TEST : LastFight, le successeur de Power Stone sur Nintendo Switch ?
Nous avons découvert, avec LastFight, l’univers de Lastman, la série de bande dessinée française scénarisée par Bastien Vivès et Balak et dessinée par Bastien Vivès et Michaël Sanlaville, également adaptée en série d’animation (dispo sur Netflix). Et nous avons de suite accroché à cet univers mature et travaillé, qui propose un design des plus réussi ! C’est donc avec grand intérêt que nous nous sommes plongés dans LastFight, un jeu de baston « à la Power Stone » déjà sorti sur PC et qui a débarqué en fin d’année dernière sur Nintendo Switch, édité par Just For Games. C’est parti !
Si vous avez, comme nous, connu la grande époque de la Dreamcast, le nom de Power Stone doit forcément vous dire quelque chose. Ce jeu de combat en arène était particulièrement speed et jouissif, et permettait d’affronter ses adversaires dans des arènes blindées d’interactions et d’objets en tous genres. On pouvait ramasser des armes, balancer une chaise sur son adversaire ou encore tourner autour d’un poteau pour prendre de l’élan et envoyer un coup de tatane surpuissant. LastFight reprend donc ce système de combat dans l’univers de Lastman. On retrouve globalement le même genre de gameplay que dans le jeu de Capcom, avec des arènes variées (il y en a 8 au total) permettant de ramasser objets et armes pour les utiliser contre son adversaire, ou encore de récolter 3 « gemmes » pour voir son personnage se transformer et devenir surpuissant, celui-ci bénéficiant du coup de nouvelles attaques pour un temps limité. Concernant les combattants, ceux-ci sont au nombre de 10, plus un à débloquer. Un roster relativement léger, mais chaque personnage a sa personnalité propre et les designs sont travaillés. Mention spéciale à la direction artistique, franchement réussie !
On mettra de côté de le mode histoire, dont le scénario tient sur une feuille de PQ. A vraie dire, il n’y en a pas, et tout est prétexte à lancer un combat, le tout accompagné de répliques dignes d’un téléfilm. Mais ce côté série B/Z fait malgré tout sourire, et nous l’avons terminé assez rapidement. Seule l’IA bien souvent ultra agressive nous aura cassé les pieds. Il n’est pas rare de se faire éclater en quelques secondes, l’IA courant dans tous les sens et balançant tout ce qui traîne sans qu’on puisse réagir. Mais là ou le jeu prend tout son sens, c’est dans son multijoueur. Les combats en local sont clairement jouissifs et tout le monde est du coup logé à la même enseigne. En 1VS1, 2VS2 ou chacun pour sa peau, les combats s’enchaînent dans la bonne humeur et on règle ses comptes, et le mode flipper (on ramasse de grosses boules de flipper pour les jeter sur son adversaire, les attaques traditionnelles ne provoquant aucun dégât) est vraiment fun ! C’est parfois le gros bordel à l’écran, mais on s’y retrouve vite, et la jouabilité accessible à tous permet de rapidement prendre du plaisir. Les combos ne sont pas nombreux mais ils sortent vite, et il est également possible de sauter, d’esquiver ou encore d’activer un bouclier de protection. Un léger aspect tactique peut se joindre à la fête, même si le bourrinage reprend vite le dessus. Les combats s’enchaînent donc assez vite, et la fluidité est toujours au rendez-vous. Même si le tout reste techniquement basiques (effets graphiques parfois old-gen, textures moyennes), le jeu est vif et nerveux et très coloré, la direction artistique faisant clairement le job ! On notera également que la jouabilité aux Joy-cons est de bonne facture, malgré une légère imprécision due à la sensibilité du stick.
En mettant son mode histoire très moyen de côté et le contenu assez faible qu’il propose, LastFight reste un bon jeu de combat qui prend tout son sens en local. L’IA souvent agressive et punitive est pénible à jouer, contrairement à vos amis que vous éclaterez avec plaisir. Le jeu est moins complet et varié qu’un Power Stone, mais ses couleurs éclatantes, sa fluidité, ses personnages variés et sa direction artistique lui donnent un certain intérêt. Et comme les jeux en multi local ne courent pas les rues, il serait dommage de passer à côté. Nous vous conseillons toutefois d’attendre une baisse de prix, le contenu étant, on le répète, assez faible.
Les +
- direction artistique réussie
- prise en main rapide et efficace
- l’esprit nerveux de Power Stone fait plaisir
- le mode flipper, bien sympa !
- le multi en local, qui donne tout son intérêt au jeu
Les –
- le mode histoire, anecdotique
- peu de contenu
- graphiquement moyen malgré un certain charme
- jouer contre l’IA est vraiment pénible
Lageekroom