Avis Manga Glénat : Pour le pire – Tomes 1 et 2

Nous allons faire d’une pierre deux coups dans notre article du jour, en revenant sur les 2 premiers tomes de « Pour le pire » du mangaka Tarô Nogizaka, une série diffusée depuis juillet 2019 au Japon (qui porte le nom de « Natsume Arata no Kekkon« , que l’on traduit par « Le mariage de Natsume Arata »). Meurtres en série, suspense ou encore manipulation vous attendent dans ce thriller particulièrement bien écrit, qui a su à de nombreuses reprises nous surprendre. C’est parti !


Avis Manga Glénat : Pour le pire - Tomes 1 et 2 lageekroomSynopsis : “Le clown de Shinagawa” avait défrayé la chronique lors de son arrestation : cette tueuse en série corpulente, déguisée en clown, avait découpé et caché les corps de ses victimes… Pour aider l’enfant d’une victime à retrouver la tête de son père, Arata Natsume, assistant social, va la rencontrer. Mais contre toute attente, une frêle et fragile jeune fille arrive en face de lui. Est-elle vraiment un monstre sanguinaire ? Pour le savoir, Arata va devoir se livrer à un jeu dangereux en se prétendant amoureux d’elle…Une héroïne serial killer, mythomane, psychopathe mais néanmoins sensible et attendrissante… Comme Arata, vous succomberez vite aux charmes venimeux de cette héroïne hors du commun, et suivrez avec intérêt cette enquête qui n’est pas sans rappeler Mindhunter. Et comme toujours, les traits de Nogizaka sculptent avec réalisme toute la beauté et la noirceur de l’âme humaine !


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Sorti le 17 mars 2021 (le deuxième tome est disponible depuis le 5 mai), « Pour le pire » est un manga qui porte bien son nom ! Le « clown de Shinagawa” défraye la chronique. Ce tueur en série a tué et découpé plusieurs hommes, et certaines parties de leurs corps n’ont toujours pas été retrouvées. Se maquillant en clown, et rappelant fortement John Wayne Gacy, ce tueur psychopathe, qui est en réalité une tueuse, est désormais incarcéré et attend son heure. C’est alors qu’intervient le jeune Takuto Yamashita, le fils d’une des victimes dont la tête n’a jamais été retrouvée. Le jeune homme entretient une correspondance avec la meurtrière, via des lettres dans lesquelles il se fait passer pour Arata Natsume, le héros de notre histoire. Ce dernier est en effet assistant social, et s’occupe d’enfants ayant des problèmes familiaux, jusqu’à aller coller quelques patates à des parents violents. Notre homme est sanguin, et va donc partir à la rencontre de la tueuse en série pour la cuisiner et tenter d’obtenir des informations sur l’endroit où se trouve la tête du père de Takuto. Un jeu forcément dangereux, qui va réserver quelques surprises à notre héros, et aux lecteurs ! Notre tueuse psychopathe Shinju Shinagawa est en effet loin de l’image du monstre attendu, et s’avère être une jeune femme frêle et presque inoffensive, loin de ce que l’on était en droit d’attendre. Pour gagner sa confiance et se rapprocher d’elle, Arata va tenter le tout pour le tout et la demander en mariage ! Mais Shinagawa est une jeune femme mystérieuse, et son comportement peut s’avérer surprenant. Est-elle en train de manipuler Arata ? Est-elle innocente comme elle affirme, alors qu’elle communique l’emplacement d’une jambe d’une de ses victimes ? Cette jeune femme est-elle réellement capable d’assassiner et de découper des hommes ? Beaucoup de questions se posent, et l’ensemble est au top en termes d’écriture.

Shinagawa est un personnage assez fascinant. Parfois toute mignonne et inoffensive, elle est capable d’arborer un tout autre visage nettement plus menaçant, l’auteur insistant sur sa dentition particulière qui lui a valu pas mal de brimades étant jeune. Elle peut être à la fois touchante et inquiétante, et on ne doute pas une seconde de son pouvoir de manipulation. Arata se sent « en sécurité » dans son mensonge de demande en mariage, étant persuadé que la tueuse ne sortira jamais de prison. Mais qui sait ? L’avocat de cette dernière compte bien prouver son innocence, et on se demande si Shinagawa croit en la demande d’Arata ou si elle ne profite pas de tout ça pour tenter de sortir de prison. Beaucoup de questions se posent, et on assiste à des échanges verbaux captivants. Les personnages bénéficient d’un gros travail d’écriture, et on ne s’ennuie pas une seconde lors des différentes entrevues au parloir. On suit également Arata sur son lieu de travail, et sa collègue Momo va prendre de l’importance dans le tome 2, se retrouvant elle aussi confrontée à Shinagawa. Les thèmes abordés sont vraiment intéressants, passant du harcèlement à la force de manipulation. Nos héros évoluent, apprennent les uns des autres et s’influencent mutuellement. Tout ce qui entoure l’arrestation de Shinagawa reste mystérieux, et on a presque envie de croire qu’elle est innocente… Alors pourquoi se comporte-t-elle parfois de manière aussi flippante ? Le thriller psychologique de Tarô Nogizaka fonctionne en tout cas très bien, piochant des références dans certains films cultes du genre (Le Silence des Agneaux, Copycat) ou dans certains faits divers glauques liés à des tueurs en série. Même si le tome 2 tourne parfois un peu en rond, ces débuts sont vraiment passionnants et il nous tarde d’en savoir plus !


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Pari réussi pour ces 2 premiers tomes de « Pour le pire« , qui proposent des personnages intéressants et bien plus profonds qu’ils n’en ont l’air. La partie thriller fonctionne bien, notamment grâce au personnage de Shinagawa, et les dialogues sont réellement accrocheurs. On se pose beaucoup de questions, et la suite saura sans aucun doute lever le voile sur certains mystères. Vivement !


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