Avis BD Glénat : Cortés, La Guerre aux deux visages

Après « Pitcairn – L’île des Révoltés du Bounty« , les éditions Glénat proposent, en ce mois d’avril 2022, une autre bande-dessinée basée sur des faits historiques, avec le premier tome de « Cortés » intitulé « La Guerre aux deux visages ». Un ouvrage que nous avons eu la chance de recevoir, et qui s’est avéré aussi beau que complexe, et dont nous sommes heureux de vous parler aujourd’hui. C’est parti !


Avis BD Glénat : Cortés, La Guerre aux deux visages (Tome 1) lageekroomSynopsis : Au début du XVIe siècle, les dettes accumulées par la couronne espagnole poussent Charles Quint à lancer de nouvelles expéditions au cœur du Nouveau Monde. Pour cette mission, c’est le plus fou, le plus audacieux et le plus ambitieux des hidalgos de La Havane qui est désigné : Hernàn Cortés. À quelques centaines de kilomètres, dans la capitale de Tenochtitlan, l’empereur Moctezuma II apprend sans surprise l’arrivée de ces troupes étrangères venues par vaisseaux. Il sait que la rencontre est inévitable, mais certains éléments lui échappent. Ces étranges aventuriers ne sont pas suffisamment nombreux pour constituer une menace, alors que veulent-ils ? Comment-devra-t-il les traiter lorsqu’il finira par les rencontrer ? L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


Avis BD Glénat : Cortés, La Guerre aux deux visages (Tome 1) lageekroom


Si « Pitcairn – L’île des Révoltés du Bounty » s’était avéré un poil décevant à sa sortie le 23 mars dernier, ce n’est pas à cause de ses visuels, très réussis, mais plutôt parce que le récit manquait, à nos yeux, de densité. Nous étions restés quelque peu sur notre faim, la faute à un manque de contexte et à des enjeux humains et politiques trop peu développés. Avec « Cortés, La Guerre aux deux visages », ce n’est absolument pas le cas, et ce premier tome fait preuve d’une étonnante richesse, développant ses personnages et les différents événements avec beaucoup de sérieux. L’ouvrage est complexe et les textes sont nombreux, avec tout un tas d’annotations regroupées page 57 pour fournir des explications au lecteur. Cela concerne les personnages bien sûr, mais également les différents lieux, les coutumes, les enjeux politiques et de nombreuses anecdotes, comme le fait que les Aztèques, scrupuleux de leur hygiène, étaient surpris par la saleté et l’odeur des Espagnols. Un exemple parmi tant d’autres, qui permet de s’immerger totalement dans le récit, pour peu que l’on ait un peu de temps devant soi pour le découvrir. Hernàn Cortés et ses troupes arrivent donc au Mexique. Pour le conquérir, ou tout simplement, comme il le dit, pour commercer ? Appâtés par l’or et les différentes ressources du pays, les espagnols vont rapidement vouloir accentuer leur présence, jusqu’à faire couler le sang en signant des alliances. Le fameux paradoxe de « faire la guerre pour apporter la paix » ?

Là où ce premier tome est accrocheur, c’est qu’il nous fait découvrir les 2 points de vue : celui des « envahisseurs », et celui de l’empereur Moctezuma II, qui compte bien protéger ses terres. On évite donc un certain manichéisme, même si certains font davantage usage de la violence que d’autres. On a parfois du mal à tout comprendre, les informations étant très nombreuses (personnages, dates, lieux), mais la narration reste très bonne (le scénario est signé Christian Chavassieux), sublimée par des paysages de toute beauté (Cédric Fernandez s’occupe des dessins). Certains décors sont vraiment grandioses, mettant en valeur l’architecture impressionnantes des lieux, le tout bénéficiant de très belles couleurs. C’est très beau, détaillé, et l’immersion est totale, avec quelques pages en fin de tome revenant sur tous ces événements historiques.


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« Cortés, La Guerre aux deux visages » est un ouvrage aussi détaillé et riche visuellement que complet en informations. Le contexte historique est bien utilisé, les personnages sont nombreux et on bénéficie des différents points de vue. Nous avions reproché à « Pitcairn – L’île des Révoltés du Bounty » de manquer de développement, ce qui n’est absolument pas le cas ici. Si vous n’avez pas peur des nombreux textes et des détails historiques abondants, vous pouvez foncer !


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