TEST : Copycat, quand la solitude et l’espoir se croisent dans une aventure féline (PS5)
Notre jeu du jour n’a rien à voir avec le film de Jon Amiel sorti en 1995, dans lequel un tueur en série en copiait d’autres (un excellent film qu’on vous conseille fortement si vous aimez le genre), mais il nous permet d’incarner un petit chat dans une aventure narrative abordant un certain nombre de thèmes forts liés à l’abandon, la vieillesse, le rejet ou encore la solitude. Nous avons eu la chance de recevoir Copycat dans sa version PS5, et après 3 petites heures pour le terminer, il est temps de vous livrer notre avis. C’est parti !
Copycat est une aventure narrative dans laquelle on incarne un petit félin. Ce n’est pas le premier jeu qui nous permet d’entrer dans la peau d’un animal, qu’on parle d’un toutou (Dog’s Life), d’une abeille (Bee Simulator) ou, plus original, d’un moustique (Mister Moskeeto) ! Un petit chat, c’est tout mignon, et notre histoire débute alors qu’Olive, une femme âgée, se rend dans un refuge pour en adopter un. À vous de choisir votre personnage, et cela nous fend déjà le cœur de devoir laisser les autres. Une fois arrivés à la maison, on se retrouve dans différentes situations, mais il va d’abord falloir s’adapter aux lieux. Dawn, c’est notre chatte, est elle est pour le moment craintive, et se cache sous les meubles de la vieille femme. Peu sociable, Dawn griffe la pauvre Olive, la mord même parfois (c’est à vous de choisir), et fait tout un tas de bêtises à la maison. Vol de nourriture, objets brisés, papier toilette mis en miettes, seaux de peinture renversés… Dawn en fait voir de toutes les couleurs à la pauvre Olive, qui vit seule et dont on comprend rapidement qu’elle est malade.
Une petite histoire se met en place autour de notre nouveau duo, avec quelques rebondissements à la clé, en lien notamment avec la fille d’Olive. On découvre petit à petit ce qui se passe à travers des coups de téléphone par exemple, jusqu’à comprendre d’où vient le titre du jeu. Les thèmes abordés, liés à l’abandon ou la solitude, sont plutôt intéressants, avec quelques séquences chocs. On ressent des émotions, et pas mal de séquences sont touchantes. L’ambiance sonore est réussie, avec des petites musiques immersives et un très bon sound design, fait de miaulements, de champs d’oiseaux et de tout un tas de petits bruits du quotidien. La découverte de la maison est sympathique, puis on se rend dans le jardin, le quartier, le parc de la ville ou encore des ruelles plus sombres. Le voyage de Dawn n’est pas de tout repos, et quelques séquences plus « originales » sont de la partie. On vous laisse les découvrir.
Copycat offre une expérience touchante, mais souffre de quelques défauts qui trahissent son manque de budget. La narration, par exemple, est un peu décousue, il y a quelques soucis de prise en main (notamment dans les sauts) et techniques, et le gameplay est très limité. Les déplacements et les animations de Dawn sont réussis, mais ce sont les mécaniques qui pêchent. Concrètement, on a quasi tout le long du jeu affaire à des mini-jeux peu intéressants et à des QTE. Lorsque Dawn se retrouve en ville face à plusieurs chats errants, on enchaîne les lignes de QTE pour se défendre. Idem pour attraper un oiseau, il faut réussir une action contextuelle. Les petites phases d’exploration ou d’infiltration mises à part, on ne fait pas grand chose et on se laisse porter par une succession de chapitres un peu maladroits dans leur enchaînement. Certaines séquences sont même ratées, comme ces « courses » durant lesquelles, comme dans un jeu mobile, il faut éviter les éléments du décor.
Heureusement, la direction artistique est très chouette, avec de beaux effets de lumière, de belles couleurs et des lieux qui proposent une certaine variété. On a envie d’explorer, avec quelques trophées à débloquer à la clé. Notez que Copycat est un jeu développé par le studio Spoonful Of Wonder, composé de seulement 2 personnes. On pardonne donc ces petites errances techniques ou de gameplay, et on apprécie ce qui nous est proposé, même si l’aventure ne dure que 3 petites heures. Nous devons toutefois vous rapporter un souci que nous avons rencontré durant le jeu. Après environ 2h30, soit très près de la fin, notre sauvegarde a tout simplement disparu. Cela est peut-être lié à une des mises à jour déployées durant cette période, mais nous avons été très frustrés, et obligés de toute recommencer à zéro. C’est peut-être un cas isolé, mais nous voulions vous en faire part.
Copycat souffre de soucis de rythme, d’un gameplay très limité (c’est la fête des QTE) et d’une durée de vie courte, mais malgré ces défauts, on se laisse porter par l’ambiance et par les thèmes abordés. Visuellement plutôt joli, avec de beaux effets de lumière et une direction artistique réussie, le jeu parvient à nous toucher et à proposer quelques séquences réussies. On salue également l’originalité de la proposition, qui nous sort des standards habituels, et cela fait du bien. En prenant bien conscience des faiblesses du jeu, pour éviter toute déception, Copycat est à nos yeux intéressant sur bien des points, et offre une expérience riche en émotions.
Les +
- très jolie direction artistique
- l’ambiance sonore
- les thèmes abordés
- les passages d’exploration sympathiques
- la variété des environnements
- on peut faire plein de bêtises
- des séquences vraiment touchantes…
Les –
- … et d’autres vraiment pas terribles
- des mécaniques de gameplay limitées (beaucoup de QTE)
- un rythme inégal
- la durée de vie
Lageekroom