Avis Urban Comics : Suicide Squad : Get Joker !
Le Joker fait encore parler de lui ! Et cette fois-ci, c’est la Suicide Squad, menée par Jason Todd (alias le deuxième Robin puis Red Hood), qui va tenter de botter les miches du Prince du crime. Signé Alex Maleev (au dessin) et Brian Azzarello (au scénario), l’ouvrage est disponible depuis le 26 août 2022 aux éditions Urban Comics, et nous avons eu la chance de le recevoir afin de vous en parler. C’est parti !
Synopsis : Chargée de mettre un terme à la série de cadavres laissés dans le sillage du Clown Prince du Crime, la Suicide Squad d’Amanda Waller doit traquer le plus grand ennemi de Batman dans l’espoir de le mettre six pieds sous terre, une bonne fois pour toute. Par devoir, mais surtout par vengeance, l’ancien jeune prodige de Batman, Jason Todd, accepte de mener cette bande de criminels sur le terrain et de ne surtout faire confiance à personne. Et surtout pas à Harley Quinn… L’ouvrage est disponible sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
Sur le papier, « Suicide Squad : Get Joker ! » a de quoi donner envie. Red Hood, anciennement connu comme le deuxième Robin, va enfin pouvoir se venger du Joker, qui s’était débarrassé de lui à coups de pied-de-biche. Comment a-t-il survécu, et comment est-il revenu d’entre les morts ? Nous ne le saurons pas dans cet ouvrage, qui résume rapidement les faits durant les premières pages. Jason nous raconte ce qui s’est passé (« certaines personnes… beaucoup de gens… n’aimaient pas le deuxième Robin. Alors je suis mort ») : son assassinat par le Joker (via une illustration magnifique), son retour d’entre les morts, ses déboires en prison puis la visite d’Amanda Waller, venue lui proposer un marché. Jason va, après une petite nuit de réflexion, rejoindre un groupe de personnages hauts en couleur et former une Suicide Squad bien barrée, qui aura pour mission de faire la peau au Joker. Parmi eux se trouvent Firefly, Tokyo, Wild Dog, Silver Banshee ou encore l’excentrique Harley Quinn. Mais Jason peut-il vraiment faire confiance à l’ex-petite-amie du Joker ?
Passée la phase de découverte, nos « héros » vont rapidement être plongés en pleine action, mais les choses vont rapidement partir en sucette ! Amanda Waller va se faire agresser et voler le boitier qui contrôle les mini bombes insérées dans chacun des membres de la Suicide Squad. En d’autres termes, la « boom box » que le Joker récupère peut les tuer à distance. Mais le récit nous réserve d’autres surprises, avec des alliances inattendues et même l’arrivée d’une autre Suicide Squad ! Bref, on ne vous en dira pas plus pour ne pas vous spoiler, mais le scénario de Brian Azzarello, avec ses quelques longueurs, manque un peu de consistance et d’un réel fil conducteur. Nous avons également trouvé les dialogues assez inégaux. Certains se veulent décalés, irrévérencieux, et ça fonctionne plutôt bien. D’autres en revanche tombent un peu plat notamment en termes d’humour et de références, et on a même parfois du mal à bien comprendre ce que racontent certaines personnages. C’est dommage car cela sort quelque peu du récit, et l’ensemble peine un peu à se mettre en place avant de se conclure de manière trop rapide.
Visuellement en revanche, nous avons clairement accroché au coup de crayon d’Alex Maleev. Les graphismes de ce « Get Joker ! » diviseront, avec un style qui mélange retro et moderne. Le tracé est parfois épais, certains décors sont épurés et les couleurs virent vers le flashy (à l’image de la couverture), mais il se dégage de l’ensemble une ambiance à la Tarantino, époque Grindhouse. Les personnages sont réussis (même si le Joker aurait pu être davantage flippant) et le découpage ne manque pas de dynamisme, notamment lors de l’agression d’Amanda Waller. La violence est au rendez-vous, et on sent qu’Alex Maleev a à cœur de mettre en valeur ses personnages.
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« Suicide Squad : Get Joker ! » propose de bonnes choses, comme sa galerie de personnages, ses punchlines bien placées et quelques pics de violence. L’ambiance est plutôt réussie, avec des couleurs parfois flashy, mais également certaines séquences un peu glauque. Le coup de crayon d’Alex Maleev mélange retro et moderne avec réussite, et on sent qu’il veut mettre en avant ses personnages, le Joker en tête. Si quelques rebondissements sont à prévoir au niveau du scénario, nous avons trouvé que ce dernier manquait de consistance, avec quelques longueurs, des dialogues pas toujours inspirés et une fin expédiée (malgré une certaine interrogation). L’ouvrage divisera à coup sûr malgré ses qualités !
Lageekroom