Avis BD Editions Dupuis : Kid Paddle – Tome 16, Kid N’Roses
Créée par Midam en 1993, la bande dessinée Kid Paddle a fait son retour en novembre dernier aux éditions Dupuis avec son seizième tome, le dernier volume en date, Men in blork, datant de 2017 ! C’est donc un réel plaisir de retrouver notre petit héros fan de jeux vidéo dans une succession de sketchs humoristiques le mettant en scène avec ses amis. C’est parti !
Synopsis : Il passe sa vie à dégommer des monstres gluants et terrifiants. Pourtant, Kid Paddle n’est pas un agent spécial intergalactique. C’est juste un gamin, véritable pro des jeux vidéo. Et il craint bien moins les horribles Blorks que Mirador, le surveillant de City Game, la salle d’arcade, qui n’aime pas trop qu’on secoue ses machines… En compagnie de ses copains, Big Bang, bricoleur de génie, et Horace, le candide, Kid imagine les blagues les plus « limite » sans avoir peur de verser régulièrement dans le gore. Rien ne résiste à l’imagination débordante du serial player ! L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur à cette adresse.
C’est la première fois que nous parlons de Kid Paddle sur le blog ! Et pourtant, son univers nous est forcément familier, son jeune héros étant fan de jeux vidéo et de cinéma d’horreur. Ce nouveau tome ne déroge pas à la règle, et enchaîne son lot de petites histoires (tenant sur une, voire 2 pages) en rapport avec la passion de Kid Paddle, sa relation avec son père, toujours aussi attachant, sans oublier ses amis et ses professeurs. Comme d’habitude, c’est une chouette fraîcheur qui se dégage des pages, et même si certains gags sont inégaux, la plupart font preuve d’originalité. On citera par exemple toutes ces séquences qui se passent en réalité dans un jeu vidéo, et qui se terminent sur un Game Over systématique pour le jeune homme. Le premier gag met en tout cas dans l’ambiance, lorsque Kid et son pote Horace veulent gruger le caissier du cinéma pour aller voir La Nonne, pourtant signalé interdit aux moins de 18 ans. Les répliques sont bien écrites et souvent marrantes, et de nombreux gags font sourire. Encore une fois, tous ne sont pas hilarants, loin de là, mais l’ensemble est de qualité. Kid Paddle n’en rate pas une pour partir dans ses délires, comme lorsqu’il imagine son père tatoué jusque dans le dos par les triades chinoises alors que la tâche qu’il vient de découvrir sur son bras n’est qu’une tâche de naissance. Ce décalage fonctionne vraiment bien, et permet de varier les gags et de nous embarquer dans des lieux parfois improbables, comme par exemple l’estomac de Kid.
L’ensemble est donc plutôt chouette à lire, même si la lecture est trop rapide, et on aurait aimé quelques gags supplémentaires. Visuellement, le rendu est toujours aussi précis et coloré, avec des tronches qui font souvent sourire et le côté gore toujours présent, principalement dans les séquences concernant les jeu vidéo. Voir la tête d’ahuri de Kid Paddle, qui vient de perdre la partie en se faisant déchirer son personnage en 2, ça n’a pas de prix. Le tout est parfaitement lisible, et les couleurs précises dynamisent le tout.
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Même si les gags de ce tome 16 sont parfois inégaux, l’ensemble est vraiment agréable à découvrir. Visuellement propre et proposant des personnages aux expressions excellentes, ce tome 16 fait preuve d’originalité lors de certaines séquences, notamment celles axées sur les jeux vidéo. Si vous aimez Kid Paddle, vous ne serez pas déçus, même si le tout semble un peu court. Mais pour une dizaine d’euros, il serait dommage de s’en priver.
Lageekroom