TEST : Snowrunner, le jeu qui en a sous la pédale

Après le très bon Spintires MudRunner sorti fin 2017, Saber Interactive (au développement) et Focus Home Interactive (à l’édition) ont remis ça fin avril, avec une suite reprenant les bases de la série et pas mal de nouveautés ! Ce sont cette fois-ci 3 régions qui vous attendent pour encore plus de contrats et missions, la neige et le verglas s’invitant à la fête. On a fait chauffer les moteurs, et il est temps de vous dire si cette suite en a sous la pédale ! 


TEST : Snowrunner blog jeux video lageekroomPrécisons d’emblée ce qu’est Snowrunner. Le jeu de Saber Interactive pourrait bien surprendre le joueur de passage, qui s’attend à faire mumuse avec des gros camions dans des flaques d’eau. Ce dernier risque de vite déchanter, tant le jeu est difficile. Pour faire simple, Snowrunner est une simulation et se pare d’une physique assez hallucinante et réaliste, qui ne laisse aucune place à l’approximation. Pour vos premiers pas dans le jeu, un didacticiel sera de la partie, histoire de commencer à maîtriser les premières surfaces glissantes ou boueuses, et d’apprendre à manier le treuil, qui pourra dans un premier temps vous permettre de traverser une rivière en l’accrochant à un poteau ou un arbre juste en face. C’est bien simple, le treuil sera votre meilleur ami durant le jeu et pourra vous sortir des situations délicates, dans la limite du raisonnable bien entendu. On vous laisse imaginer que dégager un poids lourd d’une énorme étendue de boue en accrochant le treuil à un buisson sera impossible. On commencera par piloter un véhicule léger, type 4×4 ou pick-up, pour découvrir la map. Attention, il est une nouvelle fois bon de préciser que le jeu est difficile et très exigeant, et que la progression est au départ très lente. Le but premier sera de découvrir l’environnement (et les différentes routes) en atteignant des tours de guet qui dévoileront la carte, pour débloquer des améliorations et les équiper sur vos premiers véhicules. N’espérez pas vous lancer de suite dans des missions de fou, ce sera tout simplement impossible. Certains endroits de la carte sont en effet inaccessible avec votre équipement, et il faudra faire preuve de patience et sacrément galérer. A chaque découverte d’une nouvelle route cabossée, boueuse ou inondée, l’angoisse prend le dessus et on se demande bien comment se sortir de la panade. Pensez bien à activer l’AWD qui est primordial pour naviguer en terrain difficile (attention à la consommation d’essence) ou la vitesse basse pour éviter de vous embourber. Nous vous laissons découvrir toutes les subtilités de ce gameplay plus que riche.


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Et puis, après quelques heures et améliorations, on se retrouve avec un véhicule équipe de pneus permettant de rouler dans la boue ou encore d’un moteur plus puissant. Attention une nouvelle fois à votre consommation d’essence ! Il nous est arrivé de tomber en panne de carburant à un tout petit mètre de notre objectif, après 30 minutes à capahuter dans des chemins étroits et raides. Dur… Heureusement, des stations sont disponibles pour faire le plein. Dans le même ordre d’idée, votre véhicule peut subir des dégâts, alors soyez prudents ! En cas de coup dur, il sera possible de rapatrier son engin au garage, mais il faudra tout recommencer. En ce qui concerne les nouveaux véhicules à débloquer (et les nombreuses améliorations qui vont avec), ceux-ci se trouveront sur la carte ou à la concession, moyennent quelques billets. Une nouvelle fois, il faudra être patient, car l’argent ne coule pas à flot (il faudra même songer à revendre certains véhicules), et l’expérience monte elle aussi tout doucement. Mais ce n’est pas tout, et avoir le bon véhicule ne suffit pas, et la préparation de vos expéditions sera très importante. Il est en effet frustrant de rouler des dizaines de minutes pour se retrouver face à une remorque impossible à atteler à son camion… Le jeu est volontairement avare en indications, et ce sera au joueur de penser à tout. Le tout est donc très difficile, et l’environnement ne vous aidera clairement pas. Arbres couchés en travers de la route, inondations, coulées de boue, ponts ou pylônes effondrés, rochers, pentes ultra glissantes : mère nature vous en veut ! Parfois, un trajet sur une courte distance peut s’avérer plus punitif qu’il n’en a l’air. Il ne fait aucun doute que de nombreux joueurs abandonneront rapidement, et c’est bien dommage, tant la satisfaction est grande en cas de réussite. Comme le nom du jeu l’indique, la neige, le verglas et la glace s’invitent à la fête, pour encore plus de sensations. Si la météo dynamique n’aura que peu d’influence sur le gameplay (on notera que le jeu propose également un cycle jour/nuit), l’Alaska réservera une difficulté encore plus grande (le jeu vous met d’ailleurs en garde dès que vous y posez le pneu) et vous allez avoir les mains sacrément moites. La diversité est donc de mise, et il faut préciser que la durée de vie du jeu est tout bonnement colossale.


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Pour détailler un peu plus le contenu, la seule région du Michigan compte 82 missions à compléter, tandis que l’Alaska en compte 74 et 59 pour Taïmyr (en Russie). Ajoutez à cela des défis, 65 améliorations à découvrir, des points de vue à atteindre, des véhicules à débloquer ainsi que toutes les améliorations pour vos véhicules à acheter et équiper (également esthétiques), et vous en aurez pour plus de 120h, si tout se passe bien. C’est énorme, et vous passerez parfois plus d’une heure sur une seule mission, si vous ne vous embourbez pas bien entendu. Le tout est jouable en solo mais également en coopération jusqu’à 4 joueur. Il sera donc possible de partir expédition à plusieurs, et le treuil de vos amis vous sera d’un grand secours. Graphiquement, le rendu de ce Snowrunner est surprenant. Pour faire simple, le jeu est vraiment très beau ! Les modélisations des véhicules sont très réussies et détaillées, et les décors ne sont pas en reste. Gravir une montagne à 7h du matin lorsque le soleil se lève réserve de superbes effets de lumières, et les textures sont souvent bien détaillées. Certains lieux très inondés sont sublimes, et les textures au sol s’avèrent elles-aussi très précises. La boue qui s’écarte ou gicle lors que vous accélérez est très réaliste, et les paysages enneigés de l’Alaska sont parfaitement immersifs, tous comme les très denses forêts russes. Le travail réalisé est exemplaire, même si certains défauts subsistent. On notera par exemple que le jeu manque énormément de vie. Il n’y a aucun PNJ ni animal à l’horizon, ce qui est bien dommage. Il y a également quelques bugs de collision un peu gênants, sans parler de la caméra qui a tendance à se prendre pour Michael Bay et à prendre ses libertés, provoquant parfois des accidents un peu stupides (et surtout punitifs). Malgré l’excellente immersion qu’elle procure, la vue cockpit est très peu détaillée, ce que les joueurs PC ne tarderont pas à corriger via quelques mods. Enfin, nous devons avouer avoir eu un peu de mal avec l’interface pas toujours claire et certaines manipulations fastidieuses, notamment pour transférer un véhicule d’un environnement à un autre. Le tout est une nouvelle fois assez compliqué à bien prendre en main. On terminera avec un mot sur la bande son, assez discrète, qui laisse sa place aux sons des moteurs, très réussis.



Snowrunner est à nos yeux une grande réussite, très exigeant et ultra chronophage. On ne voit pas les heures passer, mais il faut s’accrocher ! En effet, la progression est lente et la physique ne vous fera pas de cadeau. Les différentes zones à découvrir (plus de 30 km2 en tout) sont toutes plus accidentées les unes que les autres, et les découvrir à 100% sera un véritable challenge. La durée de vie du jeu est énorme, et on passera plus de cent heures à dénicher et acheter des améliorations et des véhicules en terminant les dizaines de contrats et défis. Très beau et offrant un réalisme à toute épreuve, Snowrunner est un petit coup de cœur malgré ses quelques défauts (vue cockpit décevante, zéro vie, quelques bugs de collision, manque une trame principale). L’envie d’y retourner est très forte, et le challenge clairement au rendez-vous. Accrochez-vous, et vous ne serez pas déçus !


Les +

  • la physique, géniale
  • des maps immenses et variées
  • graphismes à la hauteur
  • modélisations des véhicules au poil
  • une quarantaine de véhicules améliorables
  • le treuil, souvent salvateur
  • durée de vie énorme
  • coop jusqu’à 4
  • un sacré challenge…

Les –

  • … qui poussera de nombreux joueurs à l’abandon
  • manque une trame principale
  • vue cockpit
  • la caméra qui s’amuse parfois toute seule
  • manque de vie

Lageekroom

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