Avis BD Glénat : Les Grandes batailles navales – Leyte

Disponible depuis le 9 juin 2021 aux éditions Glénat, « Les Grandes batailles navales – Leyte » rejoint une collection déjà bien garnie, dans laquelle on peut découvrir des ouvrages sur Tsushima, Le Bismarck ou encore Midway. On retrouve Jean-Yves Delitte aux commandes, qui s’occupe du scénario et des dessins. C’est parti pour notre avis.


Avis BD Glénat : Les Grandes batailles navales - Leyte lageekroomSynopsis : En 1944, les victoires des Alliés sur les forces de l’Axe s’enchainent. Dans le Pacifique, les îles Mariannes sont reprises par l’armée Américaine et la voie vers une attaque massive du Japon est ouverte. Pour finir d’acculer l’armée impériale, les américains décident d’envahir au préalable les philippines afin de couper les routes d’approvisionnement et de s’approprier les aérodromes terrestres. Située au centre de l’archipel des Philippines, Leyte est la première île concernée par l’attaque. La volonté de l’emporter des américains est à la hauteur des moyens engagés. L’armada déployée est la plus imposante de tous les temps. Mais c’était sans compter sur l’extrême détermination des japonaises qui vont réunir toutes leurs forces dans une manœuvre désespérée. Reprenant des mots rentrés dans l’histoire, on aurait pu écrire que la fortune a souri aux audacieux et la victoire est venue couronner leurs efforts héroïques, car malgré le déséquilibre flagrant des forces, l’issue de la bataille demeura un temps incertain. Heureusement pour la destinée du monde, l’audace nippone et le recourt « officiel » pour la première fois aux kamikazes ne permettront pas de renverser la donne. La victoire sera à nouveau pour les alliés.


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Pour tout vous dire, notre ouvrage du jour est la premier que nous découvrons dans cette collection en provenance de chez Glénat. La découverte est donc totale, et la préface complète de Denis-Michel Boëll met dans le bain, nous rappelant à quel point les batailles navales (qu’elles se déroulent sur ou sous l’eau) ont eu une importance majeure dans l’histoire des peuples et des nations. Notre histoire se déroule en 1944, dans le Pacifique. L’île de Leyte est au cœur de la stratégie des américains, qui consiste à « envahir au préalable les philippines afin de couper les routes d’approvisionnement et de s’approprier les aérodromes terrestres ». Nous allons donc découvrir différents affrontements, et les soldats de chaque camp. Qu’ils soient américains ou japonais, chaque militaire a ses motivations, ses craintes, et on assiste à quelques séquences et dialogues entre les soldats, certains utilisant un langage plutôt fleuri… Mais l’ouvrage ne va pas tant s’attarder sur ces hommes embarqués dans une guerre qui leur laissera des traces, mais plutôt nous présenter les forces en présence. On revient donc sur les combats, les cuirassés, les destroyers, les croiseurs, sans oublier les « Zéro » et les kamikazes qui les pilotent. Le porte-avions d’escorte « St Lo » va d’ailleurs en faire les frais et devenir le premier navire de surface coulé par un kamikaze.

Bien que l’on regrette que le côté humain ne soit pas un peu plus mis en avant, l’ouvrage est accrocheur, et les batailles superbement bien mises en scènes. Certaines illustrations en double-page dépotent et sont très détaillées, nous faisant presque ressentir la puissance des affrontements et les dégâts qui en découlent. La colorimétrie est bien gérée, avec des séquences de nuit parfaitement contrastées et d’autres dans des tons bleus très réussis. C’est très beau et immersif, et seuls les visages posent parfois problème. Malgré la présence de drapeaux américains et japonais pour situer les scènes, il est parfois difficile de différencier les soldats, et le trait est loin d’être attirant. Le gros du boulot, à savoir les batailles aériennes et maritimes, est en tout cas à saluer.


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« Les Grandes batailles navales – Leyte » est un ouvrage intéressant, qui propose de revivre ces affrontements capitaux du point de vue des 2 camps. Visuellement très belle et détaillée (malgré des visages moins réussis et qui peinent parfois à se différencier), la bande-dessinée propose également dans ses dernières pages un dossier historique de l’auteur Jean-Yves Delitte. De quoi en apprendre davantage, le tout accompagné de photos d’archive. Dommage, une nouvelle fois, que l’aspect humain manque d’impact et que les émotions ne soient pas vraiment au rendez-vous.


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