Avis Manga Glénat : Parasite Édition Originale – Tome 8 (série terminée)
Après un tome 7 ultra tendu et riche en événements et en suspense, ce tome 8 de « Parasite Édition Originale » va marquer la fin de cette nouvelle version lancée en février 2020 aux éditions Glénat. Vous avez été nombreux à suivre nos chroniques des différents tomes, et à découvrir ou redécouvrir cette œuvre culte de Hitoshi Iwaaki, résolument en avance sur son temps. Ce huitième et dernier tome sera disponible le 5 mai prochain, et il est temps de conclure la série avec ce tout dernier avis… en attendant le spin-off « Parasite Reversi », sur lequel nous reviendrons dans les prochains jours. C’est parti !
Synopsis : Depuis des milliers d’années, l’Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu’au jour où de mystérieuses sphères, abritant d’étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d’où elles viennent, mais ce qui semble certain, c’est qu’elles sont là pour débarrasser le monde de l’espèce humaine. Shinichi, jeune lycéen, est un “hôte” dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migy, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migy et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d’attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l’un de l’autre. Alors que Shinichi se découvre doté d’incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches… et sur l’humanité tout entière. Réussira-t-il, avec l’aide de Migy, à enrayer l’inévitable invasion ? L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
Conclure une œuvre est un exercice difficile et divise quasi systématiquement les fans… Dans « Parasite », nous avons suivi avec attention les aventures de Shinichi, de la découverte de ses nouveaux pouvoirs à ses relations avec sa famille et ses amis. Nous avons eu peur pour lui, à de nombreuses reprises, et la tension est à nouveau à son comble dès les débuts de ce dernier tome. Shinichi est en effet pourchassé par Goto, un ennemi surpuissant qui est composé de plusieurs parasites. Cet ennemi mortel traque notre héros et Migy, le parasite qui a pris possession de son bras droit. Shinichi n’a plus le temps et va devoir réfléchir à un plan pour survivre, et cette traque en pleine forêt à la Predator est bourrée de tension. Mais séparé de Migy, Shinichi va trouver refuge chez une veille femme qui, d’abord méfiante, va prendre soin du jeune homme jusqu’à le protéger de certains locaux qui n’aiment pas trop les étrangers. Ce duel entre Goto et Shinichi va durer les trois quarts du tome, jusqu’à une séquence importante qui est lourde de sens. Shinichi se questionne, et nous avec lui, sur la place de l’être humain sur notre planète. Ces thèmes forts, déjà abordés à de nombreuses reprises dans l’œuvre de Hitoshi Iwaaki, nous font prendre conscience des débordements de l’être humain et de son rôle dans la mort lente de notre planète. Et quel est le rôle de Goto et des parasites dans tout ça ? Shinichi se questionne : » parce qu’il représente une menace pour nous, cela lui retire-t-il le droit de vivre ? Il (Goto) est peut-être une gène au regard des hommes, mais aux yeux de la terre dans son ensemble, qui est-il ? ». Mais c’est la survie qui entre une nouvelle fois en jeu, et n’est-on pas obligé de supprimer ce qui peut menacer nos proches ? Que l’on parle des hommes ou des parasites, les 2 espèces ne souhaitent qu’une chose : survivre. Aucune des 2 espèces n’est finalement condamnable, il n’y pas de gentils ou de méchants… Et le dernier chapitre, qui nous montre toute l’horreur que l’être humain est capable de commettre, fait clairement réfléchir.
Nous ne vous en dirons pas davantage sur ces dernières pages pour ne rien vous gâcher. Visuellement, ce tome 8 fait encore des merveilles, avec un coup de crayon précis et toujours lisible et des séquences plus viscérales qui ne manquent pas de rythme. Même si ce tome 8 n’est à nos yeux pas le meilleur de cette « édition originale », il propose de belles choses et un développement réussi de Shinichi et de Migy. Tous les personnages du manga, qu’elle que soit leur importance, ont toujours bénéficié d’une écriture réussie, et ce dernier tome en est une nouvelle fois le parfait exemple. (Re)découvrir « Parasite » dans ces conditions reste quoi qu’il en soit une aubaine, et nous avons adoré nous plonger à nouveau dans cette histoire qui n’a pas vieilli d’un poil !
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Même s’il n’est pas le meilleur tome de la série, ce huitième volume de « Parasite Édition Originale » termine l’œuvre de Hitoshi Iwaaki avec brio. L’intensité est au rendez-vous, et ce jusqu’au tout dernier chapitre, et les personnages sont une nouvelle fois bien écrits et au centre d’un récit ultra prenant ! On se questionne sur la place de l’homme sur notre planète et son influence (souvent néfaste) sur les autres espèces. Les parasites sont-ils réellement les méchants de notre histoire ? Ne veulent-ils pas tout simplement survivre, tout comme l’être humain ? Ces questions fortes et d’actualité font clairement réfléchir…
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