Avis BD Glénat : Les Mondes Electriques – Tome 1
Les éditions Glénat vont nous embarquer, dès le 2 mars prochain, dans une nouvelle bande-dessinée électrique ! Trois tomes de « Les Mondes Electriques » sont prévus, la série étant la première en solo de l’auteur Christophe Alliel. Nous allons faire la connaissance de Louise et de son petit frère Jason, qui découvrent leur nouvelle école suite à des problèmes familiaux. Mais ce qui débute par une histoire d’intégration va rapidement virer en science-fiction, avec des adultes qui deviennent littéralement fous et agressifs. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans cette société désormais au bord de l’extinction ? C’est ce que nous allons voir !
Synopsis : En seulement quelques coups de tonnerre, le monde s’est effondré. D’étranges éclairs ont fait perdre la raison à l’humanité et seuls les enfants semblent avoir été épargnés par la folie généralisée. Dans ce nouveau monde dérangé, Jason a été séparé de Louise, sa grande sœur. Ils devront se retrouver dans une Londres en proie au chaos. Avancer dans le noir n’est pourtant pas chose aisée, d’autant que de nombreuses questions restent en suspens : quelle est la source de cette tempête surnaturelle ? A-t-elle également touchée la mère hospitalisée de Louise et Jason ? Le monde d’avant a-t-il tout à fait cessé d’exister ? Une société au bord de l’extinction, des enfants aux commandes de leur destin, la capitale anglaise sombrant dans l’anarchie et la violence, une porte ouverte sur un nouveau monde… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
Si ce premier tome s’adresse avant tout aux plus jeunes, avec une histoire qui se met rapidement en place et des thèmes qui leur parleront davantage (l’arrivée dans une nouvelle école, la relations avec les adultes), les plus grands y trouveront également leur compte. L’ambiance des Goonies ou encore de Stranger Things se dégage en effet dès les premières pages, aux visuels léchés et franchement détaillés. Louise et Jason arrivent donc dans leur nouvelle école, et si le jeune garçon va rapidement se faire des amis, la pauvre Louise va tomber sur de vraies pestes. Heureusement, elle va se retrouver en binôme avec une jeune fille nettement plus accueillante lors de leur sortie au musée, mais ce calme apparent cache une tempête électrique. Dès lors que les adultes se retrouvent dans l’obscurité, leurs yeux se mettent à briller et leur comportement devient violent. Ils s’en prennent aux enfants, et si la violence reste soft, on nous fait comprendre que certains ont été tués. Une sorte d’invasion de zombies ou d’infectés, pourtant bien différente au final, plonge donc les enfants dans la peur et le désarroi. Mais certains caractères vont rapidement s’affirmer, et la survie va devenir le maître mot de leurs prochaines heures.
La narration est fluide et l’ensemble est rythmé, ne laissant pas une seconde de répit aux enfants. Pourquoi les adultes deviennent-ils fous ? Ils semblent contrôlés par ce que certains enfants appellent un « spectre », qui aurait été aperçu dans certains recoins sombres de l’école avant le début des événements. On suit les péripéties de Louise en ville puis dans le métro de Londres, et de Jason à l’école, chacun tentant de survivre et de rejoindre l’autre. Tout s’enchaîne bien, les dialogues sont clairs et vont à l’essentiel, et l’action est au rendez-vous. Une nouvelle fois, l’ensemble s’adresse aux plus jeunes, mais pourra malgré tout convenir à tous les publics, et surtout les grands enfants (comme nous) bercés par le cinéma des années 80/90, Ghostbusters en tête. Seul bémol dans tout ça, outre un temps de lecture un peu court : il va falloir être patient pour découvrir la suite, avec un tome 2 prévu en 2023 et un tome 3 en 2024. On terminera avec un mot sur la couverture, vraiment superbe, qui propose un effet brillant de toute beauté sur les 2 héros du récit.
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Au final, ce premier tome de « Les Mondes Electriques » se révèle accrocheur, davantage axé pour les plus jeunes, mais pas que. Les trentenaires et plus y retrouveront en effet pas mal de références au cinéma de leur enfance, et l’aspect horrifique est franchement bien maîtrisé. Dynamique, très joli visuellement et fluide dans sa narration, l’ouvrage de Christophe Alliel est une réussite, lui qui signe là sa première série en solo. Bravo, et il ne reste plus qu’à faire monter l’ensemble d’un cran dans le tome 2, maintenant que les bases sont posées.
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