TEST : Clash : Artifacts of Chaos (PS5)

Dix ans après Zeno Clash 2, les développeurs chiliens de ACE Team (également à l’origine de The Eternal Cylinder) retrouvent leur univers si particulier avec une « suite » qu’on n’attendait pas ! Leur franchise est donc de retour avec un nouvel opus intitulé Clash : Artifacts of Chaos, à la direction artistique toujours aussi atypique, mais au gameplay quelque peu modifié. C’est en effet à la troisième personne que l’action va désormais se dérouler, dans un titre qui mélange combat et exploration. Nous avons eu la chance de recevoir une version PS5 du jeu, et il est temps de vous en parler. C’est parti pour notre avis !


TEST : Clash Artifacts of Chaos PlayStation 5 NaconCe qui frappe au lancement de Clash : Artifacts of Chaos, c’est sa direction artistique. Visuellement, on a clairement droit à une grosse dose d’originalité, avec un héros au look presque dérangeant, un bestiaire parfois loufoque et vraiment perché (qui semble tout droit sorti d’un esprit particulièrement tordu) , mais surtout des décors au style crayonné du plus bel effet. Les environnements dégagent un certain mystère, l’univers est décalé, et on s’arrête souvent pour admirer les panoramas. L’ensemble tourne en 60 images par seconde et s’avère très immersif, donnant envie d’explorer. Les animations sont un peu raides mais le jeu est une bonne surprise visuelle de notre côté, tout comme l’histoire, mettant en scène notre héros Pseudo et une créature nommée l’enfant, qui va avoir une grande importance. Néanmoins, nous devons vous avouer que nos premiers pas ont été un peu compliqués.


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Clash : Artifacts of Chaos est un jeu difficile, et il ne faudra pas se jeter la tête la première dans les combats. Face à plusieurs ennemis, c’est vraiment la galère, même s’il est possible d’utiliser des enchaînements, des coups forts et faibles, d’esquiver ou de contrer (on peut choisir, au départ, parmi 3 postures de combat). On retrouve même la vue FPS des premiers jeux pour finir un ennemi à grands coups de patates dans la tronche (même si cette fonction est anecdotique). Mais tout ça est loin d’être simple, et on se rend rapidement compte qu’il va falloir y aller doucement, le jeu empruntant quelques mécaniques aux souls-like, à commencer par les feux de camp. Pseudo dispose d’une forme de jour mais également d’une forme (boisée) de nuit, qui lui permet d’accéder à de nouvelles zones, de récupérer du loot inédit et d’affronter des monstres encore plus forts. En cas de mort de jour, vous passerez à votre forme nocturne, avec pour objectif de retrouver votre cadavre pour éviter le Game Over. Là où le jeu s’avère également compliqué, c’est dans le déroulement des missions. Aucune indication ne vous est donnée, et il n’y a pas de journal de quêtes. On tourne parfois en rond mais on tient bon, à la recherche de notre prochain objectif, d’ennemis à rosser, de coffres à looter et de points de sauvegarde. Notre personnage reste assez lourd dans ses déplacements, les sauts ou encore la grimpette.


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Après 2 bonnes heures, on s’y fait, et on découvre les mécaniques orientées RPG proposées par le jeu. On pourra en effet récupérer tout un tas de loot, le but étant de faire évoluer un maximum notre héros (voire l’enfant). On pourra augmenter son endurance, échanger des ressources contre des équipements chez les marchands (armes, vêtements pour augmenter ses attributs ou encore résister au froid), booster son attaque (en trouvant des poupées de bois), son agressivité, sa puissance ou sa constitution, et bien sûr apprendre de nouvelles compétences. On le rappelle, les combats sont difficiles, et il ne faudra clairement pas négliger cet aspect du jeu. On croise tout un tas d’ennemis, et la plupart voudront se mettre sur la tronche ! Avant un combat, vous aurez parfois la possibilité de participer à un « rituel », un jeu de dés qui pourra vous donner un avantage, ou l’inverse ! Le but est de faire un meilleur score que son adversaire, en utilisant diverses fonctionnalités pour gagner des points ou en faire perdre à l’autre (en détruisant ses dés par exemple). On récupère des artefacts tout au long de l’aventure, qui vous permettent d’utiliser, en cas de victoire, un bonus durant le combat, comme le fait de paralyser un adversaire, lui balancer des essaims d’abeilles ou encore de créer une zone de fumée. L’aspect tactique est bien présent, mais ces duels sont parfois injustes, surtout si on se coltine d’entrée de jeu un mauvais tirage.


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Heureusement, on pourra se mettre davantage de chances de son côté en passant une nouvelle fois chez le marchand. Il est possible de crafter de nouveaux dés en échange de certains types de loot, ce qui facilite grandement les choses. Une fois les combats bien pris en main, les rituels maîtrisés et quelques niveaux gagnés, on prend davantage de plaisir à parcourir le monde de Zenozoïk, même si on s’y perd souvent à cause d’un level design un peu labyrinthique. Clash : Artifacts of Chaos reste un jeu accrocheur, et l’envie de continuer est bien présente. On en bave un peu, de nombreuses mécaniques ne sont pas toujours bien expliquées, mais il est difficile de poser la manette tant l’univers proposé est original. Les ennemis que l’on croise ont des tronches pas possibles, certains boss sont vraiment imposants, et votre relation avec l’enfant devient de plus en plus intéressante. Certaines dialogues, en lien avec la vie ou la mort, sont assez touchants. Une fois bien immergés dans notre partie, nous avons eu du mal à décrocher, et nous avons pris notre temps pour explorer les environnements, déverrouiller un maximum de compétences via les totems, et crafter de nombreux équipements pour nos personnages. Oui, Clash : Artifacts of Chaos démarre un peu brutalement, pourra en refroidir plus d’un, mais en s’accrochant, le plaisir est bien présent. Cerise sur le gâteau, en plus de sa direction artistique très réussie, le titre nous propose une bande-son d’une grande qualité. Certaines musiques restent en tête grâce à leur mélodie, quand d’autres mettent une grosse patate, notamment durant les combats.


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Clash : Artifacts of Chaos fait partie de ces jeux que l’on n’attend pas forcément, et qui s’avèrent vraiment surprenant. Si les premières heures sont un peu brutales et pourront en décourager plus d’un, le titre monte en puissance, et notre héros avec. Après la confection d’un équipement digne de ce nom, l’apprentissage de nouvelles techniques et l’amélioration de la vie, de la puissance ou encore de l’endurance de Pseudo, on prend nettement plus de plaisir. Certes, les combats sont assez répétitifs (on utilise souvent le même schéma d’attaque et de recul), le gameplay est lourd, mais l’univers proposé est excellent, que l’on parle des environnements ou du design des personnages et des ennemis. Clash : Artifacts of Chaos est un titre à la direction artistique atypique, mystérieux, parfois même dérangeant, mais aux musiques et aux visuels vraiment immersifs. Accrochez-vous durant les 2 premières heures, car le jeu vaut le coup d’œil


Les +

  • superbe direction artistique
  • un style visuel crayonné du plus bel effet
  • les musiques
  • un univers qui donne envie de s’y intéresser
  • des personnages au design vraiment à part
  • la montée en puissance de notre héros
  • certains dialogues entre Pseudo et l’enfant

Les –

  • les 2 premières heures un peu rudes
  • des combats assez répétitifs au final
  • animations raides, gameplay un peu lourd
  • des soucis de finition (quelques bugs gênant la progression)
  • l’IA, pas bien fine
  • certains ne vont pas du tout adhérer au design

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