Avis manga Glénat : Crying Freeman – Perfect Edition – Tomes 1 à 3

Alors que la Perfect Edition de « Sanctuary » vient de prendre fin chez son éditeur Glénat, c’est une autre œuvre de Ryoichi Ikegami (scénarisée cette fois-ci par Kazuo Koike) qui revient en ce mois d’octobre : « Crying Freeman« . Cette série mythique, adaptée (avec énormément de respect et de talent) au cinéma en 1995 par Christophe Gans, revient donc dans une nouvelle édition en grand format et avec des pages en couleur. Cinq volumes sont prévus, l’occasion de découvrir ou redécouvrir cette histoire aussi violente que poétique ! Nous avons eu la chance de recevoir ce premier tome de la part de l’éditeur, et il est temps de vous donner notre avis. 

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 17 janvier 2024 –

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 3, disponible le 17 avril 2024 –


Avis manga Glénat : Crying Freeman - Perfect EditionSynopsis : Tueur japonais au service de la mafia chinoise des 108 dragons, il a pour nom de code “Freeman”. Après chaque meurtre commis, il laisse couler des larmes. Quel secret dissimulent-elles ? C’est au travers de sa rencontre avec une jeune femme en quête d’amour que Freeman découvrira qui il est vraiment… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.



« Crying Freeman » est une œuvre culte, et avoir cette Perfect Edition entre les mains nous procure un immense plaisir. Yo Hinomura est surnommé le « Crying Freeman » car il pleure au moment où il tue ses victimes. Ce japonais au service de la mafia chinoise des 108 dragons était auparavant un artiste potier réputé, mais sa vie a pris un tournant inattendu et il est désormais un tueur impitoyable. Un jour, durant un de ses contrats, il rencontre Emu Hino, une jeune et belle peintre qu’il devra revenir tuer car elle a vu son visage. La jeune femme le sait et attend la venue de son bourreau, avec un mélange de peur et d’excitation : le visage du Freeman la hante en effet depuis tout ce temps, à tel point qu’elle tombe amoureuse de notre tueur. Mais la police l’a placée sous surveillance, et la mafia japonaise entre également dans la danse. Une alliance improbable est mise en place dans le but de contrer la mafia chinoise, dont la menace plane sur le Japon. Les événements s’enchaînent rapidement, le manga proposant des phases d’exposition (avec des flashbacks revenant sur l’entraînement de Yo et les raisons de son implication au sein de la mafia chinoise) et pas mal d’action. Le scénario nous donne déjà quelques clés, qui nous aident à mieux comprendre les personnages.

Avec son style « à l’ancienne » et une bonne dose de violence (et un peu de sexe), « Crying Freeman » nous embarque dans les années 80 (la série a été publiée entre 1986 et 1988) et son ambiance si particulière. C’est bien simple : les visuels sont toujours aussi sublimes, et le grand format de cette édition Perfect leur rend un bel hommage. Qu’est-ce que c’est beau et classe ! Les corps sont mis en valeur, les scènes d’action sont ultra stylées, et les visages sont absolument superbes et expressifs. Quel plaisir de nous replonger dans cet univers, dont le scénario réserve quelques rebondissements très intéressants. Le souci du détail de certaines illustrations est incroyable, notamment lorsqu’il s’agit des décors, et la narration est tout aussi réussie, avec une construction fluide digne des plus grands polars. La relation entre Yo et Emu est intéressante également, et on sent qu’un lien fort les unit presque instantanément. On le répète, mais redécouvrir « Crying Freeman » à travers cette nouvelle édition est un réel plaisir, et on ne peut que vous conseiller de vous procurer ce premier tome. Vite, la suite !


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Crying Freeman – Perfect Edition – Tome 2 : Freeman est désormais à la tête de la plus grande organisation mafieuse chinoise, les 108 dragons. Dans cet univers où l’on rejette les liens du sang, il faut faire preuve d’autant plus de talent pour s’affirmer et finalement réussir à se faire une place…



Ce qui est certain, c’est que dès ses premières cases, « Crying Freeman » nous fait voyager dans les années 80. C’était le cas avec le premier tome de sa Perfect Edition, sorti l’année dernière, et c’est encore plus d’actualité avec le tome 2 que nous avons entre les mains. Que l’on parle de ses visuels, toujours aussi classes, de sa mise en scène, de son découpage ou de sa narration, le manga de Ryoichi Ikegami nous embarque dans un passé que nous affectionnons tout particulièrement et dans lequel nous avons grandi. Pourtant, à la lecture de ce nouveau volume, nous avons été parfois déboussolés tant les événements s’enchaînent, un rythme qu’on a plus l’habitude de voir de nos jours. En effet, après s’être débarrassés de leurs poursuivants (dans une séquence particulièrement stylée), Yo Hinomura et Emu rejoignent l’organisation des 108 dragons et rencontrent ses cadres, les 10 planètes. Mais les choses vont rapidement dégénérer quand un des cadres, un infiltré, va tenter d’assassiner Yo, qui a au passage changé d’identité. Cet événement sera le début d’une succession de séquences faisant la part belle à l’action, aux trahisons, à la guerre des clans et de pouvoir. Entre l’impressionnante Bai Yashan qui tente de prendre le contrôle de l’organisation (avec prise d’otage à la clé), la tueuse Kitché venue faire la peau à notre héros ou encore l’organisation « Les crocs de l’Afrique », on découvre de nombreux personnages et on se retrouve lancé dans de véritables montagnes russes.

Tout s’enchaîne, les morts s’accumulent, et on a à peine le temps de souffler qu’un nouvel arc démarre, avec des ennemis qui redoublent d’ingéniosité. Ce tome 2 est aussi dense que le premier, et s’avère être un beau bébé une fois en main, avec des pages en couleur toujours aussi belles. Certaines illustrations, en pleine page, dégagent une classe folle, et on en prend plein les mirettes. Les personnages ne sont pas en reste, et la relation entre Yo et Emu gagne en intensité. Elle lui a prouvé son amour, et le lien qui les unit est de plus en plus fort, jusqu’à être ancré dans sa peau. C’est beau, bien mis en scène, avec l’habituelle dose de violence et de sexe (les corps, notamment des femmes, sont parfaitement mis en valeur), et seul le papier de l’ouvrage nous a semblé un peu fin. Nous devons vous avouer avoir abîmé une ou deux pages dans le feu de l’action lors de la lecture. Rien de grave cependant, et à l’image du premier tome, on en a pour son argent. « Crying Freeman » est un manga à découvrir ou redécouvrir, même si sa narration, ses clichés et certaines scènes un peu osées pourront surprendre les nouveaux venus.



Crying Freeman - Perfect Edition - Tome 3Crying Freeman – Perfect Edition – Tome 3 : Freeman affronte en solitaire l’organisation terroriste des Crocs de l’Afrique. En tant que chef des 108 dragons, il est prêt à risquer sa vie pour défendre les siens. Mais ses adversaires ont plus d’un tour dans leur sac pour tenter de mettre fin à ses jours…

« L’amour diffère selon les façons de vivre de chacun. J’ai choisi de l’aimer d’une manière qui ne me fasse pas mourir avec elle »

La « Perfect Edition » de « Crying Freeman » est de retour en ce mois d’avril aux éditions Glénat avec son troisième tome. Ce dernier regroupe les volumes 4, 5 et 6 du manga de Ryoichi Ikegami et Kazuo Koike dans une édition toujours aussi belle et agréable à découvrir. Cette fois-ci, notre héros va affronter l’organisation terroriste des Crocs de l’Afrique et sa cheffe Bagnag, le catcheur de plus de 2 mètres Togoku Oshu, ou encore faire la découverte d’un mystérieux sabre apparemment maudit que sa femme va emporter à Kowloon pour en devenir la propriétaire et mettre un terme à cette malédiction (rien que ça). Une nouvelle fois, les événements s’enchaînent et le rythme ne faiblit pas, mettant en avant de nombreux personnages, alliés comme ennemis. On ne le répètera jamais assez, mais « Crying Freeman » a beau être une œuvre culte, elle est clairement ancrée dans le passé et ne plaira pas à tout le monde. Certaines scènes sont un peu gênantes, les clichés sont nombreux, et la narration est parfois étrange, nous faisant passer d’une scène à une autre sans transition de manière assez abrupte. Il manque un fil rouge à l’histoire, qui semble vouloir enchaîner les séquences violentes et les scènes de sexe avec quelques maladresses. Cela se ressent d’ailleurs davantage dans ce troisième tome.

Néanmoins, nous n’avons pas boudé notre plaisir à le découvrir, l’édition Perfect proposée par Glénat étant toujours aussi classe. Le grand format met en valeur les corps et nos personnages durant les scènes d’action (et de sexe), et certains visages sont vraiment superbes et réalistes. Ce tome 3 nous embarque d’ailleurs à Kowloon, une cité qui nous fascine et qui réserve son lot de mystères et de dangers. Ryoichi Ikegami se lâche durant les scènes d’action mais également pour mettre en avant certains environnements bourrés de détails. Notre héros et ses tatouages sont parfaitement mis en valeur, tout comme les protagonistes féminins, Bagnag en tête. Cette édition Perfect, qui contiendra 5 tomes au total, est à réserver aux fans et aux collectionneurs, même si les nouveaux venus devraient également y jeter un œil, en toute connaissance de cause. Néanmoins, aussi beau soit-il, ce tome 3 est peut-être le moins intéressant au niveau de son histoire, même si on comprend davantage la relation entre Yo et Emu. On a quoi qu’il en soit hâte de découvrir la suite en juillet prochain.


Lageekroom

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