Avis Manga Glénat : Mao – Tomes 1 et 2

La dernière fois que nous vous avons parlé de l’autrice Rumiko Takahashi, c’était pour vous présenter la « Perfect Color Edition » de Urusei Yatsura (alias Lamu chez nous), proposée en 2 tomes aux éditions Glénat. Et c’est chez ce même éditeur que la mangaka fait son retour cet été, avec les 2 premiers tomes de Mao, sa toute nouvelle série. Nous avons reçu les 2 premiers tomes de ce shônen, et il est temps de voir ce que nous réserve cette histoire de malédiction. C’est parti !


Avis Manga Glénat : Mao - Tomes 1 et 2Synopsis : À l’âge de 7 ans, la jeune Nanoka Kiba a perdu ses deux parents dans un accident. Aujourd’hui en troisième année de collège, elle revient sur les lieux du drame et se retrouve projetée un siècle plus tôt, en pleine ère Taisho. Dans ce Japon du début du XXe siècle, elle rencontre Mao, un chasseur de yôkai, qui la considère comme l’un d’entre eux. À la recherche de la créature qui l’a maudit, il va aider Nanoka à lever le mystère sur sa véritable nature… On ne présente plus Rumiko Takahashi, Grand Prix 2019 du Festival international de la BD d’Angoulême. Cette autrice hors pair qui avait débuté sa carrière en 1978 avec Urusei Yatsura, éditée pour la première fois en France en 1994 avec Ranma 1/2, retourne à la prépublication hebdomadaire avec Mao, sa nouvelle série shônen. Il s’agit là d’un condensé de tout son art, un savant mélange entre action, drame, horreur et humour, qui saura plaire aussi bien à ses premiers fans qu’aux nouveaux lecteurs à la recherche d’un bon shônen de voyage entre les mondes (isekai) !


Avis Manga Glénat : Mao - Tomes 1 et 2


Avec ce premier tome de Mao, on entre rapidement dans le vif du sujet. Après une première page mystérieuse nous présentant un monstre et une jeune fille recouverte de sang, nous faisons la connaissance de Nanoka, qui a perdu ses parents dans un accident de la route. Nanoka habite désormais avec son grand-père et leur servante et semble vivre sa petite routine comme une adolescente ordinaire, à quelques détails près, comme cette phrase étrange prononcée par notre héroïne : « il m’est déjà arrivé de mourir ». Alors qu’elle se rend à la galerie marchande avec des amis (lieu de son accident avec ses parents) suite à des rumeurs concernant la présence de fantômes, Nanoka traverse une barrière et se retrouve propulsée dans le Japon des années 1920… Rapidement confrontée à un démon, elle sera sauvée par Mao, un garçon affrontant des ayakashi, des démons pouvant prendre apparence humaine. Le jeune homme a été maudit il y a des siècles, et il semblerait que son destin soit lié de près à celui de Nanoka. Le rythme de ce premier tome est excellent, et on nous présente rapidement les personnages avec lesquelles l’aventure va se poursuivre. Pas mal d’éléments sont distillés dans ces premiers chapitres, mais de nombreux mystères demeurent. On ne s’ennuie en tout cas pas une seule seconde, malgré un petit côté déjà-vu de l’ensemble. Il est en effet compliqué de nous raconter ce genre d’histoire de malédiction, de démons ou de sabre maudit sans tomber dans certains clichés. Heureusement, la mangaka nous propose un univers riche et un mélange des genres qui fonctionne bien. Malgré quelques touches d’humour plutôt discrètes, ce premier tome réserve son lot d’action et d’horreur avec un bestiaire vraiment classe. On retrouve par exemple une femme-araignée qui file la chair de poule.

Visuellement, nous avons énormément apprécié la lisibilité et la clarté de l’ensemble. Retrouver ce coup de crayon rétro typique de notre enfance (l’autrice est à l’origine du manga culte Ranma 1/2) fait plaisir, même si certains visages sont du coup vraiment simplistes. L’ensemble pourra surprendre les amateurs de styles plus « modernes », mais le design réussi des monstres devrait mettre tout le monde d’accord. Ceux-ci bénéficient d’un soin tout particulier et certaines grandes illustrations en jettent ! Seul petit regret : nous aurions aimé découvrir davantage de plans larges de la ville en 1923 pendant l’ère Taishô. Il y a matière à proposer quelque chose de travaillé ! Ce premier tome reste en tout cas très agréable à lire, malgré un début un poil rapide et quelques clichés. De nombreux mystères liés au déroulement du temps et au lien entre nos 2 héros sont au rendez-vous, et il est temps d’enchaîner avec le tome 2, disponible lui aussi depuis le 1er juillet 2020 (à découvrir ici sur le site de l’éditeur).


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Avis Manga Glénat : Mao - Tomes 1 et 2Mao – Tome 2 : « Byoki, la puissante créature magique, détient sans doute la clé de la malédiction qui frappe Mao et Nanoka. Lancés sur les traces de cette créature, Mao et Nanoka découvrent que la fondatrice d’une secte, une certaine Shoko, est capable de manipuler à volonté les durées de vie. Ce pouvoir étant aussi celui de Byoki, ils décident de se rapprocher de Shoko. Et c’est ainsi que Nanoka se retrouve à infiltrer la secte, seule ! » Bien évidement, si vous n’avez pas encore lu le premier tome, nous vous invitons à le faire avant de continuer la lecture de ce paragraphe. Le début de ce tome 2 dans la secte penche clairement du côté de l’horreur, mélangeant meurtres, malédictions et corps enterrés dans le sous-sol. Une nouvelle fois, l’histoire avance vite et nous apprenons qu’une terrible catastrophe s’annonce et que des tourbillons de feu engloutiront la ville. Cette prophétie hurlée par la fondatrice de la secte n’est autre que le grand séisme du Kanto qui s’est déroulé le 1er septembre 1923. Après avoir enquêté dans son époque avec un camarade de classe, Nanoka retourne dans le passé prévenir Mao et Otoya pour leur annoncer par la même occasion qu’elle vient du future. Mais Mao est toujours à la recherche du démon Byoki afin de lever sa malédiction, et le combat contre les ayakashi va reprendre de plus belle. Tout est encore bien mystérieux, et les événements passés semblent faire écho avec l’accident qu’à vécu notre héroïne. Ce tome 2 est toujours aussi bien rythmé et propose quelques scènes d’action intéressantes et une nouvelle fois très propres et lisibles. Les personnages ne sont pas en reste et s’avèrent bien travaillés et déjà attachants. Même si on a parfois l’impression que l’histoire part dans tous les sens (il faut être concentré lors de la lecture), on se doute que tous ces mystères vont peu à peu trouver un sens. Le grand-père de Nanoka est-il réellement son grand-père ? Qu’en est-il de la servante, plus que louche, et de son smoothie qu’elle fait boire quotidiennement à Nanoka ? Le personnage de Mao est lui aussi complexe, et son corps semble avoir ses limites… La fin laisse en tout cas sur un gros suspense, et ce tome 2 peut se vanter d’avoir poussé son histoire un bon cran en avant ! Vite, la suite !


Lageekroom

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