TEST : Dolmen, un Souls-like à l’ambiance Dead Space réussi ? (testé sur PS5)

Un mélange de Dead Space pour l’ambiance et de Dark Souls pour le gameplay, ça vous tente ? C’est en tout cas ce que nous proposent les développeurs brésiliens de Massive Work Studio avec Dolmen, un jeu qui nous fait de l’œil depuis son annonce. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu dans sa version PS5 (accompagné de son très beau press kit), et après en avoir bavé bien comme il faut, il est temps de vous donner notre avis. C’est parti !


TEST : Dolmen, un Souls-like à l'ambiance Dead Space réussi ? (testé sur PS5)Les développeurs de From Software ont marqué le paysage vidéoludique, si bien qu’un genre de jeu à part entière leur est dédié. Les souls-like, dont le nom est tiré du jeu Dark Souls, font transpirer les joueurs depuis pas mal d’années maintenant, et Elden Ring en est le parfait représentant pour 2022. Mais d’autres développeurs tentent de tirer leur épingle du jeu, et cela donne quelques bonnes expériences comme The Surge, Code Vein ou encore Nioh 2. Dolmen rejoint cette catégorie de jeux, qui n’égalent pas les maîtres du genre mais parviennent à proposer une expérience satisfaisante, le tout dans un univers accrocheur. C’est de la science-fiction (avec quelques touches horrifiques) qui nous attend dans Dolmen, qui se rapproche sur bien des points à Dead Space. L’immersion est excellente, le challenge est au rendez-vous, mais le gameplay pose parfois quelques problèmes.


TEST : Dolmen, un Souls-like à l'ambiance Dead Space réussi ? (testé sur PS5)


Dolmen nous met en tout cas rapidement dans l’ambiance, avec une cinématique qui expose les premiers enjeux et vous envoie casser de la bestiole ! Les voyages spatiaux et les manipulations génétiques, c’est sympa, mais ça peut vite partir en vrille. Après avoir choisi sa classe, on se lance à l’assaut des premiers ennemis et on constate rapidement que le gameplay est vraiment lourd. Votre personnage se déplace lentement, et l’enchaînement d’attaques prend du temps. Pire, si vous lancez une attaque, elle se réalisera sans possibilité de l’arrêter ou de lancer une esquive. Exemple concret : en appuyant 3 fois rapidement sur carré, votre personnage va lancer un combo de 3 coups, sans interruption. Autant vous dire que contre les boss, il va falloir bien calculer… Les roulades sont assez lentes également, et il y a une certaine latence lorsque l’on tente une parade. Il va falloir s’y faire, d’autant que l’ensemble reste assez complet, avec du corps-à-corps mais également des attaques à distance. On retrouve une jauge de vie, de l’endurance, mais également de l’énergie. Cette dernière est utilisée pour les attaques au pistolet, et se recharge automatiquement. Attention, ce n’est pas le cas avec toutes les armes, et les fusils à pompe notamment la consomment définitivement. Cette énergie sert également à déclencher des boosts spéciaux pour votre personnage (feu, glace, acide) et, le plus important, à se soigner. Une fois vide, la jauge sera remplie en consommant une recharge d’énergie, qui met 2 bonnes secondes à s’activer. Autant vous dire qu’il va falloir gérer vos soins avec parcimonie et un sacré sens tu timing, mais on pourra compter sur une IA pas bien fine pour se sortir des situations les plus délicates (ennemis qui restent derrière une porte, font soudainement demi-tour…).


TEST : Dolmen, un Souls-like à l'ambiance Dead Space réussi ? (testé sur PS5)


Outre la puissance des ennemis, la difficulté vient parfois de là : difficile d’avoir 2 secondes à soi pour recharger son énergie avec un boss qui enchaîne les paterns. Et pourtant, il faudra passer par là pour se soigner. Le jeu reste globalement plus accessible que la plupart des souls-like, grâce notamment à des points de sauvegarde pas trop éloignés. Ces derniers permettent de rejoindre votre vaisseau pour dépenser l’expérience acquise en tuant, tuant et tuant tout ce qui bouge. Le but est de cumuler suffisamment de nanites (que l’on perd et qu’il faut récupérer en cas de mort) pour monter en niveau et booster les stats de son personnage. On retrouve les attributs classiques, comme la vigueur, la force ou encore la science, et il est parfois difficile de faire les bons choix. Rien ne vous empêche de farmer un peu si un boss vous pose problème, chose que nous n’avons pas hésité à faire pour nous défaire de la pénible Reine Caniptéi, qui nous en a fait baver avec ses paterns claqués et ses attaques qui tuent en un coup. Il faudra également s’équiper, et le système de loot et de craft est plutôt bien foutu. La plupart des éléments de votre équipement (casques, jambières, armures) seront à fabriquer dans votre vaisseau. On pourra leur attribuer des bonus divers, boostant les attaques ou la défense, et cela permettra également de gagner des points de technologie, qui attribueront eux aussi divers bonus liés à la santé ou à votre énergie. A vous donc de trouver le stuff parfait pour débloquer les améliorations qui vous conviennent le mieux, même si l’interface est à nos yeux bien mal fichue.


TEST : Dolmen, un Souls-like à l'ambiance Dead Space réussi ? (testé sur PS5)


La recherche du personnage le plus adapté aux différentes situations est toujours accrocheuse dans ce genre de titre, et ce sera à vous de voir si vous préférez les armes à une ou à 2 mains. Heureusement, rien n’est figé et vous pourrez changer à tout moment, et utiliser les éléments les plus nocifs pour vos ennemis (feu, glace). Il est quand même dommage que le gameplay soit si lourd et rigide (tout comme l’animation de votre personnage), mais on va dire, pour être sympa, que cela vient du poids de votre armure. Dolmen reste malgré tout souvent frustrant, et on meurt parfois de manière injuste. Cette lourdeur gâche la fête (le personnage ne peut même pas sauter), mais l’ambiance est heureusement au rendez-vous. L’univers est crédible, immersif, parfois horrifique et flippant, et souvent oppressant. Parfois organiques, les décors sont également métalliques et futuristes, et on a droit à de très chouettes effets de lumière. Le jeu propose un mode performance en 60 images par seconde, que nous avons choisi, et la fluidité n’est jamais prise en défaut. Côté ambiance donc, c’est du tout bon, et le sound design fait bien son boulot également. Même si le bestiaire aurait pu être plus varié, c’est clairement l’enrobage et l’ambiance de Dolmen qui parviennent à le démarquer.



Si Dolmen va forcément souffrir de la comparaison avec les ténors du genre (et il faut avouer qu’Elden Ring a placé la barre très haute), le jeu de Massive Work Studio arrive néanmoins à proposer une aventure intéressante. Le gameplay est lourd et le jeu est parfois injuste, mais la direction artistique, l’ambiance, le craft et le mode performance en 60 images par seconde rendent l’expérience accrocheuse. Si on aime le genre, la SF et l’horreur, et que l’on est prêt à en baver un peu, alors Dolmen peut faire le job, surtout qu’il est vendu à un prix plutôt intéressant. Le jeu a des faiblesses et un gameplay trop lourd à nos yeux, mais il s’avère malgré tout très correct et surtout très immersif. 


Les +

  • excellente direction artistique
  • ambiance immersive
  • visuellement très correct
  • le mode performance en 60fps
  • le système de craft
  • la jauge d’énergie

Les –

  • animations du personnage raides
  • la lourdeur du gameplay
  • des pics de difficulté pénibles
  • l’IA, souvent paumée
  • l’interface, bordélique

Lageekroom

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