TEST : A Plague Tale : Requiem, une suite plus ambitieuse ? (PS5)

Edité par Focus Entertainment et développé par Asobo Studio, A Plague Tale : Innocence a déjà plus de 3 ans ! Une bien belle surprise, qui a connu un franc succès, aussi bien auprès de la presse que des joueurs. Personnages attachants et bien écrits, rebondissements scénaristiques ou encore direction artistique de haute volée ont contribué à ce succès mérité, dont la suite débarque en ce mois d’octobre 2022 ! A Plague Tale : Requiem démarre après les événements du premier opus, et Amicia, Hugo, Beatrice et Lucas vont une nouvelle fois en voir de toutes les couleurs dans un récit qui va monter en puissance. C’est parti pour notre avis !


TEST : A Plague Tale : Requiem PS5 Xbox Game Pass

A Plague Tale : Innocence fut une belle surprises à sa sortie. Puis le jeu a été porté sur PS5, ce qui nous a permis de le terminer à nouveau (et de vous en proposer un test). Autant dire que nous attentions Requiem avec impatience, d’autant que l’on retrouve la même équipe créative derrière le projet, des réalisateurs au scénariste, en passant par le compositeur. La direction artistique est une nouvelle fois de toute beauté, et l’ambiance est totalement réussie, grâce à des compositions musicales immersives, souvent angoissantes, et une noirceur qui fait froid dans le dos. Hugo est malade, les rats font leur retour (encore plus nombreux), et Amicia va tout faire pour sauver son frère, quitte à dépasser certaines limites. Leur périple va les conduire dans le Sud de la France, puis à la recherche de l’île dont rêve régulièrement Hugo. Ce lieu pourra-t-il sauver la vie du garçon ?


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On retrouve donc l’ambiance aussi sombre et poisseuse que poétique du premier opus, mais un cran au dessus. Les thèmes de la maladie, de la mort, et de la famille sont toujours au cœur du récit, bien écrit malgré quelques longueurs et des chapitres un cran en dessous. Le jeu comporte 17 chapitres, et l’histoire monte en puissance à partir de la moitié du jeu (les chapitres 8 et 9 sont ultra immersifs). Les personnages sont toujours aussi attachants, et on s’inquiète souvent pour eux, surtout que certaines mécaniques de gameplay demandent de coopérer pour utiliser une manivelle ou pousser un chariot. On retrouve les bases de l’opus précédent, et le jeu alterne entre exploration, infiltration et action. Côté action, ne vous attendez pas à mettre des raclées aux soldats, et le combat à mains nues sera bien peu efficace. Il faudra privilégier l’usage de la fronde ou encore de l’arbalète, et faire parler vos talents d’alchimiste pour créer des munitions permettant de varier les attaques.

On retrouve donc la possibilité d’enflammer ses munitions, d’éteindre les torches des ennemis pour qu’ils se fassent bouffer par les rats, d’attirer les bestioles dans un coin pour progresser ou encore d’enflammer certains éléments du décor ou les soldats. Il faudra fouiner à la recherche de ressources (dans des coffres principalement) pour s’équiper et aborder les affrontements avec un minimum de préparation, sans oublier de ramasser des couteaux pour le corps-à-corps. L’arbalète sera utile contre les ennemis portant un casque, tandis que les plus balèzes devront être contournés. Amicia laisse parfois exploser sa colère face à un soldat, et n’hésitera pas l’étrangler pour le finir au sol (attention au bruit par contre !). L’ensemble reste souvent difficile (les ennemis peuvent être nombreux), et l’infiltration sera à envisager, même si un côté die and retry est bien présent lors de certains passages un peu pénibles ( même si on peu encaisser 2 coups avant de mourir, contrairement au premier jeu). On a tendance à parfois bourriner et à foncer pour quitter la zone, ce qui est un peu dommage.


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Il faut néanmoins avouer que l’IA est loin d’être exceptionnelle, et que la plupart des ennemis ont tendance à vous oublier et à reprendre leur ronde pépouze. On pourra détourner leur attention, les attirer en balançant un pot ou un caillou, et ramper pour leur échapper. Suivant votre comportement (agressif ou non), Amicia débloquera des compétences, vous permettant de vous orienter vers l’action ou l’infiltration. Nous avons privilégié l’infiltration, ce qui a par exemple permis à Amicia de se déplacer plus vite et plus silencieusement accroupie. On retrouve également les ateliers, qui permettent d’améliorer la fronde, l’arbalète, ou encore de transporter davantage d’objets. Si vous avez joué au premier opus (ce qui est fortement conseillé, rien que pour la continuité du scénario), vous serez en terrain connu. La violence est quoi qu’il en soit une nouvelle fois au rendez-vous, et nos pauvres héros vont souvent déguster… forçant même le petit Hugo a utiliser ses pouvoirs… Amicia et ses compagnons évoluent, grandissent, et on passe par toutes sortes d’émotions.

Passés quelques chapitres un peu ennuyeux en début d’aventure et franchement paresseux en termes de level design (le coup des hautes herbes, on commence à connaître), le jeu monte d’un cran ! Emotionnellement principalement, car la quête d’Amicia et Hugo sera semée d’embûches et de moments de tension. Visuellement également, avec des environnements variés et une approche moins scriptée que dans le premier jeu. Les zones sont d’ailleurs un peu plus ouvertes, et on prend plaisir à découvrir les différents lieux et à écouter les nombreux PNJ parler. L’immersion est au top, et les musiques et le travail sonore d’Olivier Derivière y sont pour beaucoup. Les sons utilisés surprennent parfois et parviennent à nous angoisser, notamment lors de certains chapitres. On aimerait vous en dire plus, mais on ne veut pas vous gâcher la découverte ! Mais comme nous le disions précédemment, le titre sait parfaitement être tout aussi poétique que sinistre. Le contexte historique y est pour beaucoup et certains lieux crasseux dégoutent presque lorsqu’on les traverse, même si l’effet de surprise est moins présent, réduisant l’impact de quelques passages.


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Certaines séquences mettent clairement la pression, et lorgnent du côté des jeux de Naughty Dog en termes de mise en scène ou de mouvements de caméra. Une inspiration qui réussit bien au jeu, l’ensemble étant maitrisé, dynamique mais également posé quand il le faut. Le jeu n’est pas une révolution par rapport à l’opus précédent, mais on sent une certaine maturité, et la volonté des développeurs de passer un cap. Dommage que l’on conserve certaines mécaniques de gameplay pas folles et trop classiques, et que l’IA ne soit pas un peu plus poussée. Mais malgré quelque séquences qui frôlent avec le too much, avec des rats par milliers (métaphore de la maladie qui se répand), l’ensemble reste cohérent et on ne sort pas du récit.

Visuellement, vous l’aurez sans doute compris en voyant nos screens, c’est vraiment sublime. Les décors sont variés, extrêmement riches, avec des effets de lumière et des reflets de haute volée. Les textures sont souvent photoréalistes, et seuls les visages, bien que réussis, sont un peu en retrait. Certains lieux débordent de vie, avec des PNJ nombreux, des couleurs éclatantes, des animaux qui se baladent, et un ciel sublime dont les nuages laissent passer, ou non, les rayons du soleil. De nuit, c’est très beau également, avec une lune qui éclaire les rues et se reflète dans les flaques d’eau. Quelques défauts restent présents, comme certains lieux mal contrastés (on voit comme un voile blanc sur l’image quand on bouge la caméra), des animations qui manquent parfois de naturel, et quelques ralentissements. Le jeu tourne en 30 images par seconde, ce qui est loin d’être un problème, mais ça rame parfois (avec un peu de tearing) lorsque l’écran est trop chargé. Du côté de la VF, elle s’en sort très bien, malgré un Hugo légèrement pénible.


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A Plague Tale : Requiem veut faire mieux que son prédécesseur, et y parvient sur de nombreux points. Plus vaste, plus beau, plus varié, l’univers du jeu est immersif, en termes de visuels et de sound design. Le scénario réserve des rebondissements et se suit avec intérêt, et on passe par toutes sortes d’émotions. Malgré tout, le jeu n’est pas exempt de défauts, et la surprise de l’opus précédent n’est plus au rendez-vous. Il va en effet falloir faire avec une IA moyenne, des mécaniques de gameplay éculées et des longueurs, certaines séquences étant même vraiment pénibles (notamment le chapitre 15, énervant au possible). Mais malgré ses défauts, A Plague Tale : Requiem reste un titre réalisé avec passion, qui propose un univers à part qui ne laisse pas indifférent. Amicia et Hugo font désormais partie du paysage vidéoludique, et marqueront sans aucun doute bon nombre de joueurs. 


Les +

  • une aventure riche en émotions, aussi poétique qu’horrifique
  • certaines séquences restent en mémoire
  • narration mature
  • superbe direction artistique
  • personnages bien écrits
  • la montée en puissance d’Amicia
  • sound design et musiques au top
  • VF de bonne facture
  • bonne durée de vie (entre 15 et 20h)
  • décors variés et bourrés de détails

Les –

  • un gameplay un peu classique au final, voire vieillot
  • la surprise du premier jeu n’est plus là
  • IA pas toujours au top
  • quelques longueurs (surtout dans les premiers chapitres et vers la fin)
  • des séquences en mode die and retry pénibles
  • le chapitre 15, franchement relou
  • des ralentissements

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