TEST : Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard (PS5)

On peut dire sans se tromper qu’il était le jeu le plus attendu de ce début d’année 2023 ! Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard, repoussé à plusieurs reprises et en chantier depuis au moins 5 années chez Avalanche Software (le studio a été acquis par Warner Bros. en 2017) est en effet le fantasme de toute une génération bercée par l’univers de Harry Potter : un jeu en monde ouvert permettant de se balader dans Poudlard et ses environs. Que le temps fut long depuis les premiers leaks du jeu en 2018 et sa première présentation en 2020 lors d’un State of Play, mais l’attente est désormais terminée : Hogwarts Legacy est enfin entre nos mains (et les vôtres), et il est temps de voir si le résultat est à la hauteur des attentes !


Tuons tout suspense : Hogwarts Legacy est un excellent jeu, qui dépasse largement nos espérances ! Et pourtant, nous étions méfiants quant au résultat final. Si les différentes présentations étaient convaincantes, nous avions peur d’avoir affaire à un open world vide, manquant de vie, et à des quêtes rébarbatives. Que nenni, et bien que l’on retrouve les mécaniques des jeux du genre, avec les sempiternels allers-retours pour faire le larbin de service, le lore est suffisamment riche et l’univers suffisamment grand pour nous immerger totalement et nous empêcher de poser la manette. Nous avons mis très exactement 25 heures pour terminer toutes les quêtes principales du jeu et environ 50% des quêtes secondaires, et nous nous sommes empressés de poursuivre l’aventure après le dernier boss vaincu. Il nous restait en effet une multitude de choses à faire, de points d’intérêt à visiter et de secrets à découvrir.


TEST : Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard (PS5)
Le plaisir visuel est immédiat

Forcément, l’univers du jeu est une de ses forces. L’histoire est inédite et se déroule en 1890, et l’autrice J. K. Rowling n’est pas directement impliquée dans le développement du jeu. Cela ne nous empêche bien évidemment pas de retrouver nos repères, de Poudlard à Pré-au-Lard, en passant par la forêt interdite, le stade de Quidditch (son absence est d’ailleurs justifiée dans l’histoire) mais également dans de nombreuses zones inédites. C’est bien simple, il est facile de se détourner de la quête principale tant il y a de choses à faire. A nos yeux, le monde ouvert du jeu est maîtrisé, ni trop grand ni trop petit, avec ce qu’il faut d’activités. On est loin d’un open world à la Ubisoft, qui vous colle 3 nouveau points d’intérêt par minute, et on se rapproche davantage de ce qu’a pu proposer Ghost of Tsushima par exemple. Quoi qu’il en soit, la direction artistique est telle que l’on a envie de prendre son temps, d’admirer le château du haut d’une montagne, et de faire un tour en balais au dessus d’un lac. Si les premiers déplacements se font à pied (ou via des points de téléportation au chargement quasi instantané), votre personnage va rapidement débloquer de nouveaux moyens de locomotions. Vous le savez sans doute déjà, mais votre héros est personnalisable. On pourra donc créer son apparence au début du jeu, avec des possibilités assez nombreuses. De quoi s’immerger encore plus dans la quête qui vous attend.


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Le soucis du détail est clairement impressionnant

Vous arrivez donc à Poudlard directement en cinquième année, après un prologue qui vous fait comprendre que vous semblez posséder des pouvoirs liés à une magie ancienne. A votre arrivée, vous allez faire la connaissance de vos camarades (après avoir choisi votre maison), et il va falloir rattraper le temps perdu, vous faire des amis et assister à des cours obligatoires mais également facultatifs. Il ne faudra néanmoins pas négliger ces derniers, car ils vous permettront d’apprendre des sorts bien utiles lors des nombreux combats qui vous attendent. Vous allez en effet en découdre avec des gobelins (le jeu nous met au cœur d’une révolution gobeline menée par un certain Ranrok), des trolls, des mages noirs mais également d’innombrables araignées. Arachnophobes s’abstenir ! Mais avant de vous lancer dans ces combats magiques nettement plus dynamiques qu’on aurait pu le croire, vous allez avoir l’honneur de visiter Poudlard. Et n’ayons pas peur des mots : le représentation du mythique château est incroyable. Chaque pièce est un enchantement, les salles sont nombreuses et toutes accessibles (y compris la salle sur demande, qui permet d’accéder à des options de « construction », un jeu dans le jeu), les élèves vont et viennent dans les couloirs et les cours extérieures, et d’innombrables secrets sont disséminés au détour des couloirs. Il est tout à fait possible de passer des dizaines d’heures dans l’enceinte du château pour tout découvrir et effectuer toutes les quêtes secondaires de vos camarades, certains étant plus ou moins amicaux. Bref, on ne vous dit pas tout, et il est bien plus sympathique de découvrir tout ceci par soi-même. Même après 20 heures de jeu, le titre continue de proposer de nouvelles mécaniques et des lieux inédits.


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Les cours permettent de débloquer de nouveaux sorts

Et puis après la claque Poudlard, son architecture et ses nombreuses interactions, on découvre avec admiration Pré-au-Lard, superbement représenté, avec ses habitants, ses boutiques, ses jardins. C’est vraiment superbe, et on ne sait plus où regarder tant les détails se comptent par centaines. Nous craignions un manque de vie dans l’open world du jeu, et bien ce n’est absolument pas le cas. La magie est bien présente, et l’univers regorge de petites animations, de personnages qui vaquent à leurs occupations, d’animaux qui se baladent… Le travail réalisé est absolument remarquable. Certes, certaines zones de l’open world, notamment lorsqu’on s’éloigne en direction des dernières quêtes, sont plus vides, mais l’ensemble est bien équilibré. En termes de graphismes, c’est donc du bon boulot, au delà de nos espérances encore une fois. Les textures sont travaillées, les effets de lumière sublimes, et le jeu réserve de nombreuses surprises. Certaines salles sont ultra détaillées dans Poudlard, des dizaines et des dizaines de tableaux ont une animation, et de nombreux effets visuels viennent rythmer la découverte. On s’émerveille quasi en permanence, de jour comme de nuit, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve. On notera que le jeu propose différents modes graphiques, que l’on préfère jouer en 4K avec ou sans ray tracing ou en mode performance en 60 images par seconde (le mode que nous avons choisi). Pour les possesseurs d’un téléviseur récent, le mode équilibré propose un affichage en 4K et un frame rate entre-deux, aux alentours de 45 images par seconde. Les musiques sont quant à elles très réussies, et vraiment immersives.


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Côté visuel donc, on est servi, et on ajoutera que les visages sont très détaillés également. Cerise sur le gâteau, le jeu est intégralement en français, avec un doublage de grande qualité. Mieux encore, le jeu propose une synchronisation labiale, ce qui rend les dialogues ultra immersifs. Le soucis du détail est là, et ça fait clairement plaisir. Durant les combats, avec les nombreux effets magiques, c’est la fête aux effets visuels également, mais cela ne gâche en rien la lisibilité. Les affrontements, nombreux, sont vraiment dynamiques, même si les premiers restent plus basiques. Que voulez-vous, il va falloir aller en cours et cravacher pour apprendre de nouveaux sorts, et certains bien connus des fans se débloqueront en terminant des quêtes secondaires. Accio, Stupefix, Alohomora (pour crocheter les serrures), Confringo, Lumos, Incendio ou encore Protego sont de la partie. Ce dernier sert de bouclier de protection, capable, en l’activant dans le bon timing, de balancer un Stupefix dans la tronche d’un adversaire. Il y a 34 sorts en tout, dont 3 sortilèges impardonnables qui facilitent grandement les affrontements si on les débloque. L’ensemble monte en puissance, et les derniers combats sont vraiment jouissifs. On sent la puissance de notre sorcière ou de notre sorcier ! Chaque sort peut être intégré à votre interface, accessible en maintenant la touche R2. Jusqu’à 16 sort peuvent être équipés simultanément, et il faut avouer qu’on s’y perd parfois un peu. Une attaque spéciale est également disponible en remplissant une jauge spécifique, avec des dégâts accrus mais surtout des mouvements stylés et puissants.



Côté contenu, en plus de la quête principale, il faudra faire avec de nombreuses quêtes secondaires et tout un tas de défis. On peut suivre la progression de ces derniers dans notre menu, et on pourra trouver des défis liés aux combats (tuer un certains nombre de mages noir, de gobelins, de trolls, de chiens, réaliser des exploits de duel), aux quêtes (terminer tant de quêtes ou encore vos devoirs), à l’exploration (épreuves de Merlin, tables d’astronomie, éclater des ballons quand on vole) ou encore au guide du sorcier, avec des pages à découvrir dans le monde. Le lore est ultra complet, et chaque événement vous fait découvrir de nouvelles choses. Les pourcentages de progression liés aux combats, aux quêtes, à l’exploration, à la salle sur demande et au guide du sorcier sont accessibles à tout moment. On pourra également ramasser tout un tas d’ingrédients (pour se fabriquer des potions par exemple), des manches pour votre baguette, des attributs (pour booster votre force, votre défense…) ou encore des tenues. Capes, gants, masques ou encore lunettes sont au programme, chaque élément possédant ses propres caractéristiques d’attaque ou de défense. Bien entendu, il est possible d’améliorer tout ça grâce à des créatures, mais nous vous laissons le découvrir. Vous l’avez compris, on en a pour son argent, et les heures défilent sans qu’on les voit passer, la magie opérant à chaque instant. Enfin, l’expérience gagnée vous fera monter en niveau et débloquer des points de talent, permettant par exemple d’améliorer vos sorts, vos possibilités d’infiltration ou encore votre résistance.


TEST : Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard (PS5)


Hogwarts Legacy est un jeu riche en qualités, qui parvient à nous surprendre tout au long de son récit. Il n’y a pas grand chose à reprocher au titre d’Avalanche Software, mais tout n’est évidemment par parfait. La perfection, vous le savez, n’existe pas, et quelques défauts sont au rendez-vous. Tout d’abord, nous avons trouvé que la quête principale et sa narration manquaient d’impact. Cela est sans doute lié au rythme, quelque peu cassé par toutes les activités secondaires. Alors qu’on commence à prendre conscience des enjeux et de la menace, on doit retourner en cours pour faire mumuse avec les mandragores, ce qui déconnecte un peu de la narration principale. Certaines quêtes manquent également d’originalité, et on aurait aimé un peu plus de moments épiques, comme ceux que l’on trouve dans les dernières heures du jeu. Du côté du bestiaire, on aurait également préféré qu’il soit un peu plus fourni, en proposant davantage de créatures imposantes. En termes de technique, il y a quelques petits couacs çà et là, comme de l’aliasing dans la végétation ou un peu de clipping, sans parler des quelques bugs comme un personnage qui se retrouve dans une rivière ou un autre qui saute sur place. Rien de bien méchant, et un prochain patch pourra sans doute régler tout ça. On citera également dans les faiblesses les phases d’infiltration (anecdotiques), l’IA parfois un peu fofolle des ennemis, la linéarité des donjons ou encore quelques dialogues un peu longuets. L’aspect RPG du titre reste également en retrait, malgré les améliorations et le loot. Hogwarts Legacy est à nos yeux davantage un jeu d’action-aventure avec quelques mécaniques de RPG qu’un véritable RPG. Dernière chose messieurs les développeurs : laissez-nous chercher par nous-mêmes les solutions des énigmes. Le personnage qui en spoile d’emblée la résolution (comme dans de nombreux jeux récents), c’est vraiment relou. Bref, vous l’aurez compris, rien de bien méchant dans ces points négatifs, qui n’entachent que très peu l’expérience de jeu.


TEST : Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard (PS5)


Malgré notre méfiance, nous devons l’avouer : Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard remplit parfaitement son rôle et s’avère même au delà de nos attentes ! Si tout n’est évidemment pas parfait (IA parfois moyenne, quelques couacs techniques, narration qui manque d’impact, phases d’infiltration pas folles), le jeu est un émerveillement permanent et la magie opère totalement. Le travail des développeurs est remarquable, les détails se comptent par milliers, et Poudlard et ses alentours sont un véritable régal à découvrir. Le lore est riche, les quêtes sont accrocheuses, et on a vite fait de partir en vadrouille remplir un des nombreux objectifs. Superbe visuellement, dynamique dans ses combats et ultra immersif grâce à sa VF de qualité et sa bande-son, le jeu plaira aux fans mais également aux amateurs de jeux d’action à la troisième personne embarquant des mécaniques de RPG. L’année commence décidemment très fort, et cela fait clairement plaisir d’avoir entre les mains un titre de ce calibre bénéficiant d’une telle finition.


Les +

  • une histoire totalement inédite
  • le choix de sa maison
  • la découverte de Poudlard, un émerveillement de chaque instant
  • on peut accéder quasiment partout
  • des énigmes et secrets par dizaines
  • le monde ouvert, pile à la bonne taille
  • contenu conséquent, défis nombreux et accrocheurs
  • excellente VF
  • la bande-son et le sound design
  • les personnages, bien écrits
  • les quêtes annexes et le lore qui va avec
  • des panoramas absolument sublimes
  • le jeu est solide techniquement, avec plusieurs modes graphiques
  • de nouvelles mécaniques même après 20h de jeu
  • la salle sur demande et ses options de création
  • les créatures
  • des combats qui montent en puissance, souvent jouissifs
  • nombreux sorts à utiliser
  • les voyages rapides sans temps de chargement
  • suivre le Poudlard Express en chevauchant son balai
  • la DualSense bien exploitée

Les –

  • des mécaniques de RPG très classiques
  • quelques énigmes basiques
  • le bestiaire, qui manque de variété
  • quelques petites longueurs dans les dialogues
  • les phases d’infiltration
  • des couacs techniques (clipping, aliasing sur la végétation)
  • la caméra qui perd parfois le nord durant les combats
  • les donjons, assez linéaires
  • pas de mode photo (pour le moment)

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Quelques QTE basiques sont de la partie

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