TEST Nintendo Switch : Wallachia: Reign of Dracula
Si Wallachia: Reign of Dracula a comme un air de Castlevania, c’est tout à fait normal, et surtout voulu. Rendant hommage aux jeux du genre en mode pixel art, le jeu développé par le studio Migami Games est disponible en dématérialisé sur Nintendo Switch mais également en version physique via l’éditeur PixelHeart (le jeu est à découvrir à cette adresse). Nous avons eu la chance de recevoir un exemplaire du titre, et il est temps de vous donner notre avis !
Comme précisé dans notre introduction, Wallachia: Reign of Dracula vous rappellera forcément vos aventures sur la saga Castlevania , même si le résultat est au final bien différent ! Mais attention, là ou les jeux de Konami ont la réputation d’être plutôt difficiles, ce sera également le cas ici, voire même un cran au dessus niveau challenge. Venir à bout des 7 niveaux de Wallachia: Reign of Dracula peut sembler court en ligne droite, mais vous allez sacrément en baver, surtout qu’il faudra oublier le mode facile qui ne permet pas de conclure l’histoire. Mais même en mode normal, l’écran de Game Over apparaît bien souvent à l’écran. On ne parlera pas de frustration mais de réelle difficulté, le gameplay étant facile à prendre en main et vraiment précis. Votre personnage, Elcin Floarea, compte bien trancher la tête de Vlad Dracula, qui a assassiné ses parents et capturé son frangin, et cette quête ne sera pas de tout repos. Passé un court didacticiel qui vous explique les bases du gameplay (double saut, glissade, coup d’épée, manipulation de l’arc), on commence à dessouder ses premiers ennemis. Ne vous fiez pas à l’apparente rigidité du personnage (c’est sans doute dû à son animation et son design un peu « allongés »), l’ensemble se prend très bien en main et on esquive les premières attaques pour s’empresser de botter des miches.
Le corps-à-corps occupe une place importante dans le jeu, mais manier l’arc sera indispensable pour espérer survivre. On peut décocher ses flèches dans de nombreuses directions (il existe une attaque chargée), en courant ou en restant immobile. Les niveaux s’avèrent souvent classiques du côté de leur level design, avec des combats, un peu de plateforme et des boss plus coriaces. Il sera également possible de ramasser et de cumuler de petites orbes, qui permettront de déclencher des attaques spéciales. Concrètement, il y en a 4, en lien avec vos compagnons : une attaque horizontale pour le loup Silviu, une explosion pour Radu, l’invincibilité pour Christian et une amélioration de vos flèches pour Konstantin. En cas de mort, le jeu s’avère vraiment punitif, et on perdra ses orbes ainsi que les bonus ou clés acquis, comme par exemple des points de vie supplémentaires. Le jeu est assez radin en soin, et connaître les niveaux par cœur sera quasiment indispensable. On est même parfois tenté de faire certains niveaux en mode speed-run, histoire de dégommer les ennemis au moment où ils apparaissent pour moins en baver. Les boss sont plutôt réussis, mais leur comportement est parfois étrange. L’un d’eux s’est carrément arrêté d’avancer vers nous, et nous avons pu tranquillement le tuer de loin. Le jeu n’est donc pas exempt de défauts, et on sent parfois que le budget était limité. Malgré tout, on s’accroche, et l’envie de découvrir chaque niveau est bien là, même si vous allez les parcourir, encore et encore. A chaque mort, direction le début du tableau en court !
Vous l’avez compris, l’expérience est accrocheuse mais difficile. Visuellement, le titre de Migami Games fait le job, et les niveaux sont plutôt variés. Que l’on soit en intérieur ou en extérieur, les décors sont très corrects et on retrouve même quelques jolis effets visuels. C’est fluide et propre, la lisibilité étant au rendez-vous. On retrouve néanmoins un certain classicisme dans les décors (forêt, cavernes) mais certains tirent leur épingle du jeu et les boss sont vraiment sympathiques. Niveau sonore, c’est du tout bon, avec des musiques parfaitement dans le ton et un doublage de qualité, avec des voix d’acteurs professionnels dont Kira Buckland et Robert Belgrade. On notera enfin que Wallachia: Reign of Dracula est vraiment très agréable à jouer en mode nomade, l’écran de la Switch se prêtant tout particulièrement à ce genre de jeu.
Malgré son petit budget, Wallachia: Reign of Dracula parvient à accrocher et propose un style retro qui fonctionne bien. Le jeu a quelques défauts et s’avère parfois assez classique, mais sa difficulté donne envie de s’accrocher et de découvrir chaque niveau. Court en ligne droite, le jeu vous occupera malgré tout facilement plus de 5h tant le challenge est parfois relevé, et quelques bonus sont même à débloquer. L’univers du jeu est immersif, et son gameplay se prend facilement en main, rendant l’expérience agréable, pour peu que l’on aime en baver un peu.
Les +
- direction artistique qui fait le taf
- gameplay facile à prendre en main
- du challenge
- graphismes propres et lisibles
- des boss sympathiques
Les –
- court en ligne droite
- souvent classique, aussi bien dans ses mécaniques que dans ses décors
- animations assez raides
- quelques soucis d’IA
Lageekroom