TEST : Bramble : The Mountain King, un conte aussi poétique que terrifiant
Nous attendions avec une grande impatience Bramble : The Mountain King, un titre que nous avons découvert un peu par hasard sur Twitter. Les premiers extraits diffusés par les développeurs collaient déjà des frissons, et la démo proposée il y a quelques mois sur le PlayStation Store avait enfoncé le clou : le potentiel du jeu était bel et bien présent ! Après ces quelques mois d’attente, le jeu de Dimfrost Studio est enfin disponible sur consoles et PC, et nous avons eu la chance de recevoir une version PS5 du jeu (une version physique est d’ailleurs proposée chez l’éditeur Just For Games). Avons-nous été convaincus par cette balade au cœur du folklore nordique ? C’est ce que nous allons voir !
Bramble : The Mountain King nous raconte l’histoire de Olle, un jeune garçon qui se réveille en pleine nuit et découvre que sa sœur n’est plus avec lui dans leur chambre. Il va alors partir à sa recherche, et s’enfoncer de plus en plus profondément dans les ténèbres. Le jeu se base sur le folklore nordique et va vous mettre face à des créatures de plus en plus flippantes telles que Näcken le violoniste ou encore Skogsra. Bien que le récit commence de façon assez « douce », avec des interactions toute mignonnes avec des gnomes, votre petit héros va rapidement être confronté à des menaces bien plus grandes. Le jeu nous est raconté grâce à une narratrice à la voix très posée, et on découvre les différents contes, souvent bien glauques, qui vont servir de base aux événements à venir. Nous avons trouvé l’ambiance de Bramble : The Mountain King particulièrement réussie et prenante : le jeu propose de vrais moments de terreur, et n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains.
La démo donnait déjà le ton, mais vous n’êtes pas au bout de vos peines. Bramble : The Mountain King se présente comme un jeu d’aventure à la Little Nightmares, avec un peu d’exploration, quelques énigmes pas bien difficiles, des combats de boss et des séquences de fuite. Le gameplay parvient à se diversifier, et on aura par exemple des phases orientées plateforme ou d’autres avec davantage d’action. Attention, comme tous les jeux du genre, l’aventure est courte. Nous avons mis environ 5 heures pour terminer le jeu et trouver quasi tous les objets cachés. Les amateurs de trophées pourront néanmoins lui trouver un certain challenge, car un des trophées demande de terminer le jeu sans mourir. Il va falloir s’accrocher. La tension est permanente tout au long de l’aventure (on est même parfois « obligé » de faire des choses qu’on ne veut pas faire), et une fois débarrassé d’une créature, on en découvre rapidement une autre. Le boucher par exemple fait froid dans le dos, et il faut patauger dans les trippes pour s’en sortir. Et ne parlons pas de la sage-femme. Bref, nous ne vous en dirons pas plus pour ne rien vous gâcher, mais nous avons trouvé que l’univers était parfaitement bien exploité !
Votre personnage est bien petit dans un monde qui semble immense et rempli de menaces, mais quelques belles (mais rares) rencontres viennent ponctuer ce déferlement d’horreur. Encore une fois, Bramble : The Mountain King n’est pas à mettre entre toutes les mains et certains passages sont assez marquants. Mais que l’on vive un moment de terreur ou un passage plus « léger » à dos de hérisson, l’ambiance reste géniale. Le sound design est super travaillé, envoutant même, et la DualSense exploite même son micro pour davantage d’immersion. Et que dire des sublimes musiques, parfois chantées, qui parsèment l’aventure. On vit le jeu, comme notre petit héros, qui compte bien retrouver sa sœur et répondre à certaines questions. Visuellement, c’est très réussi ! La qualité de certaines textures est assez surprenante, dans le bon sens du terme, et certains effets de lumière sont sublimes ! Une bien belle direction artistique, qui pousse encore d’un cran l’immersion. Les développeurs jouent beaucoup avec l’arrière-plan et utilisent un flou artistique qui fait son effet. On n’oubliera bien évidemment pas les différentes créatures, très travaillées et réellement flippantes, et la mise en scène, qui propose des plans et des mouvements de caméra très cinématographiques. Le jeu aborde quelques thèmes importants et souvent touchants.
Nous sommes très emballés par le jeu de Dimfrost Studio vous l’avez compris, mais il faut tout de même parler de ses quelques défauts. Outre une durée de vie trop courte (on aurait vraiment aimé que ça dure plus longtemps), le jeu a quelques soucis techniques. Nous avons subi différents bugs bloquant notre progression, notamment quand notre personnage s’est retrouvé coincé sur un rondin de bois au dessus d’une rivière à traverser. Idem durant une partie de cache-cache, durant laquelle il nous était impossible de nous mettre accroupi. Et puis il y a les animations, trop raides et qui entraînent quelques sauts ratés. Concernant les visages des personnages, ils sont assez basiques (budget oblige) mais parviennent à s’intégrer à la direction artistique générale. Dernier bémol, nous avons trouvé certains passages un poil trop sombres, mais rien de bien méchant.
Nous avons adoré Bramble : The Mountain King, le jeu étant parvenu à nous faire frissonner à plusieurs reprises. Malgré ses défauts, le jeu de Dimfrost Studio est ultra immersif grâce à ses visuels et sa bande-son, et nous a embarqués dans son ambiance aussi terrifiante que poétique, à la rencontre de créatures réellement flippantes, possédant chacune leur histoire. Les énigmes sont assez faciles et on progresse très vite dans l’aventure (la durée de vie étant de 5h environ), mais le jeu nous donne exactement ce qu’on en attendait : de vraies sensations. Si vous aimez le genre, foncez !
Les +
- très belle direction artistique
- une ambiance particulièrement travaillée
- de vrais moments de frisson
- des créatures bien flippantes
- la narration, et surtout la voix de la narratrice
- un sound design très immersif
- la bande-son
- le boss de fin et son thème musical
- très joli graphiquement
Les –
- animations du personnage bien raides
- quelques bugs qui gênent la progression
- trop court, on en voudrait encore
- énigmes très faciles
Lageekroom