le temps passer, et nous devons vous avouer quelque chose : nous avons découvert les DLC pour la première fois ! Et on peut dire qu’ils changent le regard que l’on a sur le jeu après le générique final ! Il FAUT que Remedy propose aux joueurs la suite de leur jeu ! Mais ce remaster du coup, est-ce qu’il en a dans le ventre ? Et bien il tient parfaitement la route, même si on aurait aimé un peu plus, certaines animations étant par exemple bien raides ! Malgré tout, les textures retravaillées font vraiment plaisir, et le jeu est plus propre que jamais. Certes, cela enlève au côté un peu cradingue qui participe à l’ambiance, mais ce n’est pas si grave, et les 60 images par seconde sont également de la partie, rendant clairement hommage à la direction artistique. C’est bien simple, on s’y croirait, et certaines séquences dans la forêt sont vraiment immersives. Le jeu propose également de magnifiques effets de lumière et des contrastes plus précis, permettant de mieux distinguer les éléments dans les zones sombres. Si vous jouez sur une OLED, vous allez kiffer ! On notera pour terminer que les visages ont été retravaillés également, mais celui d’Alan Wake (voire même de Barry) divisera. On se rapproche de celui de l’acteur, certes, mais le changement semble un peu brutal, et on dirait que notre héros souffre parfois de strabisme… Au final, même si on n’aurait pas craché sur un véritable remake, ce remaster fait son job et donnera, on l’espère, une seconde vie au jeu (il faut noter qu’une mise à jour a corrigé quelques soucis présents au lancement, comme des problèmes de mixage sonore ou de tearing) ! On terminera avec la durée de vie du jeu : il faudra compter environ 8h pour le récit principal, et 3h de plus pour les DLC !
Retrouver Alan Wake fait plaisir, et nous devons avouer avoir pris plus de plaisir avec ce remaster qu’avec le jeu à sa sortie. Même si l’ensemble pourra sembler paresseux pour certains, le rendu est très satisfaisant, en 4K/60fps avec des textures plus précises et une belle gestion de la brume, des effets de lumière et des contrastes. A voir de votre côté si ce remaster vaut ses 30 euros (une somme très correcte à nos yeux, d’autant que les DLC sont présents), surtout si vous connaissez déjà le jeu. A défaut d’un nouveau Silent Hill, ce remaster d’Alan Wake a réussi à nous faire revivre un récit souvent captivant, qui mérite vraiment une suite. Allez, Remedy, on compte sur vous !
Les +
- le combo 4K/60 fps qui va bien
- textures retravaillées
- beau boulot sur les éclairages, la gestion de la brume et les contrastes
- ambiance toujours aussi géniale
- les références cinématographiques (Shining, Twin Peaks)
- la direction artistique
- les 2 DLC sont présents
- le sound design
Les –
- le visage d’Alan qui divisera
- les animations ont vieilli
- dommage de ne pas avoir inclus American Nightmare
- la répétitivité et la rigidité du gameplay
Lageekroom