TEST : Werewolf The Apocalypse Earthblood, action et infiltration chez les loups-garous

Werewolf The Apocalypse Earthblood est entre nos mains depuis quelques temps déjà, et c’est sur PlayStation 5 que nous avons la chance de terminer le jeu développé par Cyanide et édité par Nacon. Les derniers jeux en date du studio (Styx, Call of Cthulhu) étant plutôt réussis, nous attendions beaucoup de ce titre adapté du jeu de rôle éponyme, mettant en scène un loup-garou prêt à montrer les crocs. Après une petite dizaine d’heures mélangeant action et infiltration, avons-nous été convaincu ?


TEST : Werewolf The Apocalypse Earthblood, action et infiltration chez les loups-garousDisons le tout de suite, Werewolf The Apocalypse est un jeu qui manque clairement de budget. On retrouve dans le titre de Cyanide l’esprit des jeux d’action de l’époque PS3/Xbox 360, qui pullulaient à ce moment là. Cette comparaison est à la fois bonne et à la fois mauvaise, car si le plaisir de se lancer dans un jeu défoulant et pas prise de tête est bien là (on pense notamment à Prototype ou les jeux Hulk), Werewolf The Apocalypse est techniquement resté 10 ans en arrière. Et c’est bien dommage, car malgré des clichés bien balèzes et des personnages ultra caricaturaux, le message écolo développé par le jeu reste intéressant. Il est ici question de Cahal et sa meute (qui protègent l’esprit de la Terre Gaïa), en lutte contre la méga-corporation qui veut tout industrialiser jusqu’à rouler sur la nature. Des vilains pas beaux qu’il va falloir virer à coups de pied dans le derche, en optant pour des méthodes plus calmes (l’infiltration) ou carrément brutales (l’action !).


TEST : Werewolf The Apocalypse Earthblood, action et infiltration chez les loups-garous


Oui, Werewolf The Apocalypse est visuellement très daté. Malgré une fluidité exemplaire, des loups-garous réussis et quelques jolis effets de lumière, le jeu nous transporte 2 générations en arrière, la faute à des visages sans aucune expression, une mise en scène minimaliste, des cinématiques à faible résolution, une IA à la rue ou encore des animations bien raides. Ca pique, il faut l’avouer, mais on s’y fait et l’ambiance est bonne, avec des dialogues plutôt correctes et des musiques bien métal qui claquent (celle du menu principal met dans le ton) ! Vous l’aurez compris, votre personnage aura la possibilité de se transformer, et les différents états de Cahal vont vous permettre de varier les approches. La forme Homid (humaine pour faire simple) vous permet de vous faufiler, de briser des nuques, de dégommer des caméras ou encore de désactiver des tourelles. C’est sous cette forme que vous allez tenter de faire le plus gros du travail dans chaque pièce que vous allez traverser, sans oublier de passer à la forme Lupus (en loup donc) pour vous glisser dans des petits conduits et contourner les gardes ou atteindre des salles inaccessibles. C’est dans ces salles que vous trouverez la plupart du temps des documents secrets, des plantes à renifler pour gagner des points de compétence (nous y reviendrons), des fioles pour faire monter votre rage ou encore des ordinateurs permettant de désactiver certains systèmes d’attaque ou de défense. Il faut avouer que les premiers pas sont vraiment sympathiques, et on s’amuse plutôt bien à se planquer, à se jouer d’une IA souvent larguée en assistant à des rondes de soldats sans aucune cohérence, et à désactiver tout ce bazar. Mais bien souvent, tout bascule, on se fait griller et on passe à la dernière forme appelée Crinos.


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On notera d’ailleurs qu’il n’est pas nécessaire de tenter de s’infiltrer et qu’il est tout à fait possible de laisser directement éclater sa rage pour arracher des têtes ! Mais le combat sera plus compliqué, avec des ennemis plus nombreux utilisant parfois des balles en argent et des tourelles bien gonflantes. Sous cette forme totalement bestiale, appelée Crinos donc, il sera possible d’utiliser des attaques spéciales (lacérer rapidement ses ennemis, leur sauter dessus, se soigner ou encore envoyer des ondes de chocs) bien pratiques pour les adversaires plus puissants, mieux protégés ou carrément planqués dans des méchas. Le bestiaire peine à se renouveler, mais le sentiment de puissance est bien là, surtout lorsqu’on laisse éclater toute sa colère pour passer en mode « je défonce tout ce qui bouge ». C’est jouissif, violent, il y a quelques finishs, et les combats de boss sont assez cool ! Cahal dispose même de 2 postures, l’une d’elle permettant d’être plus rapide dans les mouvements et les esquives (posture agile) tandis que l’autre booste la puissance des coups mais s’avère plus lente (posture lourde). Mais le tout s’avère malheureusement très vite répétitif. Concrètement, et malgré quelques zones ouvertes franchement sympathiques (avec quelques missions secondaires), le jeu se résume à une mécanique très basique : on avance de salle en salle en traversant des couloirs assez génériques, on tente de s’infiltrer jusqu’à se faire gauler et on passe en mode loup-garou pour tout péter. Et on fait ça, encore et encore pendant quasi 10h. A petites doses, ça passe, mais n’espérez pas prendre un max de plaisir sur de longues sessions, ce ne sera pas le cas, et ce malgré la volonté des développeurs de nous faire un peu voyager (un des niveaux se déroule même en prison). On terminera avec un mot sur la caméra, qui a souvent tendance à mal cadrer l’action en mode bourrinage, malgré un système de lock efficace.


TEST : Werewolf The Apocalypse Earthblood, action et infiltration chez les loups-garous


Au fait, Werewolf The Apocalypse nous est vendu comme un action-RPG ! En effet, les points de compétence récupérés en terminant les objectifs et en défonçant les vilains permettent de faire évoluer votre personnage et ses possibilités. Des compétences d’attaque sont au programme, mais également de défense ou de soin. Par exemple, améliorer l’esquive permettra d’étourdir les ennemis quand on la déclenche, et d’autres améliorations feront gagner de la puissance à certaines attaques. C’est sympathique, mais franchement limité, et on se contente souvent des mêmes combinaisons de coups pour venir à bout de tous les adversaires. Le jeu reste avant tout axé action/infiltration, et quelques arbres de compétences ou dialogues à choix multiples n’en font pas un RPG. Il faut néanmoins garder en tête que le jeu n’est pas vendu au prix fort, ouf, mais il faudra tout de même investir quasi 50€ pour la version PlayStation 5. Même si la durée de vie est convenable, surtout si on souhaite tout faire, la technique au rabais et la répétitivité de l’ensemble nous obligent à vous conseiller une baisse de prix si vous souhaitez tenter l’aventure.



Werewolf The Apocalypse Earthblood est difficile à conseiller, malgré un côté old-school sympathique et des séquences bien violentes et défoulantes. Les développeurs ont souhaité varier les gameplays et proposer action et infiltration, mais des 2 côtés c’est un peu la déception. L’infiltration est vite plombée par une IA aux fraises et des possibilités finalement limitées (caméras et tourelles à neutraliser, et c’est à peu près tout) tandis que l’action est vite répétitive. C’est parfois bourrin et ça fait du bien, mais le budget limité du jeu saute trop rapidement aux yeux et casse l’immersion (visages sans expression, animations raides, textures parfois basiques). Le jeu aurait pu être un petit plaisir coupable, mais pas à plein tarif. On vous conseille vraiment de le tester avant de l’acheter, que ce soit sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X|S ou PC. 


Les +

  • la partie beat’em all violente et défoulante
  • Les différentes formes de Cahal
  • la très chouette animation lorsque l’on se transforme en loup
  • quelques jolis effets, fluidité impeccable
  • mélange action/infiltration
  • la bande-son bien métal
  • les combats entre loups-garous
  • durée de vie correcte
  • le côté écolo bien traité…

Les –

  • … mais le scénario dans son ensemble reste ultra cliché
  • techniquement très daté (animations raides, expressions faciales basiques)
  • mise en scène minimaliste
  • un manque de budget qui saute vite au yeux
  • l’IA larguée
  • les combats répétitifs
  • caméra pas au top dès que l’action est intense
  • l’aspect RPG anecdotique

Lageekroom

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