Avis BD Grand Angle : Le réseau Comète (récit complet)

Avec sa série « Les Compagnons de la libérations », les éditions Grand Angle nous proposent depuis quelques temps déjà des récits historiques particulièrement intéressants, et le prochain, « Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors » arrivera le 28 juin 2023. Notre ouvrage du jour, scénarisé par Jean-Yves Le Naour (qui scénarise les bandes dessinées historiques pour la collection Grand Angle depuis 2014) et dessiné par Marko et Holgado, prend lui aussi place durant la Seconde Guerre mondiale. Un récit historique une nouvelle fois prenant, documenté, et touchant, qui sera disponible le 31 mai prochain, et que nous avons eu la chance de recevoir avec un peu d’avance. C’est parti pour notre avis !


Avis BD Grand Angle : Le réseau Comète (récit complet)Synopsis : Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, organisent le plus grand réseau d’évasion de la Seconde Guerre mondiale. Son but : conduire des aviateurs de Belgique jusqu’au Pays Basque, en évitant les patrouilles allemandes, les gendarmes de Vichy et les garde-frontières franquistes. Voici l’histoire d’une montagne indomptable, d’une comète qui traversait la France en déchirant la nuit de l’occupation, l’histoire d’hommes et de femmes rebelles dont la liberté guidait les pas, un «ordre de la nuit» sans lequel rien n’aurait été possible.


Avis BD Grand Angle : Le réseau Comète (récit complet)


 » Il paraît que la foi déplace les montagnes… Nous nous contentions de les escalader »

La Seconde Guerre mondiale est une source inépuisable de récits à transmettre aux générations futures, et la bande-dessinée, comme le cinéma ou les romans, sont les médias parfaits pour nous les raconter. Avec le scénariste Jean-Yves Le Naour aux commandes, on se doute que l’ensemble sera parfaitement documenté, et « Le réseau Comète » propose dans ses dernières pages de nombreuses informations et photographies qui nous font voyager dans le passé. Un passé douloureux, mais marqué par l’espoir, avec une résistance qui fait tout pour sauver des vies. L’histoire de Comète (l’origine du nom nous est expliqué dans l’ouvrage) est profondément humaine, et met en scène des hommes et des femmes (souvent des jeunes filles, moins louches aux yeux des soldats allemands) qui risquent leur vie pour sauver et évacuer les aviateurs tombés au combat. Un réseau qui se déploie sur 4 théâtres d’opération : en Belgique pour récupérer les aviateurs, à Paris pour assurer leur acheminement dans le Sud-Ouest, au Pays Basque pour passer la frontière et en Espagne pour les mettre à l’abri et les cacher. Chacun a son rôle à jouer, et le danger rôde à chaque instant. Chaque contrôle d’identité est une source de tension intense, et toutes et tous ne survivront malheureusement pas.

Au total, ce sont 878 aviateurs qui ont été évacués, malgré les nombreux risques, les arrestations voire même les trahisons. Car le réseau a été mis à mal, avec des agents infiltrés se faisant passer pour des aviateurs. Il fallait à chaque instant revoir ses plans, changer d’identité, déménager les bases d’opération. Cette histoire nous est racontée par une dame d’un certain âge, qui avait 14 ans à l’époque, et qui reçoit chez elle un scénariste de bande-dessinée venu recueillir son témoignage. On découvre donc les différents événements et les personnages clés du récit à travers les souvenirs précis et émouvants de cette femme qui a, comme beaucoup d’autres, contribué à sauver de nombreuses vies. Mais à quel prix ? Mener à bien ces missions a en effet coûté la vie à de nombreux résistants, mais ils n’ont jamais baissé les bras, le but étant de montrer à l’ennemi qu’ils n’abandonneraient jamais le combat ! L’ensemble est très immersif, bien raconté et très beau visuellement, notamment grâce au superbe travail d’Arétha Battistutta sur les couleurs, notamment durant les séquences nocturnes. Les dessins sont détaillés, et font souvent preuve d’une certaine légèreté, en contraste avec le propos dur qui est tenu. Certaines séquences prêtent même à sourire, comme lorsqu’on apprend à un anglais à se faire passer pour un français (avec tous les clichés d’usage). Une nouvelle fois, les éditions Grand Angle nous livrent un ouvrage de qualité et parfaitement documenté, mettant en avant le sacrifice d’hommes et de femmes durant une période sombre mais non sans espoir.


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