TEST : Firefighting Simulator – The Squad, que vaut la version Nintendo Switch ?
Fin d’année dernière, Chronos Unterhaltungssoftware a proposé aux joueurs PlayStation et Xbox de vivre la vie des pompiers dans leur simulation Firefighting Simulator – The Squad, avant de proposer une fois de plus l’expérience quelques mois plus tard par l’intermédiaire d’une version physique sortie début avril. Cette fois, c’est sur Nintendo Switch que nous avons été invités à tenter l’expérience grâce à une version numérique fournie par l’éditeur. Le portage tient-il la route ?
Inutile pour nous de paraphraser l’avis que nous vous avions fourni à la sortie de la version PS5 du titre puisque ce portage sur Nintendo Switch offre très exactement le même jeu, dans son contenu, dans ses mécaniques, dans son approche du solo et du multijoueur, dans son approche des situations et même dans l’approche de la gestion de la physique des feux. Ainsi, si vous ne l’aviez pas lu à l’époque, nous vous encourageons à faire un tour sur cette page. Ceci fait, nous pouvons aborder la spécificité de cette version Nintendo Switch, à savoir le portage. En effet, comme nous le notions pour la version PlayStation 5 (et c’était valable pour la version Xbox Series X|S), Firefighting Simulator est plutôt un joli jeu, avec un certain travail sur les textures, les modélisations, le tout profitant d’une technique plutôt propre. Certes, il manquait un bon paquet d’animations et il y avait toujours quelques détails à pointer du doigt mais l’expérience se voulait agréable et fluide.
Avec cette version Nintendo Switch, nous percevons une fois de plus les limites de la console, surtout en mode portable. Les développeurs ont fait l’effort de porter le titre avec tous les éléments qu’il comporte de base, comme un minimum de circulations, bon nombre de véhicules garés ou encore des bâtiments aux façades un minimum détaillées. Bien entendu, la Switch n’ayant pas les mêmes caractéristiques techniques que la PS5 et les Series, il a fallu faire des concessions. Cela se ressent déjà sur la colorimétrie qui est plus fade. Les visages et diverses textures ont perdu en détails, on observe plusieurs aplats pour faire illusion et bon nombre d’éléments qui se chargent au dernier moment, faisant une sorte de pop. Lors des phases en véhicules, dès qu’on accélère un peu, quelques ralentissements se font également sentir. Même si le camion propose quelques reflets sur les parties métalliques, il a perdu en détails et en qualité de textures. Les arbres et arbustes arrivent également à faire illusion de loin.
Une fois à pied, on constate surtout la faible qualité des ombres. S’il est louable d’avoir voulu les transposer, celles-ci pixellisent tellement que cela donne un rendu peu agréable. De même, une fois la ligne d’eau tirée et la lance activée, on constate cet effet de pixellisation qui nuit au rendu de l’eau. Même constat avec les fumées, tandis que les effets de flammes s’en sortent mieux. On passe volontairement sur divers bugs de collisions déjà présents dans la version de base. Bien entendu, les lumières ont également subi un certain downgrade pour éviter de nuire aux performances. Cela donne quelques passages dans les endroits sombres peu convaincants, et ce malgré la lampe frontale activée. D’ailleurs, en véhicule, vous verrez qu’un très épais brouillard (coucou Silent Hill) a été déployé pour limiter au maximum la profondeur de champs et ainsi éviter l’effondrement du frame rate.
Reste que le titre est jouable et que l’adaptation s’en tire honnêtement par rapport au support donné. Au moins on peut y jouer, même en mode portable. Le reste du gameplay est inchangé et, même si les parties en ligne ont du mal à aboutir (faute de joueurs ?), on arrive à prendre un certain plaisir à enchaîner les missions. La physique du feu a été conservée pour garder l’aspect simulation, il faut toujours analyser la situation, prendre les bons outils, contrôler au besoin l’IA (en solo) pour qu’elle tente de nous aider… Au moins les développeurs ont réussi à transposer l’expérience, et c’est déjà bien !
N’y allons pas par quatre chemins, si vous possédez un PC, une PlayStation 5 ou une Xbox Series X|S, nous ne pouvons que vous encourager à tenter l’expérience, bonne au demeurant, de Firefighting Simulator – The Squad sur l’un de ces supports. Si vous ne jouez que sur Nintendo Switch, alors vous découvrirez un portage qui, bien que tout à fait honorable dans l’absolu, souffre de grosses concessions visuelles et techniques pour tourner en mode docké comme en mode portable. Les ombres, les effets de l’eau et de fumée, les jeux de lumière, une grosse partie des textures, tout cela a été revu à la baisse, en plus d’ajouter un énorme brouillard cache-misère qui n’empêche hélas pas quelques chutes de framerate lors des phases en véhicule. Reste que les développeurs ont fait avec le support à disposition et qu’ils ont tout de même pu livrer une version qui tient à peu près la route. En tout cas, lors des phases à pied (les interventions sur les feux), on arrive à faire fi des errances techniques et visuelles pour se concentrer sur l’essentiel : l’expérience « vis ma vie de pompier ». Au moins, le gameplay a parfaitement été porté et la physique des feux reste bien gérée.
Les +
- Les qualités du jeu de base
- Une physique des flammes conservée
- Ca reste jouable
- Quelques détails conservés dans les modélisations (surtout dans les décors)
Les –
- Les défauts du jeu de base
- De grosses concessions visuelles
- Les ombres, l’eau et la fumée
- Des ralentissements en véhicules
- Un énorme brouillard cache-misère
Test rédigé par Vincent – Lageekroom