TEST : Prince of Persia: The Lost Crown, retour gagnant pour la licence ?
Après les très bons Assassin’s Creed Mirage et Avatar: Frontiers of Pandora fin 2023, l’éditeur Ubisoft est déjà présent en ce début d’année 2024 avec le retour d’une de ses licences cultes : Prince of Persia. Point de remake des Sables du temps au programme, mais un tout nouvel épisode intitulé The Lost Crown, qui opte pour une structure bien différente puisque le jeu est un metroidvania proposant des graphismes en 2,5D. Annoncé lors de la Summer Game Fest de 2023, le titre est enfin entre nos mains dans sa version PS5 (nous avons eu la chance de recevoir le jeu avec un peu d’avance de la part de l’éditeur), et il est temps de voir ce qu’il a dans le ventre. Nous avons terminé Prince of Persia: The Lost Crown, et voici notre verdict. C’est parti !
Vous l’avez compris en lisant notre introduction : Prince of Persia: The Lost Crown reprend les mécaniques de gameplay et le level design des metroidvania, et notamment Metroid Dread sorti sur Switch en 2021 pour ne citer que lui. Comprenez par là que si les graphismes sont en 3D, le gameplay est en 2D et on découvre petit à petit les différents environnements, tous n’étant pas accessibles dès le départ. On doit en effet trouver des améliorations ou encore des objets spécifiques pour progresser et atteindre de nouvelles zones, l’exploration et la plateforme étant entrecoupées de phases de combat, notamment contre des boss. Rassurez-vous si nous n’êtes pas familier avec le genre, Prince of Persia: The Lost Crown propose aux joueurs un mode guidé, avec une carte indiquant l’emplacement du prochain objectif ou encore les passages ouverts ou bloqués. Le mode exploration propose quant à lui une expérience plus difficile, et ce sera à vous de découvrir le monde par vous-même. Le titre propose également plusieurs modes de difficulté, paramétrables, pour faciliter les combats (et même les phases de plateforme) s’ils vous posent quelques soucis. Oui, le challenge est au rendez-vous, même en mode normal, mais tout le monde pourra y prendre du plaisir.
Prince of Persia: The Lost Crown est un jeu qui se prend immédiatement en main. Le contrôle de notre personnage est très agréable, les sauts sont précis, et Sargon est un vrai régal à incarner, avec la possibilité, via le stick droit, de déplacer légèrement la caméra pour anticiper quelques pièges. Si les possibilités sont réduites durant les premières heures, on débloque rapidement des améliorations qui rendent l’exploration plus fluide et plus nerveuse avec des sauts contre les murs ou des glissades, puis l’ajout d’un double saut, d’un dash et de différents pouvoirs vraiment excellents (et même la possibilité de changer de dimension). Tout l’intérêt d’un tel jeu est de les découvrir au fur et à mesure, et on se demande parfois comment on va accéder à un endroit apparemment inaccessible. La progression est fluide et accrocheuse, avec des décors qui proposent une belle variété et des énigmes qui demandent parfois de se creuser la tête.
Il ne faudra pas hésiter à revenir en arrière (grâce à des statues de téléportation) pour récupérer un trésor auparavant inaccessible, et découvrir différents bonus comme des amulettes (qui octroient des bonus de soin, d’attaque, ou encore liés à la résurrection), des collectibles, des objets spéciaux ou encore des cristaux, nécessaires pour acheter des cartes et des améliorations. Les niveaux étant quelque peu labyrinthiques, il arrive parfois de se perdre, et votre carte sera votre meilleure alliée (sans oublier la fonction consistant à prendre en photo le décor pour avoir un repère visuel). Comme dit précédemment, quelques aides sont au programme, avec par exemple des traînées dorées qui indiquent le chemin en direction des arbres Wak-Wak, qui permettent de sauvegarder la partie, de faire le plein de potions et de personnaliser ses amulettes. En termes de durée de vie, nous avons mis environ 12 heures pour terminer le jeu une première fois, en allant au bout de quelques quêtes secondaires en plus de la trame principale. Pour tout faire, comptez facilement 4 à 5 heures supplémentaires, ce qui est très convenable !
Faire monter votre personnage en puissance ne sera pas de trop, car certains combats vont s’avérer corsés, d’autant plus que les ennemis reviennent à chaque changement d’écran. Il sera ainsi possible d’embarquer davantage de potions de soin, d’augmenter leur efficacité, d’acheter de nouveaux portes-amulettes, des pétales de l’arbre Soma (pour augmenter sa barre de vie), d’aller à la forge pour améliorer ses armes (en augmentant leurs dégâts par exemple), de débloquer des amulettes et plus encore. Les possibilités sont nombreuses, et les combats montent petit à petit en puissance. Ces derniers sont souvent nerveux et hyper fluides, avec une prise en main une nouvelle fois très agréable, que l’on utilise ses lames ou son arc.
On peut se protéger, contrer, esquiver, et enchaîner les combos avec un sacré style. Certains ennemis attaquent à distance et donnent du fil à retordre (voire énervent !), d’autres se protègent avec leur bouclier, tandis que les boss ont des paterns bien sympathiques, qu’on parvient rapidement à comprendre. Il faut rester constamment concentré et s’adapter à chaque menace car une erreur d’inattention, une chute ou un piège peuvent vous coûter la moitié de votre barre de vie. Le bestiaire est varié, et certains boss ont vraiment de la gueule et sont très imposants. Le jeu sait impressionner, et la mise en scène n’hésite pas à envoyer la sauce et à dépoter, notamment durant les supers coups quand votre jauge d’Athra est pleine. Ces compétences spéciales sont en effet bien utiles pour déchaîner sa puissance.
À la toute première présentation du jeu, nous avions émis quelques réserves concernant le character design. Et bien après quelques minutes, on s’y fait totalement, et notre héros a clairement la classe, porté par une mise en scène dynamique et des effets visuels très chouettes. Certes, certaines séquences en font un poil trop et semblent sorties d’un manga, mais ça claque bien, notamment durant les cutscenes de finish sur les boss. Les cinématiques ne sont pas en reste, avec de très belles images. Graphiquement, le titre s’en sort vraiment bien. Prince of Persia: The Lost Crown n’est pas un AAA et a bénéficié d’un budget plus modeste que les derniers titres de l’éditeur, mais il n’a pas à rougir et rend une copie de très bonne facture.
Le jeu est souvent très beau et coloré, avec des décors variés et des arrière-plans détaillés. Certains passages offrent une belle profondeur, et la direction artistique fait plaisir à voir. Le jeu est qui plus est parfaitement fluide (ça tourne comme une horloge), et seuls quelques petits soucis de collision viennent parfois gêner durant les combats ou lors de phases de grimpette. Les musiques sont quant à elles très réussies, souvent orchestrales et loin de ce qu’on s’attendait à découvrir après le premier trailer de présentation. Concernant le scénario, que nous n’avons pas abordé, il s’avère réussi, avec des personnages bien écrits et quelques rebondissements intéressants. Le jeu propose quelque chose de nouveau dans la saga (notamment en ce qui concerne notre héros), et ça marche plutôt bien !
Prince of Persia: The Lost Crown est une belle surprise et nous avons eu du mal à poser la manette une fois lancés ! S’il n’invente rien et se repose sur les mécaniques du genre, le titre est aussi beau qu’accrocheur, avec une progression fluide et un gameplay facile à prendre en main. Dans les modes de difficulté les plus élevés, le challenge est au rendez-vous, surtout contre les boss, et on prend plaisir à explorer et à dénicher les nombreux trésors et collectibles, sans oublier les améliorations qui vous permettent d’atteindre de nouvelles zones. Bien que le chara design ne nous ait pas tapé dans l’œil, l’ensemble est cohérent, avec une mise en scène qui va parfois loin mais qui envoie du lourd. Vendu à un prix plus doux que la moyenne, Prince of Persia: The Lost Crown est un titre à découvrir si on aime le genre !
Les +
- visuellement, c’est très réussi
- et très fluide
- un gameplay agréable, fluide, précis et facile à prendre en main
- différentes options de difficulté pour que tout le monde en profite
- les combats, qui montent en puissance
- certains combats de boss
- les pouvoirs, qui apportent un vrai plus dans l’exploration et les énigmes
- les musiques
- des personnages intéressants
- les références au tout premier jeu de la saga
- bonne durée de vie
- les codes du genre sont parfaitement repris…
Les –
- … même si le jeu fait parfois preuve d’un certain classicisme
- quelques bugs de collision
- le chara design qui divisera, tout comme la mise en scène parfois too-much
- des quêtes secondaires pas toujours bien intéressantes
- une ou deux petites longueurs
Lageekroom