Avis BD : The Nice House by the Sea – Cycle 2, première partie (Urban Comics)
Après les 2 excellents tomes de « The Nice House on the Lake » (on vous en parle à cette adresse), James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno sont de retour aux éditions Urban Comics avec « The Nice House by the Sea », suite directe de leur récit ! Ce nouveau volume, intitulé « Cycle Deux – Première Partie », débarque chez l’éditeur ce 25 avril 2025. C’est parti pour notre avis !
Synopsis : Aucun des douze convives de cette belle demeure en bord de Méditerranée ne connaissait Max. Elle connaissait pourtant chacun d’entre eux. Experts dans leur domaine, géants de l’industrie et du savoir moderne, chacun d’entre eux est l’excellence personnifiée. Pour échapper à la fin du monde et incarner l’avenir de l’Humanité, tous ont accepté en leur âme et conscience de se réunir dans ce petit paradis créé rien que pour eux, abandonnant vie et proches à leur triste sort. Survivre à la mort programmée de l’humanité ? Vivre éternellement ? Que pourrait-il y avoir de mal à ça ?
La découverte de « The Nice House on the Lake » est restée dans notre mémoire. Proposant un récit complexe et mature, l’ouvrage de James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno nous parlait de relations humaines, de trahison, de courage, de manipulation, faisant ressurgir les travers de l’être humain mais également ses qualités. Le tout dans une ambiance de fin du monde très particulière, accompagné de visuels de grande qualité et d’une mise en scène très cinématographique. Découvrir une suite à cette histoire nous réjouit tout particulièrement, et on vous conseille bien évidemment de lire les 2 premiers tomes avant de vous lancer dans le dernier. Cette suite est toujours aussi intense, moins mystérieuse certes (quoique…), mais elle explore de nouveaux horizons narratifs. L’intrigue débute avec Max, une entité mystérieuse, qui convie un groupe d’individus exceptionnels à résider dans une demeure en bord de mer, suite à une apocalypse mondiale. Contrairement à la première série où les invités étaient des amis proches de Walter, ici, les protagonistes sont des inconnus, choisis pour leurs accomplissements remarquables dans divers domaines. La tension est palpable, chaque personnage étant confronté à ses propres dilemmes moraux et à la difficulté à cohabiter avec des étrangers.
« The Nice House by the Sea » parvient à proposer un cocktail d’horreur psychologique et de science-fiction, offrant une nouvelle fois une critique sociale bien salée. On s’interroge sur la nature humaine, et les thèmes de la survie, de l’éthique et de la responsabilité collective se développent, offrant une réflexion sur ce que signifie être humain dans des circonstances extrêmes (et le mot est presque faible). On retrouve la mise en scène très cinématographique d’Alvaro Martinez Bueno, avec un découpage ultra stylé, de grandes illustrations bourrées de détails et des idées qui changent de ce qu’on peut découvrir habituellement. La lecture est intense, on se perd parfois dans l’histoire au milieu de tous ces personnages (le lien avec les tomes précédents est présent), mais on reste happé par les mystères et l’ambiance indescriptible qui se dégage de chaque page. Clairement, « The Nice House by the Sea » va en passionner certains, mais en laisser d’autres de marbre, qui se demanderont ce qu’ils viennent de lire… L’horreur psychologique fonctionne à plein régime, et on se laisse embarquer dans cet univers sombre qui procure un véritable sentiment d’isolement. La suite promet de nous surprendre !
Lageekroom