Avis manga Kana : Les héritiers d’Agïone – Tomes 1 et 2
Notre manga du jour est français et proposé par les éditions Kana ! Disponible depuis le 31 mai 2024, le premier tome de « Les héritiers d’Agïone » est signé Tpiu (au dessin et au scénario), qui nous embarque aux côtés d’Adalise, surnommée « La Princesse Cadavre », dans une aventure qui mêle action, humour et émotion ! Tuons tout suspense, nous avons adoré ce premier tome, son rythme et son univers, et il est temps de vous dire pourquoi. C’est parti pour notre avis !
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 19 août 2024 –
Synopsis : Au royaume de Tyriadoc, chacun a droit à une seconde vie en cas de mort précoce. On appelle ça « l’Ëdre ». Parfois la mort est si violente que la renaissance en devient désastreuse. Elle engendre la naissance de Maudits, des monstres créés à l’image de leur trépas. Il existe une exception à l’Ëdre : les nouveau-nés. Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais. Jamais, sauf Adalise, la fille du roi. Elle inspire la crainte et la haine auprès de son peuple, lequel l’a surnommé « la Princesse Cadavre ». Mais Adalise ne désire qu’une chose : retrouver sa mère disparue et comprendre le mystère entourant sa morte-naissance.
D’emblée, « Les héritiers d’Agïone » dévoile son univers et les premiers codes qui le régissent. Au royaume de Tyriadoc, chacun a droit à une seconde vie en cas de mort précoce. En gros, il s’agit d’une résurrection, mais cette règle a une exception concernant les nouveau-nés, trop faibles et trop purs, qui ne ressuscitent jamais. Pourtant, c’est ce qu’a vécu la Princesse, d’où son surnom de « Princesse Cadavre », qu’on retrouve des années plus tard à la recherche de sa mère disparue. Cette quête l’anime au quotidien, va sans aucun doute l’embarquer dans des péripéties et des dangers, et c’est là qu’elle devra faire attention, n’ayant plus de seconde chance en cas de mort. On découvre aussi l’existence des Maudits. En cas de mort très violente, la renaissance est désastreuse et engendre des monstres qui terrorisent la population. Néanmoins, pour occuper le peuple et lui faire oublier une guerre potentielle face aux régions voisines, le Roi organise des jeux durant lesquels ces Maudits sont chassés et tués. On découvre lors de ces jeux tout le potentiel de notre héroïne, qui vient en aide aux autres soldats. Cela ne les empêche pas de la dénigrer, tout comme la population en général, et Adalise inspire la crainte, mais surtout la haine, auprès de ses semblables.
Ce premier tome démarre vraiment bien et nous présente un univers très riche ! On y découvre de nombreux personnages (en lien avec la famille royale notamment), certains étant proches d’Adalise, d’autres davantage hostiles comme un de ses frères, né d’une mère différente. Malgré quelques légers clichés, l’univers est super accrocheur et se dévoile page après page. Le traitement des Maudits est intéressant, et on en apprend beaucoup sur ces derniers et notamment la possibilité de les faire « revenir » en cas de transformation. Tpiu n’oublie pas de développer la quête principale de notre héroïne, qui voit des choses étranges… jusqu’à un événement qui va tout chambouler. Des rebondissement, il y en a, et il est bien difficile de s’arrêter de tourner les pages. Adalise est bien écrite et on comprend son « agressivité », elle qui est sans cesse victime de mots durs de la part de ses semblables. Elle est rapidement attachante, et son abnégation en fait une jeune femme forte et déterminée. Visuellement, c’est un régal, qu’on parle des personnages, des Maudits ou des environnements. Clairement, l’immersion est au rendez-vous, et c’est du super boulot. Ce premier tome est rythmé, touchant, parfois violent même, mais surtout bien développé en termes d’univers et de scénario : vous l’avez compris, « Les héritiers d’Agïone » est une très belle surprise ! Rendez-vous le 19 août prochain pour la suite !
Les héritiers d’Agïone – Tome 2 : Après s’être acquittée d’une dangereuse mission pour le compte des Clartés, Adalise accepte de partir avec son frère Adel pour une mission au frontière du royaume, et plus précisément à Mériolide. Mais dès leur arrivée, ils se rendent compte que le marquis qui dirige la ville leur cache des choses…
« Vous n’êtes qu’un monstre, un maudit d’apparence humaine. Vous n’auriez jamais dû renaître de votre morte-naissance »
Avec son premier tome, « Les héritiers d’Agïone » est parvenu à nous embarquer dans un monde déjà riche et bien développé. Le manga de Tpiu s’est avéré surprenant sur bien des points, de son lore à ses visuels. Et si l’autrice a dit elle-même avoir parfois du mal à se lancer dans des décors complexes (affirmant même que c’est son point faible), nous les trouvons bien souvent magnifiques et immersifs. Avec ce tome 2, et maintenant que les bases sont posées, l’histoire peut avancer, mais on note que les révélations se font vraiment au compte goutte, même si l’une d’entre elles est particulièrement impactante. On découvre de nouveaux personnages, et un tout nouveau lieu ! Adalise accepte en effet de se rendre à Mériolide afin de trouver une personne qui sera destinée à être transformée pour être jetée en pâture lors de la dernière épreuve des jeux. Un homme qui sera préparé à briser son esprit avant sa mort, en étant enfermé, torturé voire démembré (son ëdre maudite doit être spectaculaire). Adalise a beau savoir que les sélectionnés sont des criminels, elle n’en peut plus de toute cette violence.
Mais arrivés à Mériolide, nos héros découvrent le marquis qui dirige la ville, ainsi que les (sombres) secrets qui l’entourent. Un nouveau récit s’amorce donc ! Toujours aussi dynamique, ce tome 2 sait nous mener là où il le souhaite et on se laisse transporter à nouveau avec plaisir. On s’attache à certains personnages, et notamment la princesse, et sa mission reste toujours au cœur de l’intrigue (elle est à la recherche de sa mère et a eu la confirmation que cette dernière était toujours vivante). Les rebondissements du premier tome continuent à se développer, mais Tpiu sait nous tenir en haleine et n’en dévoile jamais trop. Au final, ce tome 2 poursuit sur la lancée du premier et nous ne sommes absolument pas déçus, ayant particulièrement envie de découvrir la suite.
Lageekroom
J’ai lu ce manga à sa sortie. L’univers est effectivement très riche. On sent que Tpiu a voulu mettre un maximum de choses dans ce tome. C’est à la fois bien et en même temps ça fait un tome assez chargé. Mais quand on sait que les contrat sont signés pour 3 tomes en général et que la survie de la série dépend des ventes, on comprend qu’elle ait voulu nous donner un maximum dès le démarrage de l’histoire.
Côté dessin c’est plutôt bon. J’ai même trouvé une petite amélioration entre le début et la fin, notamment sur l’anatomie et les portraits.
Je découvrirai la suite avec plaisir.