TEST : Outriders Worldslayer, un gros DLC qui vaut le coup d’œil ?
Il y a un peu plus d’un an, People Can Fly et Square Enix ont embarqué les joueurs sur Enoch, dans un TPS bourré d’action que nous avons beaucoup apprécié. Oui, Outriders est très classique sur bien des points, mais il propose une certaine efficacité, des gunfights intenses, une chouette montée en puissance des personnages et un scénario plutôt accrocheur. Cette année, les développeurs remettent ça avec un DLC intitulé Worldslayer, qui fait suite au jeu de base. L’occasion de se replonger dans l’univers d’Outriders est belle, mais ce DLC en vaut-il la chandelle ?
Comme nous le disions, les événements de Worldslayer font directement suite à ceux du jeu de base, et vous aurez pour mission de botter les miches de « l’Altérée la plus puissante de sa génération, Ereshkigal ». Une méchante bien badass, que l’on ne voit que trop peu à nos yeux, mais qui permet de relancer un récit toujours aussi sympathique. L’histoire de ce DLC reste malgré tout moins impactante que celle du jeu de base, et c’est normal étant donnée que la durée de vie se situe entre 5 et 7h. Les développeurs ont voulu reprendre ce qui faisait la force du jeu : ses gunfights intenses, souvent bourrins mais ô combien jouissifs, dans lesquels vos armes ont autant d’importance que vos pouvoirs. Et de ce côté là, c’est réussi !
On retrouve en effet ce feeling que l’on aime tant. Ca défouraille bien comme il faut, et on reprend rapidement notre personnage en main. Seulement voilà, on dirait bien que People Can Fly a voulu en faire un peu trop. Concrètement, nous avons trouvé que c’était souvent le bazar à l’écran, et que l’ensemble n’était pas suffisamment équilibré. A l’image d’un Back 4 Blood, on se retrouve rapidement avec énormément d’ennemis aux fesses, et de plusieurs sortes différentes. Les développeurs vous balancent en pleine poire des monstres volants, des semi-boss, des bestioles kamikazes ou encore des humains qui vous dégomment de loin. Les gunfights deviennent souvent brouillons… en d’autres mots, c’est le bordel. L’équilibrage n’est pas bon, et après avoir affronté un boss, on se retrouve par exemple avec le même monstre… en 2 voire 3 exemplaires. Le plaisir est donc amoindri par cette orgie d’ennemis… Le jeu de base était déjà chargé, mais pas autant. A plusieurs (jusqu’à 3 joueurs en coopération), l’expérience reste malgré tout intense et plus gérable sur de petites sessions, surtout que l’on découvre de nouveaux décors vraiment très chouettes et variés.
Outre l’action encore plus intense, ce sont les mécaniques de RPG qui ont été poussées. On notera qu’il est tout à fait envisageable de débuter dans l’univers d’Outriders via ce DLC, car il est possible de créer un personnage boosté au niveau 30 d’entrée de jeu. Cela permet de tester les différentes classes sans trop se prendre la tête. Les armes et équipements sont toujours aussi nombreux (les objets épiques et légendaires ont désormais des chances d’être de type apocalyptiques), ça loote dans tous les sens et on kiffe toujours autant se faire le meilleur personnage. Les objets apocalyptiques comportent d’ailleurs un troisième emplacement de modification provenant d’une réserve de modifications personnalisées. Les développeurs ont intégré un nouvel arbre de compétence appelé PAX (avec des bonus vraiment intéressants à débloquer sur 2 arbres de talent, les points se débloquant en progressant dans l’histoire) ainsi que l’Ascension, qui permet d’attribuer jusqu’à 200 points de compétence liés à l’endurance, le pouvoir de l’anomalie ou encore les dégâts d’arme. De quoi donner envie de farmer un peu plus pour blinder son personnage et dégommer un bestiaire toujours aussi classe ! La difficulté est au rendez-vous, et les niveaux de Monde qui étaient utilisés pour la campagne et les niveaux de Challenge qui étaient dédiés aux expéditions sont remplacés par les Niveaux d’Apocalypse (40 en tout). L’idée reste la même, et ce sera à vous de voir à quel degré régler la difficulté pour ne pas péter un câble face aux nombreux ennemis qui vous sautent à la gorge.
Et le endgame dans tout ça ? On peut se lancer, après la campagne solo, dans l’épreuve de Tarya Gratar, un donjon se déroulant dans une gigantesque zone qui va vous donner du fil à retordre. Le but ? Enchaîner les boss et choper des loots encore meilleurs et optimiser au maximum son build. Conçue autour d’une mécanique de « runs », l’épreuve se réinitialise et renvoie le joueur au début de celle-ci quand le run est terminé, qu’il abandonne, ou qu’il meure trop de fois. A chaque redémarrage, on se retrouve plus puissant et mieux équipé pour avoir plus de chances de réussir pour cette nouvelle tentative. De quoi vous occuper des dizaines d’heures ? Tout dépend de votre passion du loot. De notre côté, nous nous sommes vite lassés, mais cela dépendra de chacun. Du coup, les 40 euros demandés nous semblent au final un peu élevés. Si vous êtes comme nous, nous vous conseillons d’attendre une baisse de prix avant de vous lancer ! En tout cas, si vous n’avez jamais posé vos paluche sur Outriders, sachez que le jeu de base est désormais disponible pour une bouchée de pain !
Lageekroom