TEST : Endzone – A World Apart, que vaut la version PS5 ?
Après le très bon Surviving the Aftermath, testé sur le blog en novembre dernier, c’est au tour d’Endzone – A World Apart de rejoindre la PlayStation 5 et de proposer aux joueurs de reconstruire notre civilisation. La catastrophe nucléaire a frappé, mais l’être humain n’a pas dit son dernier mot ! Regroupant le jeu de base et son extension Prosperity, le jeu de Gentlymad Studios, plébiscité sur Steam, débarque donc sur le console de Sony et compte bien nous immerger dans son univers post-apocalyptique. Avons-nous été convaincus ? C’est ce que nous allons voir !
Comme dans tout jeu du genre, le tutoriel sera un passage obligatoire dans votre apprentissage. Il revient sur les aspects importants du jeu, et se divise en plusieurs parties. On retrouve ainsi des tutos sur l’eau, la nourriture, la confiance en soi, les radiations (pour s’en protéger et les combattre), le système de troc (postes de commerce et commerçants), les expéditions (afin de trouver des ressources, des connaissances ou encore des outils de recherche pour augmenter le développement de la colonie), la recherche, les pilleurs, et enfin la prospérité. Oui, l’ensemble est relativement complet, et permet de se mettre dans le bain avant de se lancer dans la survie (une sorte de mode libre dans lequel on gère ses envies sans suivre d’objectifs) ou le mode scénario. Ce dernier comporte 13 missions, aux objectifs définis mais permettant néanmoins, dans certains cas, de modifier quelques paramètres (pluie ou non, tempêtes activées ou non, gestion de la carte avec le nombre de montagnes ou de lacs). Le mode scénario propose des missions variées qui tentent d’apporter des objectifs différents pour ne pas tomber dans une certaine lassitude. Par exemple, la mission « Jardin d’Eden » vous demandera d’assurer le bonheur de vos colons en rendant votre colonie la plus attrayante possible. Autre exemple : dans « Le Pari », il faudra obtenir le plus d’espèces de plantes possibles, en récupérant des graines dans des ruines inexplorées. Tous ces scénarios sont sympathiques mais ne sont qu’un petit avant-goût de ce qui vous attend dans le mode survie, plus libre et plus agréable à découvrir.
Le jeu est vraiment complet, et on retrouve des détails sur les différents colons (rôle, équipement, éducation, âge, et tout un tas de jauges positives ou négatives). On pourra trouver des constructeurs, des éclaireurs, des ingénieurs, des fermiers, des pêcheurs, des bergers, des médecins ou encore des enseignants, sans oublier ces bons vieux croque-morts. Toutes les professions devront être assignées pour que chaque habitant ait son rôle à jouer dans la reconstruction de cette nouvelle société. Bien entendu, il faudra construire des bâtiments (châteaux d’eau, stations de pompage, champs, vergers, cabanes de chasse, raffineries, ateliers, mines, carrières de sables, centres de recyclage, maisons et refuges, écoles, établissements médicaux, cimetières, marchés, entrepôts, usines, routes et chemins, stations de recherche et d’expédition, éoliennes, tours de guet barricades, usines à munitions, sans oublier les haies ou autres éléments de décoration), et vos colons devront explorer les zones, les décontaminer si nécessaire, et récupérer diverses ressources. Vous l’aurez compris, les possibilités de construction sont très nombreuses, et il faudra du temps pour bien saisir quelles sont les priorités et l’intérêt de chaque installation. Les besoins primordiaux restent, dans un premier temps, l’eau et la nourriture, et il faudra assigner suffisamment de colons pour gérer la pêche ou la chasse, et ainsi faire le plein de réserves. Bien entendu, le moral des troupes est important, et il est possible d’avoir un aperçu rapide sur la confiance accordée par vos colons. Si leurs besoins ne sont pas satisfaits, ils feront la tronche, et dans le cas contraire, des effets positifs seront de la partie. Le sens du timing est quoi qu’il en soit très important.
Le monde qui vous entoure est en ruines, et cet aspect post-apo fonctionne vraiment bien. On explore, à la recherche d’éléments utiles et de ressources, en visitant des immeubles, des villes, et différents points d’intérêt dans lesquels envoyer les expéditions. Le jeu propose un cycle jour/nuit et diverses intempéries, et si on ne se retrouve pas face aux habituels mutants ou zombies assoiffés de sang, c’est la nature qui fait des siennes et vous envoie dans la tronche de violents orages, des tempêtes de sable ou encore de terribles sècheresses. Heureusement, il y a pas mal d’éléments à débloquer pour faciliter votre survie, à commencer par les technologies de recherche, les bâtiments à débloquer (94 en tout), ou encore les graines pour les champs ou les vergers (en veillant bien à faire pousser vos récoltes dans des zones humides et non irradiées). L’évolution est intéressante à suivre, et ces différentes possibilités permettent de varier les parties et les approches. Pour les plus pressés, sachez que la vitesse du jeu peut être augmentée. Cela reste bien utile lorsque vos colons doivent aller collecter des ressources pour construire de nouveaux bâtiments, et principalement les bâtiments de production, qui évitent d’avoir à donner vos ordres manuellement (et qui permettent d’obtenir davantage de ressources). Une cabane de forestier permettra par exemple d’automatiser la collecte de bois mais également de reboiser les zones où les arbres ont été abattus. Quant aux débris, ils pourront être recyclés en étoffe, métal , plastique ou encore circuits. Visuellement, c’est très correct et la fluidité est au rendez-vous. Cela reste néanmoins techniquement limité, avec pas mal d’aliasing et des textures bien souvent basiques. Les sous-titres sont quant à eux trop petits (ou alors on se fait vieux), et il est impossible de les agrandir.
Endzone – A World Apart s’avère être une réussite dans son genre. Les mécaniques de jeu sont efficaces et faciles à prendre en main (le jeu à la manette est tout à fait gérable), et le challenge est au rendez-vous, l’évolution de votre colonie demandant un certain sens du timing. Une fois que l’on saisit bien quoi faire, et dans quel ordre, l’ensemble devient encore plus accrocheur, et les différentes conditions climatiques viennent mettre du piment dans la survie de vos colons. La direction artistique reste classique et le tout est visuellement tout juste correct, mais l’ambiance est au rendez-vous, et les possibilités nombreuses. Si vous aimez le genre, on ne peut que vous le conseiller !
Les +
- des mécaniques de jeu solides
- possibilités de gestion nombreuses
- plein de bâtiments à construire
- les différentes tâches à assigner à vos colons
- l’interface, plutôt claire
- bonne prise en main à la manette
- ambiance post-apo réussie…
Les –
- …même si la direction artistique reste classique
- on a rapidement baissé le volume de la musique
- pas mal d’aliasing
- des bâtiments qui se ressemblent un peu trop
Lageekroom